C’est la première fois que L’auberge du Père Bise à Talloires, ouvre un Spa. Depuis 2016, date à laquelle Magali et Jean Sulpice ont quitté leur restaurant étoilé à Val Thorens pour reprendre cette maison mythique fondée en 1903, ils n’ont cessé de faire des travaux et entreprendre des projets d’embellissement, personnalisant ce cadre paradisiaque, au bord du lac d’Annecy. Ils ont paysagé l’extérieur avec soin, rénové la maison, embelli toutes les chambres, en ont supprimé trois pour créer une seconde table, « le bistrot 1903 ». Le 15 août 2020, ils ouvrent le tout nouveau Spa de l’Auberge du Père Bise.
« Nous devions ouvrir au mois de juin, mais les travaux ont été sensiblement retardés en raison du Covid », explique Magali Sulpice. Sommelière de métier, elle a pris en charge l’hôtel et le Spa depuis leur rachat de L’auberge du père Bise.
Avec Jean Sulpice, ils ont pris le temps de la réflexion pour concevoir un Spa à leur image, qui leur corresponde. Rien n’est dans la démesure, l’univers est “monacale”, épuré.
“Il s’agit d’un lieu pour se ressourcer, comme une retraite “spirituelle”, explique Magali. Simplicité, sobriété et humilité sont les maitres-mots qui définissent les espaces aux matériaux bruts et naturels. Pieds nus sur le tapis berbère tissé main, le bien-être est décuplé. Le confort proposé se veut sans artifice grâce à un mobilier de grande qualité. On retrouve, en ce lieu paisible, la fluidité et la naturalité de l’univers de Jean Sulpice. Les formes, les teintes, les matières inspirent la douceur et le délassement..
Dans les trois cabines de soin, la lumière et la musique ont été méticuleusement étudiées. “Nous avons fait enregistrer des sons tels les vagues du lac et non pas de la mer, le feuillage des arbres, mais précisément du noyer et du chêne”, précise-t-elle. “Il y a une musique différente pour chaque soin”, rajoute-t-elle précisant travailler avec la marque Exertier qui propose des soins naturels réalisés à partir de plantes locales, Miel de Savoie, fenaison des alpages, orchidée des Alpes et Menard; une marque japonaise développe une philosophie, où beauté du corps et de l’esprit ne font qu’un.
Il faut prendre l’ascenseur et monter au premier étage pour découvrir la piscine, et ses grandes baies vitrées offrant une vue sur le lac. Un fond sonore subaquatique diffuse de la musique classique et nager sous-l’eau sur une symphonie de Mozart ou Beethoven plonge dans une expérience sensorielle unique.
La bâtisse totalement restaurée s’inspire de l’architecture d’une grange savoyarde, et l’architecture en bois brut, de type « cathédrale » permet de prendre de la hauteur, à moins de s’élever au troisième niveau, et découvrir l’espace de bien-être.
Hamman, sauna, puit d’eau froide et douche sensorielle complètent les prestations du nouveau Spa. La piscine se prolonge par une terrasse-solarium avec grand jacuzzi extérieur.
Par Sandrine Kauffer-Binz
Crédit photos ©S. Kauffer-Binz
RELIRE
Livre ; Jean Sulpice, « Le chef, l’auberge et le lac »