Déguster en pleine conscience au restaurant Julien Binz, avec Franca Grillo ©Nouvelles Gastronomiques

Un dîner quantique expérimental chez Julien Binz

Vendredi 30 septembre 2022, le restaurant Julien Binz à Ammerschwihr a été le théâtre d’un dîner en pleine conscience, mettant en scène 5 expériences. Un événement crée à l’initiative de Sandrine Kauffer-Binz et Franca Grillo, master en Ingénierie socio-éducatif, détentrice de brevets dans le domaine du quantique, auteure et conférencière, artiste peintre quantique et créatrice de vêtements. Les deux femmes ont fait connaissance pendant le Covid, lorsque la styliste a créé les masques et les vêtements de salle du restaurant.

Pour l’organisation de ce dîner, une formation interne a été mise en place pour l’équipe de salle, afin qu’elle soit professionnellement complice. Au début, sceptique et dubitative, la brigade s’est montrée ouverte d’esprit, avec l’envie d’observer clairement les conclusions de ces expériences. La finalité n’est pas de convaincre d’une vérité portant sur la mémoire de l’eau, la méditation, ou la pensée positive, mais l’objectif est d’établir des passerelles pour exercer les métiers de la restauration en pleine conscience.

Dîner en pleine conscience

Qu’est-ce que cela signifie ?

Manger en pleine conscience permet de se centrer uniquement sur l’instant présent. Ne rien faire d’autre que déguster, savourer. C’est  concentrer toute son attention sur les saveurs, les différentes sensations et les sens. Les émotions sont amplifiées. Le plat, les ingrédients, la passion, l’art et le savoir-faire culinaire sont mis en valeur. Le convive se voit vivre une expérience hors du temps, apaisante et pleine de sens. Dans un monde où tout va vite, manger en pleine conscience prend tout son sens.

Pour l’accueil et le service en salle

c’est prendre conscience d’une disposition, d’un humeur susceptible d’impacter celle des autres, d’un diner, d’un plaisir, d’une expérience. De relier la communication verbale, non-verbale (gestuelle, corporelle) et para-verbale (silence, rythme élocution). De prendre conscience de la vibration d’un client pour le conduire par un sourire, un regard bienveillant ou une attention particulière, à la modifier pour qu’il apprécie sa soirée. D’être attentif à la musique, la température de la salle, le bruit, l’éclairage, tout ce qui est perceptible à nos sens, mais non palpable : l’invisible qui nous entoure.

La relation avec les hôtes devient différente. Elle accentue la capacité d’accueil et d’écoute de l’émotion. Nous développons notre intention de la bienveillance pour prendre davantage soin de l’autre.

Franca Grillo ©Nouvelles Gastronomiques

Cette expérience s’est prolongée en cuisine dès la mise en place. « Cuisiner avec amour » est une expression vulgarisée, mais prenons le temps d’y réfléchir et de l’associer à la pensée positive. Est-ce que l’intention vibratoire placée dans mon travail peut être ressentie et de fait, impacter le client dans sa dégustation ? Est-ce que l’intention positive  peut modifier la nature d’un vin et sa dégustation ? Des réponses ont été fournies tout au long du dîner. Car au-delà d’une conférence, des expériences collectives ont été mises en pratique avec la participation des convives.

Avant chaque prise de parole, Franca marque le début de la première expérience en faisant sonner le gong dans un bol tibétain afin de connecter la salle.

En premier lieu, telle une évidence, il faut éteindre les téléphones. Un dîner en pleine conscience démarre par un alignement des 3 C : cerveau/esprit, cœur et corps. Pour bien déguster, l’idéal est de le faire dans le silence et la concentration, en pleine conscience dans l’instant présent. Les participants ont accepté de perdre leur repère : aucun menu posé sur table, ni apéritif, ni vin, ni pain avant le service de l’entrée. Le palais devait rester neutre et pur pour la première expérience autour de l’eau. Les convives ont parfaitement compris la démarche et nous ont fait confiance.

Brigade de Sandrine et Julien Binz aux côtés de Franca Grillo devant la Fresque de Fragonard ©Franca G.

1ère expérience autour de l’eau

L’eau est la base de la vie, de l’alimentation, du vivant. Un élément qui constitue le corps humain à 70% et que nous consommons quotidiennement, à la hauteur de 40.000 litres d’eau au cours de notre vie.

