Soirée de clôture de la Fête de la Gastronomie à Kientzheim

La dernière journée de la fête de la gastronomie était ensoleillée. Un joli final s’est orchestré dans le cadre somptueux du château de la Confrérie Saint-Etienne, haut lieu symbolique situé sur la route des vins d’Alsace.

Représentant Bruno Lecoq, Isabelle Foret, auteure du guide du vin au féminin, rappelle qu’elle est à l’origine de la création du magazine Lecoq Gourmand (ndrl avec Bruno Lecoq) et combien elle a apprécié les trois journées passées sur les terres alsaciennes, appréciant et dégustant nos différents vins et saluant “tous les épicuriens présents”.

“Ce buffet gourmand est un moment de partage et de convivialité, qui permet aussi de faire rimer “finger food” avec les cépages alsaciens présentés par le CIVA”, a précisé Joseph Leiser après avoir cité et remercié l’ensemble des partenaires de l’opération.

“Un grand merci à Monsieur Marc Haeberlin d’avoir répondu présent”, lance-t-il au chef 3* de l’auberge de l’Ill à Illhaeusern.

“Je suis toujours là quand il faut donner un coup de main”, sourit le président des Grandes Tables du Monde, “C’est avec plaisir que je suis parmi vous et je suis ravi de participer à la fête de la Gastronomique, qui a été un vrai succès en Alsace”, s’exclame-t-il.

Parrain de l’Académie des métiers à La Cheneaudière “Une excellente initiative couronnée de succès, qu’il faudrait reconduire” dit-il, rajoutant “et ” l’ouvrir à d’autres régions”, Marc Haeberlin a également inauguré l’école de cuisine EPICES à Mulhouse avec son épouse Isabelle, le matin même.

” Je salue l’initiative et je remercie lecoqgourmand.com pour le choix de l’Alsace cette année” a déclaré Jean-Louis Vezien directeur du CIVA lors de son discours. “Merci de l’avoir organisé au château de Kientzheim, centre de gravité de la route des vins d’Alsace, qui fête cette année ces 60 ans et qui demeure la 1ere route des vins au niveau mondial par sa fréquentation.”

“Le CIVA est toujours heureux de s’associer à des telles initiatives”, poursuit-il rappelant l’inscription du repas gastronomique des Français au patrimoine mondial de l’Unesco. “Cette reconnaissance comprend les arts de la table et les accords mets/vins. Ce soir, nous aurons l’occasion de faire dialoguer le verre et l’assiette”, s’exclame-t-il, interpellant l’assemblée sur les 8 cépages alsaciens. “Le Chasselas est souvent oublié et méconnu “.

Pendant ce temps, avant la photo de groupe qui immortalise l’instant et le lancé de toques (Julien’s, partenaire de la Fédération) les chefs s’activent, préparent les bouchées, finalisent les amuse-bouches, garnissent les verrines, tournent les soupes, chauffent les fours, et préparent les toast et mignardises gastronomiques.

Marc Haeberlin, Philippe Gervasi, Christophe Poujol, Matthieu Koenig, Ernest Benz, Guillaume Schilling, Sébastien Schmitt, Gérard Goetz, Jean-Yves Schillinger, Joel Jamm, Didier Roeckel, Gilles Seiler et Julien Binz ont dressé un cocktail dînatoire de toute beauté, gratuit et ouvert au public sur inscription au préalable.

Mais les premiers épicuriens arrivent, foulent à pas rapides le jardin, s’approchant des premiers buffets dressés. Deux propositions de foie gras en guise de toasts d’accueil, le fameux de Marc HAEBERLIN de l’auberge de l’Ill à Illhaeusern et celui de Julien BINZ, Rendez-vous de Chasse, Hôtel Bristol à Colmar qui a proposé une terrine de foie gras canard au muscat, chemisé au Jambon de Parme.

Le Filet de truite fumé et salade de pommes de terre à l’huile de noix surmonté d’une émulsion au Munster était signé Ernest BENZ, de La Perle des Vosges à Mulhbach, tandis que Philippe GERVASI, de l’Auberge du Neuland à Colmar servait la délicieuse Soupe de potiron à la cannelle et sa fougasse à la mélisse. En seconde proposition, son croustillant de tête de veau gribiche et pousses de salade.

Plus loin la brigade de Gérard GOETZ Chez Julien à Fouday a fait sensation en déplaçant sur la pelouse du château : plancha et four à pizza, cuisinant à l’envie un croustillant de tête de veau et foie gras, ravigote à l’échalote et ses fougasses.

Des Fleischkiereles mitonnés par Joël JAMM, Au Raisin d’Or à Zimmerbach, au Presskopf de poulet fermier, foie gras et choucroute croquante de Matthieu KOENIG, Restaurant A l’Arbre Vert à Berrwiller, à La célèbre Ries’Soupe® de Didier ROECKEL, Restaurant A la Couronne à Scherwiller en passant par le nord de la région et le Millefeuille de boudin noir et poire, salade de potiron à l’huile d’olive et aussi Cromesquis de boudin noir sur choucroute nouvelle concoctés par Sébastien SCHMITT, venu de Saverne du Clos de la Garenne, l’Alsace gourmande a séduit par sa créativité. Riesling, Muscat, Gewurztraminer, Sylvaner, Pinot gris, Pinot Blanc ou Noir, et Chasselas, il y avait un vin accordé pour chaque plat.

Sans déroger à la règle, Gilles SEILER du Restaurant Aux Trois Poissons à Colmar a préparé des Quenelles de brochet au riesling et courges butternut, tandis que Christophe POUJOL, Restaurant A la Truite à Illhaeusern a servi ses Goujonnettes de carpes frites marinées au vinaigre.

La Salade d’avocat et mangue au vinaigre balsamique blanc et son Tartare de gambas et crabe au safran de Guillaume SCHILLING, Restaurant Au Soleil à Wettolsheim n’ont pas laissé les gourmets indifférents, tout comme le Tiramisu au Marc d’Alsace et celui à la tomate confite de Joseph LEISER, Au Zahnacker à Ribeauvillé, sans oublier les créations originales signées Jean-Yves SCHILLINGER, le JY’S à Colmar avec sa Gelée de pamplemousse au Campari et en dessert des Macarons Fèves de Tonka-Nougats tendres aux fruits confits et Mendiants aux fruits d’automne –

Le menu de cette brigade de chefs de la fédération, aussi alléchant que gourmet, a également nourri de belles conversations, de rires et échanges d’amitié. Les épicuriens présents ont eu l’occasion de rencontrer les chefs, de leur poser des questions et s’étonner de leur accessibilité et leur disponibilité.

Le vin coulait à discrétion, la douceur de la soirée s’est prolongée à la nuit tombée, chacun repartant en se disant que c’était une belle soirée de clôture pour la fête de la gastronomie, à reconduire, pour sûr !

Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©JulienBinz