Une cuisine méditerranéenne façon grand-mère en Alsace. Le restaurant Le Caillou situé dans le quartier de la place St-Thomas à Strasbourg (67) fleure le bon goût et la bonne humeur. Une petite escapade gourmande s’impose.
Depuis août 2014, Célia Brechenmacher, 28 ans, et Maxime Martin, 29 ans, ont poli ce « Caillou » qui est en train de se tailler une jolie réputation dans le landernau strasbourgeois. C’est un restaurant comme on les aime. Où la cuisine et le service ne font qu’un, où le plat qui arrive dans l’assiette est déjà un ami. On sait tout de lui : qui il est, d’où il vient, comment il a été préparé.
Après un Bac ES, elle décide de faire ce dont elle a toujours rêvé : la cuisine. Son BTS de restauration au lycée Alexandre Dumas d’Illkirch-Graffenstaden en poche, la jeune femme part à la découverte de la cuisine méditerranéenne en Corse.
«Après mon stage, ça m’a tellement plu que j’y suis restée pour faire les saisons, raconte-t-elle. «Les poissons, les herbes, les arômes, l’huile d’olive, tout ça m’a permis de situer mes envies. J’en ai aussi retiré une grande diversité dans ma cuisine, façon grand-mère, ainsi qu’un mode d’organisation qui n’est jamais le même d’une maison à l’autre. »
Une fois rénové, le Caveau qui a déjà accueilli des séances de dégustation ou la troupe du Petit Théâtre Strasbourgeois devrait devenir un rendez-vous festif, culturel et convivial à condition que les restaurateurs obtiennent la licence IV, sésame pour vendre des boissons alcoolisées et des liqueurs. «Les clients pourraient ainsi venir passer un bon moment à écouter des groupes de musique autour d’un verre », indique Maxime Martin qui a découvert le métier au Gruber dans le quartier de la Cathédrale à Strasbourg. «C’était un job d’été, j’avais 16 ans. Il fallait gérer la clientèle sur trois étages. J’ai adoré le service en salle et j’ai même arrêté les études pour continuer. »
Tout comme la cuisine aux accents méditerranéens et façon grand-mère. A l’image des Linguini alle Vongole, recette napolitaine, d’où est originaire la maman de Célia, faites de savoureuses pâtes aux coques revenues dans l’ail, le persil, l’huile d’olive et le vin blanc. En très bonne compagnie de ce plat référence figure l’entrecôte à toutes les sauces ou le tartare de bœuf charolais au couteau avec tomate cœur de pigeon, copeaux de parmesan, graines de courge, vinaigre maison, vinaigre balsamique et servi avec frites de patate douce et salade verte.
Ici l’huile d’olive importée des Pouilles est extra-vierge et le vinaigre fabriqué par la maman du Chef. Ils apportent une incontestable plus-value à une cuisine de qualité et dont l’originalité a su séduire une clientèle de tout âge. «La tranche des 25 et 35 ans constitue le noyau dur. Mais ils nous envoient aussi leurs parents qui reviennent ensuite avec des amis », sourient Maxime et Célia. C’est un beau roman, c’est une belle histoire…
Patrick Schwertz
Le Caillou
5, rue de la Chaîne, Strasbourg
03 88 32 00 92
www.restaurantlecaillou.fr