Bergheim, l’authentique auberge des Lavandières

Niché au cœur du village médiéval de Bergheim, sur la route des vins d’Alsace, l’Auberge des Lavandières tient son nom d’un ancien lavoir voisin, aujourd’hui classé “monument historique”. À sa tête depuis 2001, Nathalie et Frédéric Ancelot proposent une cuisine alsacienne, où les tartes flambées au munster et les choucroutes traditionnelles côtoient les escargots et les kougelhopfs glacés. 

Pour ce couple de restaurateurs, ouvrir une affaire ensemble sonnait comme une évidence. En salle, Nathalie accueille une clientèle majoritairement composée d’habitués. “Il y a des clients qui viennent depuis nos débuts et des touristes qui s’arrêtent ici tous les ans”.

Les fourneaux sont quant à eux réservés à Frédéric. Après avoir fait ses armes au Bistroquet de Belleville, alors une étoile Michelin, il rejoint son épouse au club house d’Ammerschwihr. “L’occasion de voir si on pouvait travailler ensemble”, souffle Nathalie. Cela n’a pas manqué. Après 5 ans d’essai, ils se lancent dans l’ouverture de leur propre établissement.

Nathalie et Frédéric Ancelot, propriétaires de l’Auberge des Lavandières à Bergheim ©Nouvelles Gastronomiques

L’Auberge des Lavandières : un restaurant chargé d’histoire

Si leur volonté de créer un restaurant traditionnel était clairement établie, encore fallait-il trouver son emplacement idéal. Lorsque Nathalie et Frédéric Ancelot se rendent à Bergheim pour la première fois il y a plus de 20 ans, il ne leur faut que quelques secondes pour se décider. Il faut dire que le bâtiment s’y prête. Située le long de la route principale du village, cette bâtisse aux colombages apparents date du XVème siècle. À l’époque, et jusqu’au milieu des années 50, les lavandières y nettoyaient le linge le long du ruisseau qui coulait juste devant, d’où le nom.

L’extérieur s’est complété d’une terrasse, bercée par le doux bruissement du Bergenbach, le petit cours d’eau qui traverse le village. Pénétrer dans l’auberge confirme l’authenticité d’un lieu qui a conservé son esprit d’antan. Quelle belle harmonie entre les tables, les chaises et les poutres apparentes. Au coeur de cette boiserie alsacienne, vingt couverts se sustentent en toute convivialité. 

La terrasse de l’Auberge des Lavandières ©Auberge des Lavandières

Une cuisine mijotée et inventive

Pour faire honneur à sa région d’origine, Frédéric Ancelot travaille beaucoup les produits et les plats traditionnels d’Alsace. Ainsi, le marcassin chassé dans le village voisin est servi avec des spaetzles, les pommes de terres sont coiffées au Munster et les escargots préparés à l’alsacienne.

Mais le chef ne s’arrête pas là. Comme touche d’originalité, il accompagne sa crème brûlée de fleurs de sureau récoltées dans son potager. Pour faire voyager ses convives, il propose également des plats mijotés comme le tajine d’agneau. 

Arthur Jégou

leslavandieres.fr

Le tajine d’agneau de l’Auberge des Lavandières à Bergheim ©Nouvelles Gastronomiques