Le chef Robin Dorgler ©Miro

Robin Dorgler ouvre Miro à Ostwald au bord de l’Ill

Mi-Robin, Mi-Ronan, découvrez le restaurant Miro situé au bord de l’Ill, à Ostwald (67) à quelques minutes de Strasbourg. Ouvert en septembre 2021, 3 amis d’enfance s’associent pour reprendre l’Auberge de la Nachtweid. En véritable lieu de vie, le chef Robin Dorgler, y propose une cuisine inspirée de ses voyages. À ses côtés, dans une ambiance conviviale et chaleureuse, Ronan Eberlin, à la direction de la salle et Charles Huck, à la gestion.

Le 27 juin 2022, les Awards TheFork 2022 ont été lancés et Robin Dorgler fait partie des juenes chefs sélectionnés parrainé par Julien Binz. Le lancement presse s’est déroulé chez Champeaux Paris en présence de nombreux chefs parrains. Dès aujourd’hui et jusqu’au 30 septembre le grand public peut voter sur le site dédié ici www.theforkrestaurantsawards.fr/

Robin Dorgler ©Nouvelles Gastronomiques

L’histoire de Miro débute avec Robin Dorgler, un cuisinier alsacien (né Sermersheim 67), qui a travaillé 10 ans aux quatre coins du monde. Il apprend les techniques de préparation et de cuisson de la viande en Argentine, du poisson au Japon, à Osaka chez Hiroshi Yamaguchi, ainsi que de la cuisine française au Taillevent à Paris. En 2019, il devient le sous-chef du chef français Jérôme Ferrer, à l’Europea au Québec.

Mais, le Covid s’immisce dans la partie et le rapprochement familiale devient une priorité dans cette situation atypique… “J’ai pris la décision de revenir en France pour me rapprocher d’eux”, explique Robin. “Je me sentais prêt à ouvrir mon propre restaurant. Au début, j’ai cherché dans le centre de Strasbourg, mais cette situation m’a permis de remettre les choses en perspective. J’avais envie de trouver un lieu me permettant de rencontrer toutes mes passions; à savoir le maraîchage, la cuisine, la musique et le tatouage !”

Robin Dorgler et Ronan Eberlin, Miro ©Christophe de Barry
Robin Dorgler et Ronan Eberlin, Miro ©Christophe de Barry

Rapidement, il visite une auberge à Ostwald. “Le lieu était parfait, mais bien trop grand pour moi seul. J’ai donc fait appel à deux amis d’enfance, Ronan Eberlin, avec qui j’avais toujours voulu m’associer et Charles Huck un ami commun, qui a une belle expérience dans la gestion d’entreprise. Je n’ai pas eu besoin de beaucoup insister pour qu’ils soient partants ” se souvient Robin.

Vue aérienne, Miro au bord de l’Ill à Ostwald ©Thomas Dorgler

“Effectivement, quand Robin est venu me voir avec cette idée” complète associé Ronan Eberlin, Directeur de salle du restaurant, ” je sortais d’un Master de Droit. Avec la crise sanitaire, j’ai ressenti que j’avais besoin de quelque chose de plus concret !”

Miro, en lieu et place de l’Auberge de la Nachtweid

L’auberge de la Nachtweid existait depuis très longtemps, réputée pour sa spécialité le cordon bleu au Munster. C’était un challenge de nous installer dans ces murs chargés d’histoire” expliquent les deux associés.

Réfléchi en véritable lieu de vie, Miro s’installe au cœur d’un parc de 3000m2 et permet d’accueillir 60 couverts, auxquels s’additionnent 100 places en terrasse, sur leur espace extérieur.

Tagliatelles de betteraves de la Ferme du Moulin à Lingolsheim et sauce au fromage de chèvre et pignons de pin toastés, Miro ©Robin Tomasetto

Une cuisine “gastro-décomplexée”

Après avoir sillonné l’Alsace et rencontré tous les artisans et producteurs avec qui, ils souhaitaient travailler, les 3 amis ont décidé de proposer une carte “gastro décomplexée, avec un bon rapport qualité prix”. Pas de menu fixe, le chef suit ses inspirations au fil des jours renouvelant sa carte toutes les semaines, conjuguant produits nobles et plats du quotidien.

Chair de crabe blanche, vinaigrette légère au curcuma, avocat brûlé à la flamme, tacos de riz & légumes pickles ©Robin Tomasetto

“L’ouverture s’est très bien passée, les habitués ont été d’une grande bienveillance, du fait de notre jeunesse entre autres” sourit le chef. “Ils apprécient mes recettes élaborées grâce à mes expériences à l’étranger, et reviennent fréquemment comme la carte évolue régulièrement”.

Poire de bœuf en tranche façon tataki, elixir de sauce soja 2 ans d’âge et légumes wok marinés ©Rob Zetto
L’Entrecôte de boeuf argentin finie à la braise, Chimichurri, jus de viande et petits légumes, Miro ©Robin Tomasetto

“Si je devais retenir deux plats, je citerais l’entrecôte de bœuf argentin que je cuis directement sur la braise comme je l’ai appris en Argentine. Ses saveurs sont vraiment singulières avec cette cuisson. J’aime aussi beaucoup les viandes et les poissons en tataki ” atteste Robin.

Robin Dorgler, et ses deux sous chefs, François Cailleu (son commis à Montréal) et Charlie Grassler ©Robin Tomasetto

Du côté de la carte des vins, le trio propose uniquement leurs coups de cœur, qui font la part belle aux cépages oubliés français et prépare même une sélection de vin du Nouveau Monde… à l’instar de vins argentins pour réchauffer le cœur et les papilles de leurs clients !

Chaque mois, dans un esprit de partage, Miro va proposer des événements, comme des soirées accords mets et vins avec le domaine Achillée ou le domaine Chantal Lescure à Nuits-Saint-Georges en Bourgogne, ou encore des dîners 4 mains avec des chefs québécois.

Le chef barman, Gauthier Aubert ©Robin Tomasetto

Les projets à suivre chez Miro

Pour compléter ce lieu de vie et Robin Dorgler ambitionne de réunir toutes ses passions : le maraîchage, le tatouage et la musique.

Grâce à ce bel espace de verdure, l’équipe du restaurant a mis en place sur 15 m2 (pour commencer) un espace dédié au maraîchage, dans une philosophie éco-responsable, locavore et environnementale.

Tarte au citron déstructurée et crème pâtissière au yuzu, Miro ©Robin Tomazetto

Vient ensuite le tatouage, “j’ai toujours eu en tête de créer des résidences sous forme de pop-up et d’accueillir des tatoueurs que j’ai rencontrés lors de mes voyages, au restaurant” explique Robin. Un esthétisme que l’on peut retrouver à travers ses assiettes, au dressage créatif et artistique.

Pour la musique, Ronan et Robin annoncent la création d’un Biergarten dans un esprit de guinguette dès le retour du printemps en hommage à celui qui existait dans les années 30 à l’Auberge de la Nachtweid. “Nous avons la chance de longer le bord de l’Ill et avec la création d’une bar extérieur, nous allons aussi attirer les promeneurs “, se réjouit Ronan. Les 3 amis ont également à cœur d’organiser un festival cet été !

Par Margot Reinartz et Sandrine Kauffer

Crédit photos ©Miro, ©Robin Tomazetto, ©Thomas Dorgler

mirostrasbourg.com

Ambiance feutrée en salle avec vue sur la forêt ©Miro