Bienvenue au Chut à Strasbourg, un établissement intimiste qui aurait pu rester confidentiel mais fort de son succès, n’est plus l’apanage des seuls initiés. Mojgan Henriet et Gérard Eckert font résonner le CHUT à Strasbourg.
Au-delà d’un lieu de charme, d’une maison d’hôtes du 17 ème siècle, transformée en hôtel de 8 chambres, le bonheur de s’y attabler et de s’y attarder demeure dans la rencontre entre deux personnalités, qui donnent à cette maison tout son caractère et sa singularité.
Nous nous plaisons à souligner la discrétion de la maisonnée contrastant avec la bonhomie sympathique, généreusement accueillante de ses hôtes.
Arrivée à Strasbourg pour ses études universitaires, Mojgan Henriet est diplômée de l’école d’architecture et cuisinière autodidacte.
Ancienne patronne du Cornichon masqué pendant une dizaine d’années, un restaurant situé place du marché Gaillot à Strasbourg, Mojgan Henriet a ouvert le CHUT en 2006, avec la complicité de Brigitte Burel (Boubou pour les intimes) toutes deux des anciennes du fameux restaurant ” Chez Yvonne”.
N’hésitez pas à la solliciter pour vous narrer le secret de ses tableaux, lampes et mobiliers insolites qui ornent les pièces.
Contemplez ce banc d’église du 12 eme siècle, ses oeuvres déchirantes et intrigantes de l’artiste peintre (Flore) aux créations désign et insolites de ” Oscar “. Vous entrez dans la maison des Arts : Déco, Artistiques et Culinaires.
Une exposition temporaire, évolutive et instinctive.
Elles ont été refaites par ses soins avec des matériaux nobles, épurés, bruts, des blancs, des beiges. `
Du cachet, de la sobriété, de l’élégance, de la pureté !
” J’ai décoré ces chambres pour qu’on ait envie de s’y reposer, de se détendre, de retrouver un bien-être” précise Mojgan Henriet.
Ici ” tout n’est que luxe, calme et volupté ” : une impression de cocooning, un écrin de bien-être.
Admirez ses miroirs du 17eme, ces fauteuils et meubles chinés, brocantés et rénovés par ses soins. Contemplez ces anciennes portes vitrées de cages d’escaliers en verre soufflé, qui montées sur des rails, coulissent, ouvrant la salle de bain sur la chambre.
Vous pouvez revenir aussi souvent que vous voudrez, rien ne sera jamais pareil. Le mobilier est déplacé, ré-agencé, inter-changé. Des pièces sont vendues, d’autres nouvellement acquises, un artiste expose, puis un autre. Une évolution qui suit les saisons, la lumière, l’envie de la maitresse des lieux.
L’architecte construit une ambiance, c’est la seule constante. Elle crée une atmosphère. Vous avez envie de vous y attarder. Vous vous sentez bien, simplement.
Mojgan Henriet prête également une attention toute particulière aux fleurs de la maison qu’elle arrange plusieurs heures par semaine.
Ni l’Afrique, ni l’Allemage, Ni la Thaïlande, ni Singapour, ni la Suisse, ni même Paris n’auront eu raison de ses envies.
C’est en Alsace, après avoir commencé chez Vladimir ” où l’on servait le caviar sur table avec une cuillère”, que Gérard Eckert a fait ses armes chez Julien ( à Strasbourg et à Fouday) au Crocodile chez Emile Jung, au Moulin-Bas à Lindsdorf, à l‘Auberge du Cheval blanc chez Fernand Mischler, ou encore à La Cour d’Alsace (de 1990 à 2000).
Mais c’est en 2000 que Gérard Eckert ouvre sa Winstub baptisée ” O Baerenheim” à Obernai.
Un établissement affichant son emblème : un ours avec à la carte ” le Bäreteller” (l’assiette de l’ours ).
La touche omniprésente de Mojgan se retrouve dans des herbes et épices proposées de ci-delà pour une invitation au voyage…C’est ainsi qu’elle suggère une pincée d’almamater (racine asiatique avec des notes vanillées) dans une nage de fraises et rhubarbe, glace bulgare.
Pour ravir vos papilles, le Chef vous propose un foie gras de canard mi-cuit aux figues et aux abricots, vous surprend avec un gravelax de cuisse de boeuf à la japonaise, sur lit de salade, un filet de taureau grillé, jus de viande, un magret de canard rôti aux épices et sésames ou encore une souris d’agneau braisée, jus au parfum d’ail.
Vous ne reviendrez pas par hasard.
Tenté par les défis, les nouveaux concepts, les ouvertures d’établissements, Gérard Eckert se distingue également dans les concours.
À deux reprises finalistes au concours d’un des Meilleurs Ouvriers de France en 1996 et 2000, Gérard Eckert est médaillé avec son équipe à la coupe du monde de cuisine artistique en 1998.
Tout est singulier au Chut jusqu’à l’antre du Chef ; une cuisine aménagée dans un ancien garage, aussi insolite que fonctionnelle.
La configuration des lieux ne vous y trompe pas.
Vous pouvez toujours oser vous approcher des hublots pour observer le ballet des cuisiniers.
Chambre 95 € à 160 €
Renseignements complémentaires
CHUT
4, Rue Bain aux Plantes
67000 Strasbourg
03 88 32 05 06
www.hote-strasbourg.fr/