L’objectif de cette 1er expérience étant de prendre conscience de cela en vitalisant de l’eau et en la comparant avec une eau servie comme à son habitude. L’expérience exerce une influence sur la qualité énergétique et vibratoire de l’eau et donc meilleure pour notre santé.  Les participants ont jugé l’eau dynamisée plus douce en bouche et d’un meilleur goût. Toute la soirée, les convives ont préféré boire cette eau.

Franca explicite : « Il s’agit d’une expérience scientifique que l’on retrouve dans le livre de Masaru Emoto, « la mémoire de l’eau », docteur en médecine alternative ayant étudié les différents types d’eau; celle de la terre, celle de notre corps ou encore celle d’usage courant. C’est une expérience également menée par son homologue français, Luc Montagnier décédé en 2022, précurseur dans l’homéopathie et Prix Nobel », poursuit la conférencière. C’est le phénomène de la mémoire de l’eau. « La formule de l’eau, c’est H2O. Composée d’oxygène, elle perd ses vertus en stagnant dans nos canalisations ou dans les bouteilles, elle se dévitalise et devient de l’eau morte. Pour la revitaliser, il faut remplir une carafe à moitié (moitié eau et moitié oxygène) et la secouer. On réintroduit alors la molécule dans l’eau, afin de la dynamiser, ce qui donnera du H2O4-, ce qui est bien meilleur pour la santé » explique Franca Grillo.

Les Messages cachées de l’eau, Masaru Emoto

Elle poursuit : « L’eau comprend les mots et les émotions, Masaru Emoto l’a prouvé en inscrivant sur une bouteille d’eau le mot -Haine- et sur une autre le mot -Amour-. Après s’être infusés de ces pensées, le physicien a étudié les deux échantillons au microscope découvrant des formes de cristaux bien différents ».

Comment procède-t-il ?

L’eau est prélevée, 50 échantillons de 1 ml sont congelés à -25° C. 3h plus tard, les cristaux sont examinés dans un laboratoire où une température constante de -5°C est maintenue. Pour chaque échantillon, on observe les cristaux formés par l’eau et on essaie de les photographier ou de les filmer. Une fois sorti du congélateur, sous l’effet de l’éclairage de la pièce et du microscope, l’échantillon commence à fondre. Les scientifiques disposent donc de quelques secondes pour immortaliser le phénomène : pendant quelques secondes, des cristaux se forment, s’élargissent, se développent, avant que l’eau ne retourne à la forme liquide. C’est pendant ces brefs instants que les photos ou les vidéos sont prises. Sur les 50 échantillons, on trie ensuite ceux qui montrent une belle cristallisation et on analyse les formes et leurs symétries.

Quels résultats observe-t-on ? 

Les échantillons qui ont été soumis au préalable à des affirmations positives, à des messages bienveillants montrent dans leur majorité une jolie cristallisation hexagonale, équilibrée. Les eaux de source produisent elles aussi une variété de belles structures cristallines. Les eaux des lacs – puisque stagnantes et soumises à des influences souvent nocives – présentent peu de cristallisations. Quant à l’eau du robinet, si elle n’est soumise à aucun message positif, présente le plus souvent aucune cristallisation, ou alors des formes désorganisées, laides.

Voici quelques exemples de cristallisations après l’exposition à différents messages :

Observation au microscope des cristaux ©Les messages cachées de l’eau Masaru Emoto

2ème expérience : Dégustation à l’aveugle

Deuxième coup de gong, la lumière s’éteint dans la salle. Les amuse-bouches sont déposés sans être présentés. Le fait de déguster sans indice invite à se concentrer pour faire appel à notre bibliothèque des sens, des goûts mémorisés par notre cerveau. Les convives se sont concentrés en silence pour trouver les ingrédients. L’objectif étant de réveiller leurs sens, d’inviter le mangeur à susciter sa curiosité des saveurs gustatives. Cela a permis aussi de démonter qu’un repas animé, en discussion, connecté à la TV ou au téléphone, ne permet pas d’apprécier la qualité des mets, leur saveur, leur texture. Ils sont consommés sans conscience. Un velouté panais / coco / citronnelle à déguster tiède à la paille et une tartelette pomme Granny Smith et fenouil, ont été le socle de la seconde expérience.

