Mercredi 18 mai 2022, aux portes du quart de finale, Louise Bourrat, Arnaud Delvenne, Mickael Braure, Pascal Barandoni et Sébastien Renard se sont affrontés dans une institution de la gastronomie parisienne, l’Hôtel Plaza Athénée. Puis moment d’émotion et de fierté, pour la deuxième épreuve, chacun d’eux s’est fait coacher par un chef qui a particulièrement été marqué par leur cuisine, avec le retour de Dominique Crenn, Alexandre Mazzia et Alexandre Gauthier…
À noter, avec le départ de Lilian la semaine passée, Paul Pairet n’a plus de candidat dans sa brigade pour l’instant.
L’histoire est corporate, car ils avaient rendez-vous avec Jean Imbert, qui a succédé à Alain Ducasse à la tête des cuisines du palace, il a récemment reçu sa toute première étoile au Guide Michelin et il y a 10 ans, il remportait le concours Top Chef !
« Il a cuisiné pour Beyoncé, moi, j’espère un jour pouvoir cuisiner pour Céline Dion » s’exclame Arnaud Delvenne
L’histoire de Jean Imbert est inspirante pour les 5 derniers candidats. L’occasion pour le chef de 40 ans de revenir sur son parcours depuis la fin de son aventure dans les cuisines de l’émission « gagner Top Chef ça a changé beaucoup de choses, je suis très fier de cette victoire, c’est une aventure qui a changé ma vie ».
Son thème fait écho à son identité culinaire, mettre en exergue la cuisine traditionnelle française en la modernisant avec un twist qui déroute à la dégustation. C’est avec le vol-au-vent, un plat qui a plus de 250 ans créé par Marie-Antoine Carême, que les candidats ont dû se démarquer pour garantir leur place pour les quarts de finale.
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Un sujet qui a enthousiasmé tout le monde sauf Louise, « ce n’est tellement pas mon truc, pour moi ce plat n’est tellement pas sexy, ça ne correspond pas du tout à ma cuisine… ». Pourtant, sa cheffe de brigade Hélène Darroze est « à 2 000 %, elle a envie de gagner » sourit sa candidate qui a du relancer deux jus à 40 min de la fin, après avoir raté ses dosages.
D’ailleurs, une fois n’est pas coutume, lorsqu’un jeune chef ne sent pas inspiré, on peut parier qu’il a déjà remporté l’épreuve. Mais pourquoi ? Parce que finalement, Louise est allée encore plus loin que les autres pas tant au niveau du dressage, restée assez classique dans le dressage, mais dans les accords de saveurs qui ont particulièrement dérouté Jean Imbert. « Cette assiette est pleine de fraîcheur avec une réelle profondeur grâce à l’anguille fumée et un jus sans faute » explique-t-il.
Son vol-au-vent au beurre moussant, sauce foie gras, jus de volaille, huile d’oseille, épinards et bourrache, anguille fumée, girolles rôties et carpaccio à crue de cèpes et feuilles d’huîtres remporte la première place, après une dégustation serrée avec l’assiette de Mickaël Braure et son vol-au-vent renversé !
Sébastien n’a malheureusement pas convaincu et s’est retrouvé directement en dernière chance. « Je n’ai pas peur pour lui, il faut se méfier des petits gabarits, il a peut-être un corps de crevette, mais en vrai, c’est un homard » Glenn Viel annonce la couleur, confiant pour son candidat.
L’épreuve de la tomate avec Dominique Crenn, Alexandre Mazzia et Alexandre Gauthier
En deuxième partie de soirée, les chefs de brigade ont associé leurs candidats à des chefs venus les défier dans cette treizième saison. Une idée simple qui leur permettra de travailler avec une autre sensibilité.
Alexandre Mazzia par exemple, qui est venu pour Pascal. « Je sais que ce duo va marcher, car Pascal possède une grande technique du fait de son titre de Meilleur Apprenti de France et dans cette aventure, il a développé une belle créativité, qui je suis sûre va se nourrir du savoir du chef Mazzia » a expliqué Philippe Etchebest. Ces deux sudistes sont inspirés par l’épreuve, qui rappelle les saveurs de Provence. Le chef triplement étoilé l’a poussé dans sa réflexion pour apporter profondeur et complexité à son plat, notamment en reprenant les marqueurs du maquis.
Glenn Viel a demandé à Dominique Crenn de venir épauler Arnaud, deux personnalités culinaires liées par la sensibilité avec une cuisine de cœur, toujours dans la recherche d’une madeleine de Proust. Un thème que prend très au sérieux le candidat orange, en écho à l’un des nouveaux plats de son chef de brigade, « Tomates anciennes, ADN modifié ». Une assiette coup de cœur pour les 4 chefs à la dégustation,
Eau de tomates froide, cœur de tomate chaude, ketchup de tomates au piment, brunoise de croûton de pain et glace lait ribot à la poudre de tomates.
La cheffe triplement étoilée prend son rôle très au sérieux en déstabilisant les adversaires notamment Alexandre Gauthier « Dans le nord il n’y pas de tomates, il n’y a que des betteraves, donc je ne sais pas comment tu vas réussir à le coacher ! » taquine-t-elle.
Un duo 100 % nordiste avec Alexandre Gauthier et Mickaël, avec son univers traditionnel tend vers la modernité d’épreuve en épreuve et a pu se nourrir du savoir-faire du chef doublement étoilé de la Grenouillère. Très entreprenant avec le candidat, il a souhaité l’emmener dans la transparence et dans le monde du jardin potager que représente la tomate à travers toutes ses variétés.
La dernière chance autour de l’agneau
Avec une assiette maîtrisée et complexe et pour le jour de son anniversaire, Sébastien a fait l’unanimité, il rejoint la brigade de Paul Pairet. C’est finalement Mickaël Braure qui a quitté l’aventure au terme de la soirée, un candidat haut en couleur, amoureux du terroir et aux mille et une paire de lunettes ! Il aura marqué cette saison pour sa sensibilité, Philippe Etchebest s’est montré très ému « avant d’être un bon cuisinier, c’est une belle personne que nous avons rencontrée ».
Début des quarts de finale la semaine prochaine, la course aux pass !
Par Margot Reinartz