Au cœur de Turckheim, l’Auberge du Brand a été reprise en 2017 par Valérie et Lucas Vogt. Le couple reçoit comme à la maison dans leur hôtel-restaurant de 8 chambres cosy et chaleureuses, proposant une cuisine bistronomique et traditionnelle.
Ils se sont rencontrés à Illhaeusern. Lucas avait un poste en cuisine dans la brigade de Marc Haeberlin et Valérie officiait à l’hôtel des berges chez Marco Baumann. Lucas avait fait son apprentissage au Clos des Délices dans brigade de Mathieu Klein (aujourd’hui chef de Terroir and Co by Sofitel), il part ensuite faire une saison chez Jean Sulpice, avant de rejoindre son père dans la boulangerie familiale de Riedisheim pour le seconder alors qu’il avait des problèmes de santé. C’est finalement en 2017, qu’ils font l’acquisition de L’auberge du Brand.
À l’Auberge du Brand, les gourmets dégustent des classiques revisités comme la tarte flambée qui se décline en verrine en amuse-bouche, le foie gras à la feuille de Nori ou encore le pâté en croûte, mousse de laitue et pickles d’oignons rouges, une recette léguée par son père boulanger. Le chef promet que c’est le seul plat qu’il ne modifiera pas. Elle incarne la transmission du savoir-faire d’un père à son fils, le souvenir d’un moment partagé à cuisiner et l’émotion gustative d’une madeleine de Proust.
Les plats sont gourmands et réconfortants, la choucroute est croustillante et crémeuse, le filet de bœuf maturé sur os, servi avec des pommes dauphines, tandis que le magret de canard, est escorté d’un feuilletage de champignons. Sa carte de saison change toutes les 2 à 3 semaines. Pour les amateurs de sucrés, le dôme de forêt-noire, sorbet fruits rouges concurrencent le sablé breton, pomme, fève de tonka et glace au sésame.
Tout le charme d’un village médiéval alsacien se ressent dans cette jolie maison du XVIIIe siècle. Si Lucas Vogt officie en cuisine, son épouse Valérie, à la gestion de l’hôtel, œuvre dans une salle coiffée de poutres en bois d’antan, avec ses colombages et vitraux. Mais les jeunes trentenaires, ne se reposent pas sur leurs lauriers, évoquant déjà de nouveaux projets
À suivre.
Par Sandrine Kauffer-Binz