Audrey Meyer, François Lhermitte et Jean-Baptiste Klein venus soutenir Lionel Rousseaux ©Sandrine Kauffer-Binz

Lionel Rousseaux, le cri de détresse d’un sommelier

C’est un cri de détresse, celui d’un sommelier qui parle de son combat contre la maladie de Lyme, sous sa forme la plus sévère. Il a dû renoncer à son métier et il vit chaque jour un enfer. Il a un dernier espoir et fait appel à la mobilisation de la profession. Video Témoignage de Lionel Rousseaux et ses amis sommeliers Audrey Meyer, François Lhermitte et Jean-Baptiste Klein, venus lui apporter leur soutien

Video témoignage de Lionel Rousseaux

Lionel Rousseaux, 41 ans, est malade depuis 15 ans. La dépression le gagne. Il écrit.
“La maladie de Lyme m’emprisonne, mon corps souffre jour et nuit. Mon corps est celui d’un vieillard. Je n’ai pas voulu me suicider”, confie-t-il, ” même si cette idée m’a obsédé́ quotidiennement ces dernières années. Il n’est plus possible de vivre dans ces conditions”, lâche-t-il.

Il a un dernier espoir de guérison et fait appel à la générosité et la solidarité d’une profession et d’une région.
Les soins coûtent 20.000€. Il a lancé une cagnotte sur Leetchi


opération “Le carton de Lionel ” sur le site Sommelier Particulier
Après avoir visionné la video de leur ami, Caroline Furstoss, Clotilde Mengin, Romain Iltis, Jean-Baptiste Klein, Audrey Meyer, François Lhermitte mettent sur pied “le carton de Lionel“, en s’appuyant sur la logistique de l’entreprise Sommelier Particulier de Caroline Furstoss.

Le principe, les 6 experts ont sélectionné chacun un flacon avec un commentaire de dégustation. Le carton est commercialisé 150€ et les bénéfices seront reversés à Lionel Rousseaux pour financer ses soins aux Etats-Unis.

PLUS D’INFOS ET COMMANDES ICI

Soutenez Lionel Rousseaux dans son combat et participer à sa cagnotte sur Leetchi

Si vous avez été sensible à son témoignage et souhaitez lui venir en aide, rendez-vous sur Leetchi, contribuer à hauteur de 20€ ou 40€ et laissez-lui un petit mot, plein d’espoir

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L’Association des Sommeliers d’Alsace se mobilise pour soutenir Lionel Rousseaux

L'ASA, présidée par Serge Dubs (au centre) se mobilise pour soutenir Lionel Rousseau (avec le masque) ici photo du bureau le jour de la remise du chèque (don)
L’ASA, présidée par Serge Dubs (au centre) se mobilise pour soutenir Lionel Rousseau (avec le masque) ici photo du bureau le jour de la remise du chèque (don)
“Un geste placé sous” le signe de la solidarité de la grande famille de la sommellerie alsacienne et française” mentionne Serge Dubs président de l’ASA, ici entouré des membres du bureau.
Lionel Rousseaux; le cri de détresse d'un sommelier ©Sandrine Kauffer-Binz
Lionel Rousseaux; le cri de détresse d’un sommelier ©Sandrine Kauffer-Binz


“Je m’appelle Lionel j’habite à Colmar en Alsace. Je n’ai pas choisi la maladie, elle m’emprisonne. Il est impossible dans notre société́ d’évoquer la maladie de Lyme, double peine, une vie tellement difficile, vous devez en permanence, vous justifier, accepter que la médecine française ne vous tendra jamais la main, je ne suis pas reconnu. C’est terrible, le combat est éprouvant. Les plaisirs simples ne sont qu’un long et lointain souvenir. L’emprise est si forte qu’il est difficile d’en sortir, le diagnostic est difficile à poser et très difficile à soigner. 80% guérissent de cette maladie et le reste développe une forme chronique grave comme dans mon cas. Le corps doit s’isoler, se régénérer, il est sans cesse en souffrance, la douleur du corps est incommensurable, inexplicable, je n’ai plus d’énergie. Les médecins et spécialistes Français m’ont littéralement abandonné, humilié, trainé dans la boue, et je suis profondément affecté, quand je retrace sans cesse ce parcours si difficile. Je suis allé́ consulter un nombre incalculable de professionnels de santé́, une centaine. Cette maladie est la plus terrifiante qui soit.

Le corps est sans cesse meurtri, agressé, extenué́, balayé, frappé, déglingué́, carencé en minéraux, vitamines oligo-éléments, je n’ai cessé́ d’essayer de le booster. Mon handicap est invisible. Cette maladie a lourdement impacté ma vie, socialement, professionnellement et amoureusement. Je ne peux plus travailler depuis 5 ans. La maladie de Lyme qui est rarement diagnostiquée tout de suite, commence à faire des dégâts au fil du temps, elle se loge partout où elle le pourra, je pense que je suis malade depuis mon plus jeune âge. J’ai contracté des co-infections, comme babesia et bartonnelle, candidose, créé des dégâts sur tout le corps, cerveau, tissus et organes, système nerveux central, elle est entrée dans mes tissus.