3ème expérience : Déguster par l’observation

L’importance de la contemplation. Guidés par la voix de Franca, les participants ont observé attentivement la composition du plat, afin de rendre hommage au monde animal, au travail de l’éleveur, du producteur, au savoir-faire du cuisinier, la découpe, la cuisson, la minutie du dressage, les couleurs, les fleurs. Il s’agit de conscientiser toute la chaîne utile de la « terre à l’assiette » ou « de la mer à l’assiette » juste pour notre plaisir. Franca souligne l’importante du respect de ce qui a été cultivé, préparé. Le mot gratitude fut le fil conducteur de cette expérience.

Carpaccio de Saint-Jacques, crémeux Dubarry au Tartuffon “Clin d’œil à Michel Roth” ©Franca G.

Dans un second temps, les convives dégustent en Pleine Conscience et le premier exercice permet de décupler les saveurs, les arômes et les sensations. « Au restaurant, notre estomac dicte nos actions et nous précipite dans la dégustation. En marquant une pause, tous nos sens montent en puissance, guidés par la vue. Je suis dans la gratitude du plat que l’on me sert. Chaque sens est relié à notre cerveau et à la notion de plaisir. Stimulé ainsi, mon cerveau crée de la sérotonine la molécule du plaisir. »

4ème expérience : Déguster des vins, dont on a apporté une information

C’est une expérience qui est souvent qualifiée de bluffante.

Elle permet de bien comprendre comment l’eau peut comprendre les mots et les pensées. L’expérience s’est construite autour de 3 vins distinctifs.

Le vin n°1 : Le vin Témoin. Puis le Vin N° 2 et 3.

Ils ont tous les trois la même température, ont été ouverts par le même sommelier et sont versés dans 3 verres identiques. Nous vous invitons à vivre cette expérience !

4ème expérience de pleine conscience, déguster des vins magnétisés ©Franca G.

Le sommelier du restaurant Julien Binz, François Lhermitte, a guidé les clients en expliquant comment déguster un vin, expliquant les larmes, le disque, les reflets, le nez, les arômes ou encore le touché de bouche. Puis Franca leur a demandé : quel a été leur vin préféré ?

Une majorité des convives ont préféré le vin modifié par la pensée. C’est à ce moment que le sommelier dévoile qu’il s’agit d’un vin identique. Sa structure, sa couleur, ses arômes et son acidité ont été modifiés.

Comment est-ce possible ?

L’idée ici est de prouver que chaque pensée est une énergie quantique. Franca relie cette expérience à la mémoire de l’eau puisque le vin est constitué à 90% d’eau. C’est un niveau supérieur de pleine conscience, puisque dans cette expérience, je suis producteur d’énergie, de gratitude. En intellectualisant cette dégustation, on découvre que les 3 vins se goûtent différemment alors qu’à la fin de ce moment, les participants découvrent qu’il s’agit en fait du même vin », soutient Franca.

Déguster des vins magnétisés avec François Lhermitte ©Franca G.

5ème expérience : L’intention de préparation

Elle porte sur les desserts. Comment le même dessert, préparé de deux façons différentes et deux personnes distincts, peut présenter une différence à la dégustation?

Franca est venue préparer la moitié des desserts avec le chef pâtissier Takeshi en s’appuyant sur les différentes techniques d’intentions positives. De plus, 8 jours avant, elle lui avait demandé de préparer les ingrédients sur ces mêmes bases de techniques d’intentions. Le chef pâtissier a remarqué que la couleur du sirop avait été modifiée par cette méthode.

Franca Grillo et Takeshi Honda ©Nouvelles Gastronomiques

C’est avec cette démarche et dans une ambiance sonore sur la fréquence de 432 hertz, qui correspond à la fréquence de la guérison, de la haute conscience, qu’ils ont élaboré la moitié des desserts.

La seconde moitié a été préparée dans des conditions habituelles par un autre pâtissier.

D’un côté, on dégustera un dessert réchauffé d’énergie positive, de l’autre, un dessert rempli de stress de la préparation », termine la conférencière.

