Mercredi le 10 août 2011, second tour de piste à la foire aux vins de Colmar sur la scène des Cook-Show, qui accueillait deux grands “Monsieurs”, un chef trois étoiles Michelin, membre des Grandes Tables du Monde, Jean-Geogres Klein de L’Arnsbourg et Franck Fresson, Meilleur Ouvrier de France Pâtisserie en 2004, Boutique Franck Fresson à Metz et Jarny, tous deux ayant accepté l’invitation du parrain de l’animation, Olivier Nasti, le chef du Chambard à Kaysersberg.
Déjà nos babines se pourléchaient.
Miso, perles du Japon, ail noir, vinaigre de chardonnay, xanthane, huile d’angélique. “C’est très difficile de trouver de l’angélique” intervient Daniel Zenner, au sujet de cette plante cultivée à des fins condimentaires et médicinales.
“Pour toute question sur les herbes, nous avons un excellent herboriste à nos cotés” poursuit le chef de Baerenthal. “Je me souviens des stages : la nature est dans l’assiette, où à chaque saison on se retrouvait autour d’une cueillette puis autour d’une table” raconte le chef plongeant dans ses heureux souvenirs.
Olivier Nasti ponctue la démonstration de ses interventions. Il aiguise son œil professionnel pour inviter le chef à expliquer davantage certains points de sa recette. Dialogue au sommet de chefs étoilés, le public se fait plus discret pour les laisser converser…et en profiter.
Sélectionné pour ses “notes d’agrumes, de confit, de gingembre et d’épices, sa bouche est dense, charnue et voluptueuse, et son profil aromatique des plus intéressant”
“Le citron dans le plat est la pierre angulaire dans le choix du vin, puis le céleri et le champignon, qui définissent ensemble la gamme aromatique.”
” Le sel que j’utilise vient d’une île irlandaise, il est très iodé et il tombe comme de la neige”, dit le chef en joignant le geste à la parole.
Lire la recette : Dos de bar poêlé, variation autour du Champignon de Paris, vinaigrette à l’angélique, gel de citron salé.
“Je vous propose un Tiramisu de truffe noire, mousse truffe”, où l’on travaille l’œuf parfait”, explique Jean-Georges Klein, “c’est un terme inventé par le chimiste Hervé This, qui ne retient que le jaune dans cette composition.”
Son choix du vin s’est porté sur la dimension de la truffe, qui porte, indiscutablement, le plat.
Le spectateurs ne sont pas repartis les mains vides,mais une pochette “étincelante” offerte par le chef, comprenant les recettes avec photos et différentes brochures de l’établissement.
L’Arnsbourg
57230 Baerenthal
tél: 03 87 06 50 85
www.arnsbourg.com/
Désignant le moule à cake, le pâtissier précise qu’il a été spécialement créé pour la recette par un ami japonais. Sur la taille, il rajoute en démarrant son appareil :” Je les préfère petits, pour être certain d’une cuisson égale”.
Cette recette est l’une de ses spécialités, que l’on peut commander ou déguster dans ses deux boutiques situées en région voisine à Metz et Jarny.
“Tu les as déjà goûtés ?” demande Franck à Olivier au sujet de ses cakes individuels. “Oui, et d’ailleurs, ils sont très bons, je crois qu’ils n’y en aura pas assez pour tout le monde” sourit-il la bouche gourmande. “Alors arrêtes de tous les manger !” rétorque le pâtissier sous les rires du public. “Je le surveille” lance une dame complice, assise au premier rang.
Le cours était technique, certes, mais vivant, divertissant et le chef pâtissier et cuisinier oeuvraient dans la bonne humeur communicative.
Il faut 250g d’eau, 750g de sucre semoule. Faire bouillir jusqu’à 120°C pour obtenir un sirop. Rajouter 2 kg d’amandes sèches les plus fraîches possibles. Laisser refroidir et passer au robot coupe pour les broyer à la minute.
Il indique également un site inernet pour se procurer de bons produits japonais : www.nishikidori-market.com/
Pendant que le pâtissier dressait l’appareil dans le moule, assisté d’un “commis de luxe” qui posait délicatement les figues, qui allaient s’enfoncer durant la cuisson, Pascal Leonetti a présenté un Gewurztramminer Vendange Tardive , Grand Cru Brandt de la maison Alain Boxler, élaboré par le vigneron Jean, qui développe un gamme d’arômes complexes, de l’élégance et de la distinction.
“On réfléchit deux fois avant de s’inscrire à ce concours” précise Franck Fresson, “cela représente un investissement financier et la finale se déroule sur 3 jours, sans commis, avec très peu de sommeil. C’est juste un enfer !”
Pendant la cuisson des cakes, Franck Fresson avait apporté des mignardises déjà prêtes, qu’il a badigeonnées de vinaigre balsamique blanc “pour donner un coup de fouet aux papilles”.
Dis-moi comment tu cuisines, je te dirai qui tu es ! Ou presque !
Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©SK
Boutique Franck Fresson
37 avenue Jean Jaures, 54 800 Jarny 03 82 33 18 79
17 rue du Grand Cerf, 57 000 Metz, 03 87 36 28 17
www.fresson-chocolatier-patissier.fr/