Marc et Pierre Meneau

Décès et obsèques du chef Marc Meneau

“Chers amis, et à tous ceux qui ont eu la chance de croiser le chemin de mon père, je vous annonce ma profonde tristesse de voir partir un homme exceptionnel et généreux, un père que chacun aurait voulu avoir, un grand-père tout plein de tendresse et un cuisinier qui aura révolutionné son art”, annonce Pierre Meneau sur les réseaux sociaux. “Papa, tu es désormais avec les étoiles et jamais elles ne cesseront de briller dans nos cœurs”
“Les obsèques de mon père auront lieu le lundi 14 décembre 2020, dans la basilique de Vézelay à 14h30 afin de lui rendre un dernier hommage. Les places seront limitées dans l’enceinte de la basilique”

Marc Meneau a étudié à l’Ecole Hôtelière de Strasbourg en 1961. A la fin des années 60, il a repris le bistrot de ses beaux-parents qu’il a transformé en restaurant gastronomique. En 1983, le chef a été élu “Meilleur Cuisinier Français de l’année” et a obtenu trois étoiles au Guide Michelin, à “L’Espérance” ainsi que 19/20 au Gault et Millau. En 1999, il a perdu sa troisième étoile Michelin mais a conservé  un 19/20 au Gault et Millau.

Biographie

Marc Meneau, né le 16 mars 1943 à Saint-Père-sous-Vezelay (Bourgogne) et mort le 9 décembre 20201, est un chef cuisinier français du restaurant L’Espérance de Saint-Père, dans l’Yonne, en Bourgogne.

 

Bourguignon de souche, né en 1943, il est le fils d’un bourrelier et d’une épicière. Marc Meneau n’a jamais vraiment quitté sa terre natale. Parti en 1961 à Strasbourg pour y suivre une école hôtelière, il revient pour reprendre le café-épicerie de sa mère Marguerite, à Saint-Père sous Vézelay. Aidé de sa femme Françoise (fille de restaurateur bourguignon), ce cuisinier autodidacte transforme le fonds de commerce en restaurant et invente des recettes, vite mises en application. Sa soif d’apprendre est insatiable. Il se tourne vers les livres des grands maîtres de la cuisine ancienne et les étudie, ce qui l’aide à devenir un grand chef cuisinier spécialiste de la cuisine ancienne. Il a pour maîtres les chefs Alex Imbert de Maxim’s, André Guillot de l’Auberge du Vieux-Marly, et Jacques Besnard, du Palais de l’Élysée.

En 1972, il obtient sa première étoile au guide Michelin. Il déménage alors son restaurant dans une demeure plus grande qu’il baptise L’Espérance. En 1975, une deuxième étoile Michelin lui est décernée.

En 1983, Marc Meneau est élu « Meilleur Cuisinier Français de l’Année » et obtient 3 étoiles au Guide Michelin, et 19/20 au Gault et Millau. Il plante un potager bio, et 16 hectares de vigne destinés à faire revivre l’appellation Bourgogne-vézelay AOC. En 1999, il perd sa troisième étoile Michelin mais conserve 19/20 au Gault et Millau.

En 2003, il fonde l’EntreVignes, un bistrot de vignerons en face de L’Espérance. L’idée lui est soufflée par Serge Gainsbourg, familier des lieux.

En 2004, Marc Meneau retrouve sa troisième étoile. Il s’associe dans la foulée à l’industriel François Schneider pour créer un nouveau complexe gastronomique de loisirs : « Les domaines de l’Espérance et du Roncemay » à Aillant-sur-Tholon dans l’Yonne avec golf, hôtel de luxe et restaurant gastronomique.

En janvier 2007, Marc Meneau est confronté à de grosses difficultés financières et à la liquidation judiciaire de sa société « Sder ». À la suite de cette annonce, Jean-François Mesplède, directeur du guide Michelin, radie L’Espérance de son édition 2007. En 2008, L’Espérance figure à nouveau dans le guide Michelin, avec ses 2 étoiles.

En 2010, Marc Meneau plante son propre jardin potager, certifié bio, au sein même du parc de l’Espérance. Le talent et savoir faire de Marc Meneau, savant mélange d’innovation, de nouvelle cuisine, d’esthétique culinaire, le tout très inspiré de l’histoire de la cuisine française, déclinant ses créations en plusieurs étapes et variations, est, à ce jour, une des références du monde culinaire et gastronomique.

Le 18 février 2015, à la suite d’un surendettement chronique de 7 millions €, les restaurants de Marc Meneau, âgé de 72 ans, sont mis pour la seconde fois en liquidation judiciaire. Il étudie avec son fils restaurateur, Pierre Meneau, toutes les solutions possibles de résurrection des établissements.

L’établissement L’Espérance de Saint-Père-sous-Vézelay est repris en 2016 par le groupe Hôtel & Food Disrpt Partners, fondé par Alain Ducasse et Guillaume Multrier.

 

 

Distinction

 

1983 : Élu meilleur cuisinier de l’année par le guide Gault-Millau

1985 : Nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres

1987 : Nommé chevalier de l’ordre national du Mérite

1988 : Élu meilleur chef de l’année 1988 par le magazine Le Chef

1993 : Promu officier de l’ordre national du Mérite

1998 : Nommé chevalier de la Légion d’honneur

2012 : Élu « Talent d’Or », aux Talents du Luxe et de la Création 2012

 

Quelques classiques de la cuisine de Marc Meneau

Les Cromesquis de foie gras

Les Huîtres à la gelée à l’eau de mer

Le Homard aux girolles

Les Œufs à la Florentine

Le Turbot en Croûte de Sel, Beurre de Homard

Quasi de Veau au Caramel Amer

Les Fraises Marie-Antoinette

La Soupière de coquillages au caviar

La Tartine de Saint-Jacques à la moelle de caviar

 

Source Wikipedia