Les Grandes Tables du Monde font rayonner Strasbourg

Lundi 17 mars 2014, la venue des Grandes Tables du Monde sur Egast a créé “l’Evénement dans l’Evénement” selon les organisateurs. Présent sur le salon EGAST, ils ont fait sensation arborant cols tricolores des meilleurs ouvriers de France, laissant défiler une soixantaine d’étoiles Michelin dans les allées et sur la scène EGAST SHOW

Certains des membres ont participé au jury de la finale du Trophée Masse (lundi 17) et du Trophée Paul haeberlin (mardi 18). Mais le point d’orgue était la proclamation du palmarès du trophée Masse au Palais Rohan à Strasbourg et le diner en l’honneur du 60ème anniversaire de l’association réalisé par Les Etoiles d’Alsace.

Par une belle soirée étoilée, les festivités ont démarré par un cortège de belles voitures de collection, organisé par le CEFPPA d’Illkirch. Les invités, escortés par la police, sont arrivés jusqu’au bas des marches du Palais Rohan à bord de DS, Bugatti, Rolls Royce ou Bentley, Cadillac rouge, Riviera des années 60, à coup de klaxons et de frissons, cols tricolores au vent, ils parviennent dans la cour pavée, de parme illuminée, poser et se faire photographier pour la postérité.

Cette soirée va entrer dans l’Histoire, être gravée dans la mémoire collective culinaire, rayonner dans les annales de la ville, sublimant le dynamisme et l’attractivité gastronomique de la région, conférée par la présence des institutionnels, des membres des grandes tables du monde, des étoiles d’Alsace dans une unité de temps et de lieux.
Lieu mythique, lieu historique, lieu magique, le Palais Rohan, illuminé par une galaxie étoilée a ouvert la salle synode exceptionnellement en l’honneur de cet événement. “La dernière fois qu’elle a été mise à disposition c’était pour le diner de l’OTAN lors de la venue des présidents Nicolas Sarkozy et Barak Obama à Strasbourg. Dans la salle au moins deux chefs s’en souviennent pour y avoir participé : Emile Jung et Guillaume Gomez. Et c’est l’exception qui confirme la règle, l’extraordinaire vient d’être renouvelée grâce à Nicolas Stamm “héros de la soirée. “Remercié par tous les intervenants et dans chaque discours (Marc Haeberlin, Claude Feurer, Marie-Reine Fischer, Roland Hermann, Hubert Maetz, Frédéric et Sabine Masse).


Nicolas Stamm
“Je suis extrêmement ému” a lancé le chef doublement étoilé de la Fourchette des Ducs à Obernai, prenant le micro. “Emu et heureux, que nous ayons l’honneur de marquer la première célébration des 60 ans des Grandes Tables du Monde, en Alsace, à Strasbourg, qui plus est au Palais Rohan, ce lieu prestigieux, historique et raffiné”.

“Un grand merci à la Région Alsace et tous les acteurs qui ont contribué au succès de cette organisation, des ADT, CRT, Strasbourg Evénements, les Etoiles d’Alsace et la brigade du lycée hôtelier Alexandre Dumas d’Ilkirch et tout particulièrement à Marie-Reine Fischer, Bernard Fischer, Josiane Hoffmann et Maurice Roeckel. Enfin mon ami Marc (Haeberlin) et vous tous présents ce soir. N’oublions pas de rêver et de faire revêr. ”

Mais à sa grand surprise, la salle, comme un seul homme, s’est levée pour nourrir par ses applaudissement appuyés, le travail et l’implication de Serge Schaal et de Nicolas Stamm, de la Fourchette des Ducs à Obernai.

Le ton de la soirée était donné. “La dernière fois que les membres des Grandes tables du Monde s’étaient levés lors d’un discours, c’était il y a cinq ans pour Monsieur Paul Bocuse” se souvient l’un des membres.

Maxime Hoerth Premier Barman Meilleur Ouvrier de France
Lors de cette soirée deux prix pour le rayonnement gastronomique de l’Alsace ont également été remis :

A Maxime Hoerth Premier Barman Meilleur Ouvrier de France Chef Barman du bar du Bristol à Paris. Un prix remis par Marie-Reine Fischer, Vice-Présidente du Conseil Régional d’Alsace et de l’Agence d’Attractivité de l’Alsace, à cet ancien élève de l’école Hôtelière de Strasbourg. Maxime Hoerth a poussé son savoir jusqu’à l’excellence et l’obtention de la distinction de Meilleurs Ouvrier de France dans sa spécialité en 2011. Il a œuvré dans les établissements des plus prestigieux, on peut citer l’Hôtel Le Royal au Luxembourg, le Sofitel à Strasbourg, le Grand Hôtel Bellevue à Gstaad et le Palace & Spa à Lausanne, le Four Seasons Hotel George V et le bar du Bristol à Paris.

