"L'invisible, ce qu'on ne dit pas sur les grands vins"

“L’invisible, ce qu’on ne dit pas sur les grands vins”

« Qu’est ce qu’un Grand Vin ? Quelle est l’origine de l’émotion qu’il procure ? Les énergies des terroirs, les vibrations des vignerons, les pensées ou les mots … et si l’essentiel était invisible ? »

Voici les quelques lignes résumant le documentaire que le Journal a eu l’honneur de visionner en avant-première, « L’Invisible » de Sergey Tsoller, qui fait la part belle aux Grands Crus d’Alsace. Le lancement digital du film est officiellement prévu le 22 septembre 2017, avant tout un programme de projections-dégustations chez les vignerons ayant participé au projet.

Le réalisateur et artiste Sergey Tsoller, de nationalité russe et installé depuis une dizaine d’années en Alsace, affirme qu’il songeait depuis longtemps à produire un film sur les paysages qui l’entourent. « Les vignes très pentues sont dans mon imaginaire depuis quelques temps déjà. J’ai voulu aller plus loin que le simple documentaire sur le vignoble, parler de l’énergie, de tout ce qu’on ne dit pas sur les grands vins, l’invisible ».

Aujourd’hui, il en est convaincu. « L’essentiel n’est pas visible » affirme-t-il. « Dans tous les domaines, que ce soit le vin, l’art, les relations humaines… Il faut pouvoir percevoir avec nos sens, transmettre, comprendre, communiquer ».
A travers ses images, il a souhaité partager sa vision du monde et de la vie, des choses très importantes que l’on ne voit pas. « Et le vin a été le bon prétexte ».
Plutôt surprenant quand on sait que le réalisateur avoue ne boire du vin que très rarement ! « Je choisis de déguster un vin car il a été produit à partir d’un lieu qui m’a marqué, ou parce-qu’une personne m’a touchée » confie-t-il.

Le tournage, qui a duré une année, a constamment évolué, au rythme des rencontres, « un peu comme les vins natures, cela s’est fait naturellement. Le film s’est construit de moitié par lui-même, au feeling, en fonction des terroirs et de l’énergie des lieux qui nous inspiraient ».
Des prises de vue en drone ont été réalisées dans les grandioses Schlossberg, Kitterlé ou encore le Rangen et ses pentes vertigineuses, « mes trois grands crus préférés » ! « Ces coteaux impressionnants et marquants m’ont fait ressentir qu’il y avait quelque chose, j’ai donc eu envie de goûter ces lieux à travers leur vin ».Dans ce documentaire, on ne parlera pas d’arômes, de nez, de longueur en bouche et on n’y verra pas l’ombre d’un caveau. Une dizaine de vignerons partageront en revanche leurs ressentis, les émotions qu’ils peuvent percevoir dans leurs vignes.
Le réalisateur avoue avoir atteint son but, en étant pleinement satisfait du résultat d’un point de vue artistique. Il espère toucher la sensibilité des spectateurs, les emmener ailleurs.Il tient également à apporter un rayonnement international à sa production ainsi qu’aux vins d’Alsace, en proposant la version anglaise dès début 2018.

“A la fin de la journée, je me sens bien, ressourcé. Il y a quelque chose que tu contrôles pas, mais tu sais que c’est bien. Ca vibre dans le bon sens”. Extrait de l’interview de Jacky Barthelmé, domaine Albert Mann
Les vignerons interviewés :
Olivier et Léonard Humbrecht
Jacky Barthelmé
Jean-Pierre Frick
André Ostertag
Christian Binner
Odile Weber
Catherine Faller
Andrée et Jean-Louis Trapet
Séverine Schlumberger
Florian Beck-Hartweg
Hubert Hausherr
Quelques données :
Ecrit et réalisation : Sergey Tsoller
Production : Greencub, Olivier Pepin
Coût de la réalisation : 40 000 € en fonds privés et publics
Financement pris en charge pour moitié par le Conseil Interprofessionnel des Vins d’Alsace, pour le soutien à la vision artistique du projet
Financement pris en charge en partie par l’Agence d’Attractivité de l’Alsace, Alsace Destination Tourisme, Colmar Agglomération, les Domaines Zind-Humbrecht et Schlumberger.Où voir le documentaire ?
Sortie digitale le 22 septembre 2017 en streaming, téléchargement et précommande sur www.linvisible-lefilm.com et sur Facebook.L’équipe de la production à le plaisir d’offrir un lien exclusif pour voir le film en streaming à 1€ au lieu de 2,2€ pour 50 premiers lecteurs des Nouvelles Gastronomiques d’Alsace : à visionner iciPar Johanna Wiss
Crédit – Extraits et photos issus du documentaire