Gérard Goetz ; les grands travaux de l’hôtel Julien à Fouday

Gérard Goetz nous a ouvert les portes du chantier titanesque qui prépare l’Hôtel Julien à une nouvelle ère pour les 70 ans de la maison. Entre extension mesurée, montée en gamme et profond respect de l’âme familiale, l’établissement prévoit d’ouvrir ses nouvelles chambres dès le 14 juillet 2025, avant l’inauguration progressive, par étapes, d’un restaurant gastronomique, de la nouvelle cuisine, de nouveaux bureaux, et de 2000 m² de spa supplémentaires d’ici fin 2026. Ce projet de 30 millions d’euros est piloté avec passion par toute une famille, qui ambitionne surtout d’en préserver l’âme familiale.

À terme, l’Hôtel Julien comptera 86 chambres, 250 places de restaurant et 250 places en terrasse, pour une surface totale de près de 20 000 m². Parti de 400 m² en 1973, Gérard Goetz a su transformer l’établissement en un véritable domaine, passant de 30 ares à 5 hectares, traversés par une rivière et une voie ferrée.

Entretien Gérard Goetz sur son chantier

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Et l’histoire ne s’arrête pas là : d’ici 2030, d’autres projets sont prévus, notamment la rénovation des bâtiments existants et l’extension du parking, augmentant la capacité de 46 places, totalisant 86 places de garage, soit pour toutes les chambres.

Suivant une logique d’investissement par cycles de 10 ans, Gérard Goetz souligne que ce projet est porté par la volonté de ses filles, passionnées par le métier, et de Gaston, le mari d’Hélène, qui l’épaule désormais dans la construction. Le projet transforme profondément l’établissement : la salle « Schirgoutte » deviendra une boutique, une partie de la grande salle sera aménagée en bar, et le restaurant gagnera 20 places.

Gérard Goetz, sur son chaniter à l’hotel-Spa Julien à Fouday ©Sandrine Kauffer

Budget + 30 %

Le chantier, pensé en 2018-2019, a été stoppé par la crise du Covid. Quand il a redémarré en 2022, son budget a explosé, passant de 12 millions à 30 millions d’euros, notamment sous l’effet de l’augmentation des prix (+30 %) et des taux d’emprunt passés de 0,5 % à 2,5 %. Malgré tout, la famille a choisi d’aller au bout du projet, voire de le projeter plus loin.

L’Hôtel Julien conservera son identité : offrir du haut de gamme accessible, avec des chambres de 80 à 104 m², respectant les standards 5 étoiles sans tomber dans le luxe ostentatoire. L’établissement affiche un taux d’occupation proche de 100 % et compte bien le maintenir.

L’espace restauré comportera une vinothèque indépendante, quatre salles de restaurant, une grande cuisine moderne, dont les travaux ont été confiés à Gilles Hakim et CHR Alsace. Il y aura des fours et sauteuses dernier cri, un piano Menu Systèm flambant neuf de 7 mètres de long, et des chambres froides de plain-pied.

Gérard Goetz – Julien Fouday ©Sandrine Kauffer

Face aux défis du recrutement, l’hôtel a investi dans la qualité de vie du personnel : 51 appartements, une salle de sport, une buanderie et même un lieu de rencontre type boîte de nuit au village. L’actuelle cuisine (qui sera vendue) sera transformée en réfectoire avec une salle de détente et un fumoir.

En matière environnementale, l’hôtel reste exemplaire : chauffage aux copeaux de bois, traitement des cheminées, récupération des eaux pluviales sur 7 000 m² de toiture, label « Clé Verte », et traitement des biodéchets.

À 70 ans, le dirigeant ne montre aucun signe de ralentissement, porté par ses filles, ses gendres, et une bande d’amis passionnés.

« Vieillir en construisant l’avenir, c’est une chance », confie-t-il, sourire aux lèvres.

Par Sandrine Kauffer
Crédit photos et vidéo © Nouvelles Gastronomiques

Jean-Jacques Klein est le chef exécutif de chez Julien à Fouday ©Sandrine Kauffer
Bouchée à la reine aux escargots, magret de canard séché aux épices ©Sandrine Kauffer
Carré d’agneau rôti aux herbes, polenta à l’ail des ours, piquillos farci à l’ail noir ©Sandrine Kauffer
tarte à la rhubarbe meringuée ©Sandrine Kauffer
dessert autour des fraises ©Sandrine Kauffer