La Stub du Parc préserve les racines de la famille Wucher

C’est une Stub familiale comme on les aime, avec une photo de famille qui met en scène 4 générations, pour la plus grande fierté de Marc Wucher. Depuis 65 ans, l’auberge originelle fondée en 1954 a prospéré en hostellerie prestigieuse, classée 4*. Depuis 2010, les enfants de Monique et Marc Wucher prennent la relève. Ainsi, Maxime Wucher prend la direction de l’établissement, portant le nouveau projet d’extension et de Spa, et Marie et son époux Cyril Bonnard, la cuisine et la pâtisserie.

La salle de la Stub du Parc ©Archives Stub du Parc

Cochonnailles et plats canailles

C’est dans cette magnifique Stub que tout a commencé en 1954, mais l’histoire culinaire de la saga des Wucher puise ses origines après guerre. Hélène dite « Nénette », la maman de Marc Wucher, trouve un emploi au restaurant « la Cloche » à Obernai. Avec sa maman, Mariette, elles créent une pension de famille à Obernai. « Le Parc » est né, nommé ainsi en raison de la proximité du jardin public communal. Mariette Kuntz (1902-1979) dite « Mamy », préparait des cochonnailles et autres victuailles. Le menu de fête débutait avec la soupe de boudin, suivaient une choucroute, un bout de munster et un vacherin glacé, remis au goût du jour par Marie.

Marc Wucher, formé chez Lenôtre à Paris, conserve les recettes de Mamy. Avec son épouse, Monique, ils déploient Le Parc et créent la « Stub » en reconstituant une authentique salle à manger alsacienne, tout en bois ancien récupéré dans une ferme, où sont proposées les spécialités du terroir. Du sol au plafond, les boiseries omniprésentes sont des plus chaleureuses, avec d’admirables moulures, des chaises ouvragées, différents objets exposés : chopes à bières, moulins à café, assiettes, vases en faïence, photos de famille en noir et blanc et tableaux anciens plongent les convives dans l’histoire de la famille Wucher. La fresque médiévale en vitraux imprègne la salle d’une lumière mystique.

La Galette de pomme de terre ©Archives Stub du Parc

L’impression forte d’être chez eux s’amplifie quand le midi, arrive Mamy Hélène, (95 ans) s’installant à sa place habituelle près du Korloff. On déguste sans modération les quenelles de brochet au riesling servies en baeckeoffe (potée alsacienne), le croustillant de tête de veau sauce gribiche, le tartare de harengs « Maatjes » Grand-Mère et sa crémette au raifort, ou encore les schniederspättle de Mamy Kuntz.

La brigade de choc du Parc !

La Stub n’est ouverte que le midi. Le soir, la carte gastronomique est proposée à la Table du Parc. Mais c’est la même brigade aux fourneaux, autant vous dire que les recettes familiales sont mitonnées aux petits oignons.

Cyril Bonnard ©Archives Stub du Parc

Le chef Cyril Bonnard a travaillé avec Yannick Alleno, Pierre Gagnaire et Joël Robuchon à Las Vegas, tandis que Marie, son épouse, chef pâtissière, affiche sur son CV des grands noms tels Christophe Michalak et Alain Ducasse. C’est à Las Vegas, chez Joël Robuchon qu’elle rencontre Cyril et ensemble, ils s’envoleront à Dubaï pour tenir les cuisines de Yannick Alleno à l’hôtel One&Only The Palm. Avec eux et leurs équipes, la meilleure cuisine est préservée dans son authenticité.

Marie Wucher de la Stub du Parc ©Archives Stub du Parc

D’une pension de famille à un hôtel 4* avec 2 restaurants et 2 spa

La Stub se niche dans un hôtel contemporain, pouvant se targuer d’avoir créé le bar « Raymond Waydelich » et son fumoir très british. Le retour de Maxime Wucher coïncide avec l’ouverture en 2010 de L’Asiane Spa, puis de la salle Tomi Ungerer et sa «Live cuisine». En 2019, de gigantesques travaux ont démarré pour voir émerger un second Spa avant- gardiste, composé d’1 piscine intérieure de 10 bassins, 1 piscine extérieure, 8 activités Spa, 3 saunas, 2 hammams, 5 suites Spa, et une augmentation de l’offre séminaire atteignant 300 places en 10 salles de réunions. Le Parc est en constante évolution, sans faire de révolution. L’établissement réussit une juste « fusion » de la tradition et de l’innovation. Et l’ensemble s’harmonise, tout en cohérence. La Stub, foyer des souvenirs, préserve les racines. Elle est le fil conducteur, le lien indéfectible de la famille Wucher.

Par Sandrine Kauffer-Binz

Stub-du-parc.fr