Jean-Marie Olama est le chef de cuisine du Petit Ours à Strasbourg

Strasbourg : un Petit Ours bien léché

C’est le restaurant des herbes et des épices, mais dans le panier du Petit Ours à Strasbourg (67), il y a aussi plein d’autres surprises gourmandes. A découvrir.

Ce Petit Ours a le sens de l’hospitalité avec sa caverne accueillante et ce gros coup de cœur pour le caveau qui marie chaleureusement la pierre et le bois et dont les couleurs nous font penser à Winnie l’Ourson en train de déguster son pot de miel

Niché entre la place Gutenberg et l’Ancienne Douane dans une étroite rue piétonne, le restaurant propose une cuisine de qualité et ensoleillée, où les spaetzles constituent le seul ingrédient made in Alsace. Le Petit Ours n’a pas besoin de carte, ses suggestions à l’ardoise sont à la fois variées et changeantes : salade de queues d’écrevisses marinées, cuisses de grenouilles à la crème d’ail et au Muscat, longe de porc ibérique, filet de taureau sauce forestière…
L’entrée du Petit Ours à Strasbourg

«C’est une cuisine semi-gastronomique, du 100% fait maison et une cuisson à la minute, précise Joël Dillinger, le directeur de l’établissement. Le choix à l’ardoise avec 8 entrées, 8 plats et 8 desserts est une formule qui plaît avec des produits de saison et des plats tendance axés sur la nouveauté et la découverte. »

Et ça tombe à pic. Le jour de notre visite, Jean-Marie Olama, le Chef, venait de recevoir du filet de requin en provenance de l’Océan Indien. «C’est la même texture qu’un filet de bœuf. Il est très fondant en bouche à condition de se montrer très précis dans sa cuisson. C’est une grande première pour mes clients. Je vais le servir avec du riz Pilaf accompagné d’une sauce citronnée au basilic et à la menthe », souligne Jean-Marie Olama, 29 ans, qui a découvert ce plat au Grand Café de Cannes après avoir travaillé au Château d’Ayres (****) à Meyrueis en Lozère, près de Millau et des Gorges du Tarn, au Parisien à Courchevel, après une expérience à Bradford (Angleterre) et à Philadelphie (États-Unis).
la salle du caveau
«En Angleterre, on apprécie beaucoup les Chefs français pour leur touche technique et pour la pâtisserie. Si c’était à refaire, je le referais. D’ailleurs, si un jour j’ouvre mon restaurant, ce qui demeure mon objectif, ce peut être en France, mais aussi à l’étranger », dit ce Strasbourgeois d’origine passé également par le 7e Art à Sélestat et par l’Auberge du Cerf à Illkirch-Graffenstaden.

En place depuis un mois, le nouveau Chef du Petit Ours s’éclate au piano. «J’ai envie de montrer ce dont je suis capable tout en évoluant, tout en acceptant aussi de me remettre en question, mais surtout tout en prouvant au patron qu’il a eu raison de me faire confiance.»


Marc Maria est le propriétaire du Petit Ours. Il possède plusieurs restaurants
Le propriétaire, c’est Marc MariaMaître Restaurateur qui détient également Le Rive Gauche et le QG (Strasbourg), ainsi que l’Auberge du Cerf (Illkirch-Graffenstaden). Et s’il a racheté le Petit Ours à Christophe Tailleur (qui a repris l’hôtel Rohan en insufflant l’âme qu’on lui connaît aujourd’hui), il en a gardé sa personnalité à l’image du tableau « Le dîner des ours » qui orne le caveau, mais aussi quelques plats références comme le magret de canard et sa sauce au miel Petit Ours.


la salle à l’étage
Et pour les autres surprises gourmandes, on peut aussi compter sur le nouveau Chef pour faire danser les papilles d’une clientèle à la fois de passage et d’habitués. C’est le cas de son foie de veau à la brisure de framboises ou de son filet de daurade royale sauce au chien.

« Les gens aiment souvent découvrir les plats. Cette sauce est à base de poivron, de tomate, d’oignon, d’ail et de piment d’Espelette », souligne Jean-Marie Olama. Les clients, eux, raffolent de cette daurade. e calme et pittoresque.

Patrick Schwertz
Crédit photos Patrick Schwertz et Petit Ours

Restaurant Petit Ours
3 rue de l’Ecurie à Strasbourg

www.resto-petitours.com


la fresque des ours dans le cavea