A Sandrine Kauffer pour contribuer au rayonnement gastronomique de l’Alsace par le biais du journal de Julien Binz, que vous lisez actuellement. Après une présentation de son parcours et du webjournal gastronomique faite par Guy-Dominique Kennel, président du Conseil Génréral du Bas-Rhin, ce prix attribué par l’ADT du Bas-Rhin a été remis par Jean-François Piège, chef doublement étoilé chez “Thoumieux” à Paris.

Le Trophée a été conçu spécialement pour l’occasion. Il s’agit d’une oeuvre originale réalisée par l’artiste Lucille Uhlrich la fille de Simone Morgenthaler. “J’ai sculpté dans du bois un lapin qui sort d’une toque afin de suggérer une magie et une alchimie. “Je lui ai rajouté une paire de lunettes composée de ciseaux pliés, qui font apparaitre une cigogne qui s’envole. Son essor suggère une évasion au-delà des frontières à l’image de votre travail, qui diffuse la gastronomie alsacienne vers de nouveaux horizons”, souligne Lucille Uhlrich.

“Je suis très surprise, touchée et honorée de recevoir un tel prix devant une telle assemblée lors d’une soirée si prestigieuse”. Je suis ravie de pouvoir apporter ma contribution au rayonnement gastronomique de l’Alsace et ce trophée est une reconnaissance pour un travail entrepris avec passion et engagement depuis cinq ans maintenant”, dit-elle avant d’annoncer le développement de “Julien Binz” en franchise.

Puis 130 convives ont pris place dans la majestueuse salle. Parmi eux une soixantaines de chefs 2* ou 3* Michelin, Meilleurs Ouvriers de France, vainqueur du Bocuse d’or, Taittinger, Trophée Masse, ou Prosper Montagné.

Ils ont été servis en salle par la brigade du lycée hôtelier Alexandre Dumas à Illkirch, orchestrée par Chantal Wittmann, Antoine Woerlé, et Pascal Obrecht, trois Meilleurs Ouvriers de France mais aussi par Serge Dubs, meilleur sommelier du monde, qui a commenté entre chaque plat, les accords mets/vins, présentant les cocktails Miss Massenez, la bière Méteor et le champagne de la Maison Becker pour l’apéritif suivi d’un Pinot Gris, de la Maison Josmeyer, Un Riesling Grand Cru Engelberg du domaine Pfistter, et un gewurztraminer “Quintessence’ de la maison Léon Beyer


Quant au diner, les chefs et artisans de l’association Les Etoiles d’Alsace ont pris le relais, offrant une dégustation signature de leur talent
En entrée, un croustillant de pot au feu de canard fermier, condiment au raifort de Mietesheim, vinaigrette à la pomme de terre aromatisée au Melfor, une recette signée par par Fabien Mengus, Le Cygne à Gundershoffen, 2* Michelin, suivi du Filet d’anguille de notre pêche légèrement fumé, mousseline de brochet du vieux Rhin laqué aux agrumes, et fine purée de poireau de notre maraicher, d’Olivier Nasti, Le Chambard à Kaysersberg, 2* Michelin.

La poitrine de pigeon de chez Théo Kieffer, cuisinée comme un civet, les cuisses confites, et les abats en croque monsieur est signée par Laurent Arbeit, chef étoilé de l’Auberge St-Laurent à Sierentz, et Grand de Demain du Gault-Millau en 2013.


Pour les douceurs, se sont succédés ” tout est question de dosage” de Laurent et Jean-Marc Kieny, La poste Kieny et la patisserie Kieny à Riedisheim, puis les “Saveurs d’Alsace” en cascadine par les Christine et Bruno Ferber et Chantal et Daniel Rebert en guise de pièce montée, en l’honneur du 60ème anniversaire des Grandes Tables du Monde.

Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©Lukam/JulienBinz et ©studio-Bergoend.com