FAV 2012 est le théâtre des intronisations du club Prosper Montagne

” C’est un club qui a été fondé en 1950 par René Morand et des fidèles amis de Prosper Montagné afin de poursuivre sa mission pédagogique et de perpétuer son œuvre culinaire”.
Né en 1865 à Carcassonne, il a grandi dans l’univers des métiers de la bouche. “L’ambiance de son enfance reflétait douceur et ripaille. Prosper Montagné fit son apprentissage sous la férule d’un redoutable mais talentueux cuisinier alsacien nommé Breitnem“. Un parcours chez les plus grands, un savoir-faire et un talent reconnus invitent Prosper Montagné à “transmettre son savoir, ses connaissances pour la formation des générations à venir.” Parmi les 12 ouvrages, Emile Jung cite La Grande Cuisine illustrée et Le dictionnaire gastronomique, ” un monument de la littérature culinaire”.

Puis Gérard Kritter, secrétaire Général du club appelle sur scène les vainqueurs du concours du meilleur ménager d’Alsace 2012. 6 finaliste avaient été sélectionnés pour réaliser la recette d’un Baeckaeoffa de poisson d’eau douce dans la cuisine du Patrick Schlienger du restaurant au cheval blanc à Diefmatten en mai dernier.

C’est Frédéric Scheurer, qui vient de participer au concours d’Olivier Nasti, Duel en cuisine mercredi dernier, se hissant jusqu’aux demi-finales, qui a remporté le titre de Meilleur Ménager d’Alsace. “Je vous remercie de m’avoir honoré de ce titre ” a-t-il déclaré. “Je continuerais de faire une cuisine saine, conviviale, droite et de faire toujours du bon avec du très bon”. Quant à Doris Baumgartner, elle remporte le second prix.

Le secrétaire général du club rappelle que “Le banquet de la foire aux vins est le moment privilégié, où notre club reçoit de nouveaux membres” précisant que les intronisations “découlent d’un acte de candidature, accompagné d’un parrainage”.

Gérard Kritter appelle Maitre Hubert Fritsch de Didenheim, intronisé membre gastronome à le rejoindre pour recevoir son écharpe violette. Celui-ci confesse allègrement “ne pas savoir cuisiner. Mais, la seule chose que je sache faire, c’est aimer boire”

Robert Schildknecht, ex-secrétaire général du club pendant 29 ans, fait l’éloge du parcours de Frédéric Lefevre, chef de cuisine de la Carambole à Schiltigheim, précisant son parcours au lycée hôtelier d’Illkich, jusqu’en BTS, ses différents stages notamment au Buerehiesel à Strasbourg, chez Antoine Westermann et au Vieux-Couvent à Rhinau chez Jean et Alexis Albrecht. Il souligne également ses participations aux concours de la Toque d’or international, au trophée Henri Huck (3ème en 2008) et sa victoire régionale au trophée Masse en 2011 (relire)

Caroline Van Maenen Vice-présidente du Club Prosper Montagne depuis 2010 est ravie d’introniser Stephan Bernhard, (et Sophie) restaurant le Jardin de France à Baden Baden, 1 étoile au guide Michelin. ” L’intronisation d’un chef alsacien travaillant en Allemagne est une première pour le club Prosper Montagné Alsace” annonce Caroline Van Maenen, qui se fait porte-parole de Jean-Pierre Egert, chef du Valet de cœur à Ribeauvillé, qui tenait à saluer son travail, son sérieux et son implication dans le maintien de l’étoile michelin au Valet de cœur. “Nous sommes très honorés de vous introniser”.

Restant sur le devant de la scène, la propriétaire du restaurant le Relais de la poste, 1* michelin à la Wantzenau, est également la marraine de Philippe Velten, du Lion d’Or à la Petite-Pierre, saluant tout aussi bien l’étonnant chef de cuisine, que l’entrepreneur, représentant la 7ème génération.

“Je suis honoré d’avoir pour parrain Emile Jung et Caroline Van Maenen” répond-il “Et j’en serai digne !” , rendant à son tour hommage à “l’hôtelière, devenue restauratrice avec beaucoup de succès”.

C’est Claude Helfter de la pâtisserie Helfter à Mulhouse qui rejoint à son tour le club gastronomique parrainé par Raymond Wihr et Maitre Muller.

Enfin, Marc Beyer parraine l’intronisation de Guillaume Hanss, boulangerie pâtisserie au pain de mon grand-père à Colmar. “Je l’ai vu dompter le four à bois ; c’est pour lui un instrument de musique, je crois”. Rappelant son parcours, du brevet de maîtrise supérieur à la maitrise en boulangerie, c’est en 2009 qu’il ouvre à Colmar au pain de mon grand-père, fabriquant du pain à l’ancienne avec des farines oubliées et bio.

Comme chaque année, la tradition commande l’intronisation du grand maître de la Confrérie Saint-Etienne en lieu et place du banquet international de la foire aux vins de Colmar. La 57ème édition a restauré un manquement en 2001. “En effet, notre banquet n’a pas pu être organisé et de ce fait, le Grand Maître de l’époque Jean-Claude Goulby n’a pas été intronisé. Il a donc été intronisé en meme temps que Armand Baur, l’actuel Grand Maître de la confrérie Saint-Etienne.

C’est alors que le Vice-président Jean-Pierre Haeberlin intervient et demande à l’ensemble des nouveaux intronisés de prêter serment et de jurer de suivre les règles de Saint-Fortunas, patron des gastronomes.

Quelques instants plus tard, s’ouvrait officiellement le 57ème banquet de la foire aux vins de Colmar (lire ici)
Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©SK/F. Streicher