Philippe Bohrer est le ” Rédac’chef ” de la Foire aux Vins

Philippe Bohrer est le rédacteur en chef du jour du journal L’Alsace. Une occasion de livrer ses impressions et ses souvenirs. Mais le chef multi-actif nourrit bien d’autres projets. De retour d’une semaine gastronomique au Dusit Thani de Bangkok, Philippe Bohrer avait tenu un stand lors du salon professionnel “RDA Workshop ” qui s’est tenu en juillet à Cologne.

“Ce fut une vraie catastrophe. Je me souviens très bien de l’année 1979, où un incendie a ravagé le parc des expositions de Colmar. Le lendemain du drame, je partais chez Bocuse à Lyon pour y occuper un poste de commis. À cette époque, j’avais déjà de nombreux souvenirs de la Foire aux vins”.

Petit, le grand chef d’aujourd’hui, Philippe Bohrer est très vite tombé dans la marmite de la Foire. Ses parents agriculteurs à Rouffach fréquentaient le parc agricole. ” Tout jeune, l’été, au mois d’août d’autant plus, je ne partais jamais en vacances. Il fallait aider à la ferme. Je servais aussi au bistrot familial. Le lundi, jour de fermeture du bistrot, nous en profitions pour nous rendre à la Foire. C’était un grand jour pour moi ! Je me souviens d’y avoir mangé des plats traditionnels, comme de bonnes choucroutes”, se souvient Philippe Bohrer.

Ces dernières années, Philippe Bohrer était encore de toutes les éditions de la Foire. Le cuisinier aime la fête. Faire la fête à la Foire. Et notamment celles qui s’improvisent au gré des rencontres. ” J’y viens avec un ou deux copains. Les fêtes imprévues sont les meilleures. Bien sûr que j’ai des souvenirs. Mais il y en a des inavouables ! Avec la foule, l’ambiance, les verres peuvent s’enchaîner… J’aime cette ambiance généreuse et spontanée générée par la Foire. Souvent une petite étincelle peut mettre le feu !”

Sans les concerts, la Foire ne serait pas la foire. ” La musique, comme la cuisine, c’est un partage d’émotions”. Calogero, Zazie… quelques artistes qui ont laissé un bon souvenir à Philippe Bohrer.

Il y a aussi Scorpions ! ” L’année dernière, le groupe de rock allemand a demandé à venir dîner chez moi à Rouffach avant leur concert. J’ai ouvert spécialement pour eux. Les Scorpions étaient déjà venus il y a cinq ou six ans dans mon établissement. C’est toujours intéressant de partager des moments autour d’une table avec ce genre d’artistes. Après le repas, le groupe m’a invité à les suivre pour leur concert derrière la scène du théâtre de plein air du parc des expositions. J’ai vu les coulisses. Mais j’ai aussi pu me rendre compte de cette ambiance particulière que l’on doit vivre quand on est artiste sur scène face à des milliers de fans. Il y a notamment ce bruit étonnant de la foule. Il y a beaucoup de vibrations qui passent entre les artistes et les spectateurs”.

Patrice Barrère

Un article publié dans le journal l’Alsace, le 10 aout 2010

En complément d’informations…..

À peine rentré d’une semaine gastronomique au Dusit Thani de Bangkok, en Thaïlande, Philippe Bohrer était reparti pour tenir un stand lors du salon professionnel ” RDA Workshop Cologne

“Nous avons été invités par les organisateurs du salon, pour animer des démonstrations culinaires sous l’enseigne du Crocodile” a déclaré le chef de deux restaurants étoilés en Alsace.” Ce salon est un foisonnement de fournisseurs, de prestataires et d’acheteurs de voyages touristiques, c’est aussi une opportunité pour notre groupe Alsace Booking “.

Concernant son actualité, le chef-restaurateur-entrepreneur d’Alsace. vient d’acquérir le Carré à Mulhouse, un restaurant lounge-bar branché et envisage d’y insérer une touche “d’Asian Food”, pleinement inspiré par sa semaine gastronomique à Bangkok. “C’est l’objectif dans les trois mois à venir ainsi que d’ouvrir un restaurant équivalent à Strasbourg” nous révèle Philippe Bohrer.

Il vient également de devenir propriétaire du restaurant “Le Mandarin” à Strasbourg, Place Gutemberg.
“L’objectif est d’y ouvrir une Table de Louise au mois de janvier 2011. Il en existe déjà deux en Alsace ; à Colmar et à Mulhouse (Hapsheim). Ce serait donc la troisième ! ” s’enthousiasme l’homme d’affaire.

A suivre…

Julien Binz