Lionel Rousseaux, sommelier dans la cave du Château d'Isenbourg - archive
Lionel Rousseaux, sommelier dans la cave du Château d’Isenbourg – archive
Tout a commencé́ chez moi par des pertes de mémoire impossibilité́ de mémoriser, up and down permanents, irritabilité́, sensibilité́ à la lumière, au bruit, intolérance au stress, limité intellectuellement. Je dors peu, mal, je vais uriner toute la nuit, cauchemarde régulièrement, je me lève le matin comme si un rouleau compresseur m’était passé dessus, je me lève en sueur, épuisé́ sans sommeil réparateur, la bouche en sang, le bruxisme cisèle mes dents. Je passe ma journée à uriner, jusqu’à 50 fois par jour.
Les repas se limitent aux fruits et légumes, pas de sucre, jamais de laitage, pas de glucides, sans alcool, pas de gluten, pas de fantaisie, une vie monacale doit rester ainsi si je veux éviter les crises. Mes intestins sont fragiles et poreux, je ne supporte plus rien et je ne digère plus rien. Les douleurs diffusent s’enchainent, frontales, genoux, bras, poitrine, coudes, hanches, jambes, dos, tête, nuques, la fatigabilité́ est telle, qu’elle ne permet pas de sortir avant 16h00 l’après-midi, elle me fige, elle me glace, ma tension parfois baisse , je perds ma voix et je n’arrive plus à aligner 5 mots .J’ai développé́ un hashimoto de la thyroïde, mon système immunitaire le détruit tranquillement, mon système immunitaire lui, ne peux plus remonter. Le froid glace mes mains et mes pieds en permanence. Mes problèmes de peau débutent en 2007 ont été terribles, démangeaisons, croutes, rougeurs, dermites séborrhéiques, acnée rosacée.
En 2015 je suis hospitalisé́ en rhumatologie, je ne peux pratiquement plus marcher, mon corps est celui d’un vieillard. Des douleurs aux yeux, fesses, dos, aux cheveux, les pieds, transpiration excessive, fourmillements, crampes, brûlures, incapacité́ à gérer les stress, crise de nerfs, indécision, instabilité́ émotionnelle, inquiétude, allergie à l’alcool, Les douleurs de dents, à la mâchoire sont permanents, les infections nasales, buccales, plaques sur le torse, psoriasis, sècheresse de la peau , du cuir chevelu, le collagène n’est plus disponible, les décharges électriques la nuit en plein sommeil. Nager, lever les bras, les jambes sont des douleurs atroces, les mycoses sur les ongles, une difficulté́ extrême à monter les escaliers, j’avais plus de 150 symptômes en 2015. J’ai tout essayé et j’ai dépensé́ mes économies, en France Allemagne, Suisse, avec des médecins de Lyme, médecine quantique, chamane, plantes, chimie, sauna, alimentation, méditation, jeûne, guérisseurs, pendule, acupuncture, chelation métaux lourds, traitement du virus Epstein barr, traitement de la candidose, kiné, kinésiologie, acupuncture, massage, sauna infra-rouge, médecine chinoise, tense, radios, irm, traitements des dents….rien n’a aidé…Je n’ai pas voulu me suicider, même si cette idée m’a obsédé́ quotidiennement ces dernières années. il n’est plus possible de vivre dans ces conditions. Impossible. il faut tenir chaque jour, croire à la régénérescence.
Il existe un traitement , un espoir aux États-Unis qui traite toutes les infections, virus, Lyme co-infections, moisissures, levures et autres infections dont je n’ai pas connaissance, les examens sont très pointus et le traitement est la phagothérapie. Des traitements complémentaires très bénéfiques sont proposés et il n’existe pas de traitement plus prometteur dans le monde. Les résultats sont très encourageants. Elle est proposée aux États-Unis, mais tout ceci à un cout élevé́. L’argent, c’est le nerf de la guerre, les trois semaines coûtent 20 000 euros, voyage, frais, logement et traitements compris. Si je ne pars pas aux États Unis je suis condamné à prier pour un miracle, trouver toutes les infections, quasi impossible avec les moyens existants en Europe, et me traiter pendant minimum encore 5 à 10 ans, après 5 ans de combat acharnés, 20 ans sous un stress oxydatif.
Laissez-moi rêver à nouveau. J’aime la vie comme vous. Partagez svp. Merci et prenez soin de votre santé. Les petits ruisseaux font les grands rivières…si vous êtes sensible à ma démarche, vous qui ne me connaissez pas, mais je suis gêné de demander une participation à mes amis proches, donc je leur demanderais de partager et d’en parler. Merci à toutes et à tous!!


Lionel Rousseaux est au premier rang à gauche. Avec Romain Iltis, Hervé Schmitt et Serge Dubs – archive 2006