Philippe Bohrer au Dusit Thani / Bangkok

Du 4 au 10 juillet, Philippe Bohrer, le chef alsacien était invité pour une semaine gastronomique au Dusit Thani de Bangkok, un complexe hôtelier 5***** en Thaïlande, et plus exactement au D’Sens, le restaurant français des frères Pourcel.

Au coeur du centre ville de Bangkok, à quelques encablures du quartier animé de Patpong, l’hôtel Dusit Thani est le lieu idéal pour séjourner et découvrir cette capitale. 

L’hôtel est un des plus anciens de la ville, (…) avec plus de 600 chambres sur deux bâtiments, 8 restaurants, dont le D’Sens des frères Pourcel, un très beau Spa “Le Devarana”, salle de sport, piscine, école de cuisine, bar lounge, corner pâtisserie, salles de banquets. (..)

“Depuis six années, je crois que je suis le seul chef français, exceptés les frères Jacques et Laurent Pourcel, bien sur, à avoir investi les cuisines. Ils m’ont autorisé à les remplacer, parce qu’ils étaient à Shanghai.

Les frères Pourcel étaient en Chine, pour d’une part, faire l’ouverture de leur nouveau restaurant, la Maison Pourcel et d’autre part, pour représenter la gastronomie française, au Pavillon Europe, au coeur de l’Exposition Universelle de Shanghai.

Du 4 au 10 juillet, les clients du restaurant français le D’Sens ont découvert la carte de Philippe Bohrer ; ” des plats signatures” , revisités, relookées, allégés pour être réajustés au goût des thaïlandais ” a précisé le chef du restaurant le crocodile, 1* Michelin à Strasbourg.

Il poursuit : ” Le chef exécutif Philippe Keller, qui travaille au D’Sens depuis cinq ans, nous a conseillés et guidés pour élaborer le menu, qui a eu beaucoup de succès”.

Philippe Keller, comme son patronyme peut le laisser supposer est Alsacien. “C’était aussi un de mes stagiaires, il y a très longtemps”, nous a confié le chef. ” C’est lui qui m’a proposé de venir”.

Le choix des menus devait prendre en compte les contraintes liées au budget ” sachant que les tarifs sont bien inférieurs, mais que les produits français importés sont taxés à 400 %” nous explique l’homme d’affaire.

Philippe Bohrer commente : ” Tout en servant en moyenne 120 couverts/jours, il fallait aussi composer avec l’image de la cuisine française, plus classique qu’on pourrait le penser ! La crêpe suzette est une référence chez eux et il est inutile de vouloir leur présenter une cuisine dite fusion, aigre-doux, avec du wasabi, du saké, ou de la sauce cacahuète; ils connaissent et maîtrisent cette cuisine. Ce qu’ils souhaitent c’est une cuisine française retravaillée”.

Philippe Bohrer est parti avec le chef du crocodile Ludovic Kientz. ” Nous avons été étonnés par la grande qualité de leurs produits et sur place, avec mon chef, nous avons retrouvé des matériaux et des équipements français, puisque la cuisine a été installée par les frères Pourcel “.

Manifestement ravi de cette semaine gastronomique, l’homme de projets la considère sur tous les points, comme enrichissante. ” La cuisine thaïlandaise est vraiment une belle découverte. Le raffinement des épices est un délice. Thomas Lavigne, le chef du D’Sens, m’a beaucoup apporté, c’est l’avantage des chefs français qui ont voyagé.”

Pendant, ce temps, l’Institution strasbourgeoise était confiée au chef Corporate d’Alsace Booking, ” un homme de confiance, qui connaît ma cuisine “ a simplement révélé Philippe Bohrer.

Par ailleurs, Thierry Schwartz le chef du Bistrot des Saveurs, 1* Michelin à Obernai (67) est consultant, au Crocodile. Il apporte son conseil, son regard critique et son opinion pour améliorer, faire progresse et évoluer le travail en cuisine.

J’adore Thierry, j’adore sa cuisine ! ” s’est enthousiasmé Philippe Bohrer. ” C’est un honneur qu’il ait accepté aujourd’hui de nous rejoindre”.

Le groupe Dusit Thani envisage de se développer en Asie à New-Dehli et en Europe, où ils seront bientôt présents à Milan.

” Le séjour gastronomique s’est très bien passé, des contacts intéressants ont été pris ” a déclaré Philippe Bohrer satisfait. ” Il pourrait y avoir d’autres collaborations “Philippe Borhrer-Dusit Thani ” prochainement, mais il est encore trop tôt pour en parler ” a-t-il conclu.

Julien Binz