Les femmes chefs de cuisine furent à l’honneur sur le salon Food In Sud qui s’est déroulé à Marseille du 28 au 30 janvier 2018. Parrainée par Annie Féolde, femme chef triplement étoilée au Ristorante Enoteca Pinchiorri à Florence (Italie), les organisateurs ont mis à l’honneur la cuisine du soleil élaborée par les femmes chefs de cuisine du bassin méditerranéen.
Une trentaine de femmes chefs furent invitées pour cuisiner en duo sur différentes thématiques une cuisine du coeur et instinctive, une cuisine méditerranéenne et une cuisine épicurienne. Différents ateliers-conférences ont rythmé le salon Food In Sud avec en fil conducteur Vanessa Robuschi, rencontrée la veille dans son restaurant “Question de goût” à Marseille.
La convivialité, le partage et la cuisine du soleil régnaient lors de la démonstration place de l’agora.
4 femmes chefs de cuisine, cultivant chacune sa personnalité culinaire, avaient pour fil conducteur la cuisine méditerranéenne.
Delphine ROUX, Chez Madie Les Galinettes à Marseille, Georgiana VIOU, restaurant La Piscine, à Marseille ont formé un duo et Ahlem NGUILI, Chef du Garde-Manger Pullman Bercy, groupe Accor, et Vanessa ROBUSCHI Question de Goût à Marseille, ont constitué le second binôme.
«Nous nous sommes rencontrées la veille avec Ahlem”, précise Vanessa Robushi «Et nous devions réaliser une recette ensemble. Nous sommes parties sur un ceviche de daurade décliné avec deux assaisonnements, une huile citronnée et huile d’olive tonique.
Vanessa Robuschi qui avait déjà participé à la première édition du salon Food In Sud en 2014 (en pause-maman en 2016) revient de plus belle en 2018 pour participer à trois ateliers.
«La place des femmes en cuisine est aussi importante que celle des hommes», relève Vanessa Robuschi. « Nous avons une certaine sensibilité dans notre façon de cuisiner. Nous la puisons dans nos racines maternelles, où c’est la Maman et la grand-mère qui sont les mères nourricières et cuisinières. C’est la base de la cuisine du monde. Sans nos racines, pas de cuisine.
Sur le salon Food In Sud ou dans son restaurant Question de goût, sa cuisine s’inspire de la Méditerranée. «Cette cuisine, nous l’avons en nous. Les produits qu’on utilise sont forcément puisés autour de nous ; légumes, poissons, épices, huiles d’olives. La cuisine méditerranéenne, c’est aussi une façon de préparer les poissons, de décliner les légumes, d’assaisonner avec des vinaigrettes, des épices, des petits mélanges qui évoquent la mer. «C’est une cuisine qu’on vit profondément, ancrée en nous, une cuisine du cœur qu’on a envie de partager».
La démonstration fut animée par Maroun CHEDID, ancien parrain du salon Food In Sud 2016, aux cotés de Gérald Passedat. Chef consultant, Maroun CHEDID est aussi membre du jury Top Chef au Moyen Orient. Il enseigne l’art culinaire à l’Université de Beyrouth et a fondé “The Maroun Chedid cooking academy”. Son parcours est sutout marqué par sa participation au concours du Bocuse d’or monde en 2005 ; « la seule fois où le Liban fut représenté », confie-t-il.
Il vient de lancer également un site commercialisant des condiments nommé Georgett en hommage à sa maman.
A ses cotés, Sonia MLAYAH HAMZAOUI, sociologue de l’alimentation, nutritionniste, et enseignante de l’art culinaire à l’Université des sciences humaines et sociales de Tunis. Elle a mis en exergue les atouts santé de la cuisine méditerranéenne et notamment de l’huile d’olive qui peut être utilisée de multiples façons. Favorable à la santé, elle constitue un ingrédient hautement symbolique de la diète méditerranéenne.
Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©Sandrine Kauffer