Festi Festin accueille la finale du concours les Toqués d’Entreprises  

Pour la seconde édition, la finale des Toqués d’Entreprise a pris de l’envergure, affichant plus de participants, 4 équipes en finale, un déroulement public sur le salon Festi-Festin et une animation orchestrée par Daniel Zenner.

Des épreuves reposant sur le panier garni pour composer 3 plats (entrée-plat-dessert) à partir des produits suivants : carré d’agneau, daurades entières, crottins de chèvre, pâtes à ravioles chinoises, topinambours, potimarrons, estragon, coings, éclats de fèves de cacao et fèves de tonka. Et chaque assiette devait être présentée avec un vin d’Alsace sélectionné.

Après 30 minutes de brainstorming pour décider du menu, c’était parti pour deux heures de course en cuisine sous l’oeil d’un public d’amateurs gastronomes ravis d’assister en direct à un concours de cuisine.
Ainsi les potimarrons passaient à la casserole, les daurades finissaient en tartare ou à l’unilatérale et les crottins de chèvre étaient transformés en ravioles. Quant aux topinambours, ils se déclinaient en soupe, en purée ou en frites, selon l’inspiration.

Lors de cette finale, Julien Binz, le chef du Rendez-vous de Chasse, Hotel Bristol à Colmar, a apprécié la difficulté et le niveau de stress du concours.” Cela doit être difficile pour ces non-professionnels de subir cette pression et d’envoyer à la minute précise puis d’être jugé publiquement, en présence des médias.”

“C’est mieux que les émissions à la télé ” a déclaré une spectatrice dont la fille participe. “On est dans l’ambiance et je ressens presque son stress” a-t-elle rajouté.

” Pour avoir participé en tant que juré aux deux finales, je m’aperçois que cette année à Festi-festin, il y a encore plus de pression et globalement le niveau des équipes est bien supérieur” commente Yvelyse Sciard, en observant les équipes ranger leur matériel. Chaque équipe a ses forces et ses techniques, elles avaient vraiment toutes leurs chances de gagner”.

A chaque plat, les équipes venaient annoncer et commenter, parfois justifier leur composition et les accords mets-vins proposés.

Le jury goûtait, se concertait, échangeait ses impressions et attribuait une note sur 10 à chacune des rubriques.
Yvelise Sciard (CIVA), membre du jury, a été agréablement surprise par les propositions : “on a vraiment constaté un effort de présentation des plats et de beaux accords mets-vins. Je les ai trouvés très bons. Les candidats ont compris l’importance d’un bel accord et ont goûté les vins pour chercher la meilleure association”, précise-t-elle, ravie de cette évolution par rapport à la précédente édition.

Les 4 équipes ont étonné les membres du jury par leur interprétation du panier garni.

Les Casse-Noisettes se sont distingués par leur dessert, une composition gourmande autour d’un brownie chocolat, amandes hachées et grué de cacao, d’une mousse au chocolat et d’une ganache chocolat à la fève de tonka. Le tout servi sous cloche pour parfaire le “show” ! Un détail qui fit sans doute la différence et leur a valu de décrocher le titre.

“Le niveau était intéressant surtout au niveau du dessert. Des équipes se sont clairement distinguées techniquement et gustativement ” a déclaré Julien Binz, du journal éponyme. “Les candidats ont fait preuve d’imagination dans la présentation des plats, avec de belles réussites visuelles. Si j’estime que la cloche n’était pas indispensable, je salue le fait qu’ils aient poussé leur concept jusqu’au bout avec leur chocolat-show. Et ce que j’aurai trouvé superflu, finalement avait tout son sens”.

D’autres plats ont été remarqués et distingués par le jury : l’entrée de Novamix, “une escale fraicheur sous les Tropiques”, composée d’un tartare de daurade au lait de coco et gingembre et d’une soupe tiède de potimarrons. Le plat de Lait’s Go : un bonbon d’agneau aux éclats d’arachides, accompagné d’une purée de potimarrons à la fève de tonka et de chips croustillants de topinambours. Ou celui des N°5 de Béchamel : un carré d’agneau aux saveurs d’automne. Le carré d’agneau est braisé et parfumé à l’estragon, servi avec galettes de topinambours et purée de potimarrons.

Le chef de cuisine s’est laissé surprendre par une association qui s’est révélée intéressante, celle du potiron et la fève de tonka. “Je ne l’avais jamais gouté et je dois reconnaître que c’est remarquable. Dans la construction des assiettes, des volumes utilisés étaient intéressants notamment sur l’entrée avec la soupe de potiron, la tuile posée dessus m’a séduit ” a précisé le chef pourtant très critique.

La photographe Frédérique Clement a souligné le côté artistique de cette finale. “Ils ont bien soigné la présentation au niveau purement visuel. Certaines couleurs comme celle du topinambour n’est pas évidente à mettre en scène. Des assiettes étaient vraiment top. Et je constate aussi de beaux progrès par rapport à l’année dernière. Et puis il y a une belle ambiance sur le plateau” témoigne-t-elle, visiblement séduite par sa contribution pour la seconde année consécutive.
“Coup de coeur aussi pour la crème au potiron, à l’orange et à la fève de tonka en verrine” révèle-t-elle juste avant la proclamation des résultats.

Entouré de Christophe Lemennais, nouveau chef de cuisine de l’atelier et d’Aline Kuentz, Jean Nicolas, fondateur de l’atelier Cuisine Aptitude annonce les résultats. L’équipe “Casse-Noisettes” remporte donc la finale de cette seconde édition avec 7,91/10.

Dans un mouchoir de poche, Novamix finit second avec 7,54, devant Béchamel avec 7,30/10 et enfin Lait’s Go totalisant 7,24/10 témoignant de résultats très serrés.

Fiers de remporter le titre pour la session 2010, les 5 collègues déclarent avant tout avoir passé un moment unique de cohésion d’équipe, à la fois ludique et très enrichissant sur la gestion du temps et du stress en groupe.

L’animateur de cette finale Daniel Zenner, s’est dit épaté d’observer ces amateurs s’investir autant et créer des plats avec une belle technicité. “Il y avait à la fois une ambiance très dynamique sur le plateau et en même temps on observait l’intense concentration des 4 équipes. On remarque que ce sont des passionnés de cuisine et que leur seule motivation est de participer à une aventure culinaire et humaine.
C’est une bonne image pour la cuisine. C’est important également de montrer qu’en deux heures, on peut sortir un beau menu gastronomique avec de bons produits pour 4 personnes” conclut l’animateur du plateau Festi’Chefs. Les trois jours du salon ont également accueilli plusieurs chefs pour des cook-shows de Pro.

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