Le 7 août 2025, Guillaume Woirou et Alex Chende fêteront la première année d’ouverture de leur restaurant Franqueria, installé au 2 rue du Président-Poincaré à Sélestat en Alsace. Ouvert le 7 août 2024 après un investissement de 200 000 euros, pour acquérir le petit fond de l’ancienne Taverne Alsacienne, placée en liquidation judiciaire, que les deux jeunes chefs cuisniers, ont entièrement repensé l’endroit pour y créer une cuisine ouverte.
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Leur complicité, forgée dès 2017 chez Gérard Goetz à l’Hôtel Julien à Fouday, a donné naissance à un projet commun où l’amitié nourrit la créativité. Alex Chende, Italien formé dans son pays natal, a enrichi son parcours en Irlande, en France, en Belgique et en Suisse avant d’arriver en Alsace chez Gérard Goetz à Fouday par l’intermédiaire d’Alberto Bradi. C’est là, chez Julien, qu’il croise la route de Guillaume Woirou, Alsacien et fils de restaurateurs, dont les parents tenaient autrefois Le Vieux Pressoir à Itterswiller. Passé de la salle à la cuisine après un CAP, Guillaume a multiplié les expériences à Obernai, Saint-Tropez et Sélestat, avant de rejoindre lui aussi l’Hôtel Julien. Ensemble, ils ont géré le Café J, le restaurant du Spa de Fouday, et leur entente fut immédiate.
En 2024, ils concrétisent leur rêve commun. Franqueria s’impose comme une adresse chaleureuse et familiale, à taille humaine. Son nom, contraction affectueuse entre « A la bonne franquette » et « Osteria », (ndlr type d’auberge traditionnelle italienne) traduit l’esprit du lieu : une cuisine ouverte, transparente, qui favorise le dialogue avec les convives. Guillaume, en salle, met son aisance relationnelle et ses compétences en cuisine pour expliquer les plats aux clients, tandis qu’Alex exprime sa liberté créative derrière les fourneaux.
A la Franqueria, la cuisine se veut cosmopolite et méditerranéenne, résolument solaire, sans étiquette figée. « Nous ne voulons pas être catégorisés comme un restaurant italien », expliquent-ils. La carte, volontairement courte, évolue chaque jour selon la visite chez le maraicher. Chaque matin, ils choisissent leurs légumes dans Le Verger Du Muehlbaechel pour élaborer un menu du jour dévoilé à 10h30. Certains marqueurs de leur identité reviennent régulièrement, comme la sauce Saba (condiment typique de Modène. C’est un sirop de raisin obtenu à partir de moût fraîchement pressé et cuit lentement) ou la pluma ibérique, préparée avec une piperade et servie avec intensité.
Avec un menu du jour à 21 € (deux plats) ou 25 € (trois plats), Franquria séduit une clientèle en quête de sincérité et de découvertes, attirée par cette table où deux amis ont osé transformer une idée en réalité. S’y inscrivent, par exemple, un gaspacho de tomates cœur de bœuf du maraîcher, suivi d’un demi-coquelet rôti et mariné aux poivrons, paprika et ail, accompagné de courgettes jaunes et vertes, potatoes et sauce barbecue maison, avant un clafoutis de mirabelles d’Alsace. À la carte, les créations se distinguent par leur inventivité : une tomate « 2.0 » en trompe-l’œil de mozzarella di bufala, ceviche de veau relevé d’une sauce lait-coco et citron confit, ou encore une saltimbocca de pluma ibérique au jambon cru 24 mois, nappée de sauce Saba.
Les amateurs de produits de la mer se laissent séduire par une langoustine en bisque au safran d’Alsace, tandis que les gourmands se régalent d’un dessert baptisé Sweet & Smoke : dôme chocolat noir, mousse légère au thé fumé, coeur coulant basilic citron & thym.
Côté vins, la carte, présentée sur ardoise pour plus de souplesse, propose un tour de France des vignobles. Les choix, conseillés par deux anciens sommeliers reconvertis en agents réputés, (Emmanuel Nasti et et Théâtre du Vin), évoluent au gré des coups de cœur.
L’ambiance, cosy et boisée, reflète leur personnalité Ici, la convivialité se conjugue à la précision culinaire, et l’authenticité côtoie l’exigence du bien-faire.
Au moment de souffler leur première bougie, Guillaume Woirou et Alex Chende confient mesurer chaque jour la chance d’être deux dans cette aventure : pour se soutenir dans les moments de doute comme pour partager les joies de la réussite. Ils ont de nombreux projets et soirée à thème avec des distillateurs, vignerons, ou développer la vente à emporter.
Par Sandrine Kauffer
crédit photo et video ©Nouvelles Gastronomiques