Cette expérience vise à mettre en lumière l’expression consacrée «cuisiner avec amour ». Elle est utilisée de manière abusive sans décrypter son sens premier. Les pâtissiers ont été mis devant le fait accompli. Franca explique finalement, que ces desserts seront plus digestes. Certains ressentis sont plus subjectifs, notamment sur le dessert où les résultats n’étaient pas aussi probants que pour l’eau, mais c’est déjà l’intention qui compte. En effet, contrairement au début de la soirée, après plusieurs heures d’expérimentation et de concentration,  le palais fut plus chargé, et aurait  pu fausser sensiblement les résultats.

L’intention de préparer ©Nouvelles Gastronomiques

Franca explique aussi que les professionnels en cuisine chez Julien Binz élaborent déjà leurs plats avec « Amour » et avec de bons produits de base, ce qui explicite cette différence moins nette.

Cependant, les convives ont apprécié de déguster leurs desserts dans le calme, avec une musique de bien-être et dans une ambiance de bienveillance.

Une excellente manière de terminer un bon repas !

La finalité de cette expérience.

Les convives ont apprécié l’organisation de la soirée expérimentale. Le diner-conférence ouvre des perspectives et conscientise les saveurs, les goûts. Les sens sont développés et les mets plus appréciés. La soirée a été qualifiée de « magique », « suspendue », « hors du temps ». Elle a marqué les esprits. Elle s’est déroulée dans une ambiance humaniste, conviviale et surprenante.

La brigade de salle s’est laissée portée par les éléments. Les deux expériences autour de l’eau et du vin n’ont pas fait débat. Les modifications ont été nettement observées.

La pleine conscience peut être un nouveau champ d’application des pratiques des métiers de restauration. De l’accueil au service, à la préparation de la mise en place et de l’envoi des plats, chaque acte est un maillon de la chaine d’une expérience client réussie.

Il faut garder à l’esprit que le client peut se présenter en réception fatigué, triste, contrarié, en colère, stressé, malade, mais aussi heureux, amoureux, en liesse avec un événement à fêter.

La seconde option le met dans d’excellentes conditions pour apprécier son expérience. Mais, la première va altérer, voire nuire à l’appréciation de ce moment qu’il a lui-même réservé. Il ne sera pas dans bonnes dispositions pour la dégustation.

Les équipes de salle, ont-elles le pouvoir d’influer sur son état ?

Oui dans une certaine mesure, mais elles peuvent tout mettre en œuvre pour tenter d’y parvenir. Parfois, l’intention de la bienveillance peut suffire. La mise en condition dès l’arrivée avec une musique appropriée, un accueil souriant et empathique, des mots bien choisis, une table joliment dressée indiquent au client qu’il est chaleureusement attendu. Le personnel apprêté, les arts de la table bien disposés, lumière tamisée, musique douce, le charme opère dès son arrivée et le conditionne. Il sait qu’il peut se détendre et passer une belle soirée. Quelques bulles pour commencer, un rince-main parfumée, une bougie qui s’allume prolonge la magie; la valse des mets peut commencer.

Par Franca Grillo et Sandrine Kauffer-Binz

Menu du diner pleine conscience au restaurant Julien Binz ©Franca G

À propos de Franca

Artiste-peintre reconnue, créatrice de vêtements, auteure et conférencière, Franca Grillo est une femme aux multiples facettes, avec pour fil conducteur : le bien-être. Avant cela, elle était ingénieur socio-éducative, ayant rédigé plusieurs mémoires, elle avance d’abord grâce à un esprit scientifique qui la mène à vouloir expérimenter de nombreuses choses, afin de mieux comprendre le « monde invisible ».

Franca Grillo ©DR

Son parcours atypique invite à vivre notre vie pleinement et en conscience. Franca réalise des tableaux plein d’énergie positive, des œuvres colorées, chaleureuses, lumineuses, dont il émane des vibrations puissantes notamment grâce à la chromatothérapie. Elle détient d’ailleurs un brevet de peinture quantique et tissus quantiques. Réalisant déjà des vêtements professionnels quantiques, comme ceux de l’équipe de salle du restaurant Julien Binz, co-créés avec Sandrine Kauffer-Binz.

Son objectif : partager son expérience avec vous.

Faire découvrir la pleine conscience comme un art de vivre, une forme de sagesse qui fait tout simplement du bien et qui a toute sa place dans la haute gastronomie.

www.franca-g.fr/