À l’occasion de ses 120 ans célébrés en 2022, l’emblématique coopérative Alsacienne Wolfberger a présenté, deux nouveaux produits phare « ÉPOPÉE » à la maison-mère à Eguisheim. Une journée découverte placée sous le signe de la dégustation, de l’histoire de la vigne et des hommes, avec la visite des caves, des chais, du caveau, puis des vignes à la gastronomie, pour déguster, lors d’un banquet champêtre, des accords mets et vins. Hervé Schwendenmann président du conseil d’administration de Wolfberger, Bertrand Dufour, directeur général, Émilie Lejour, œnologue, et Guillaume Gruneisen, coopérateur, et représentant de la « génération W » chez Wolfberger ont révélé les deux nouveautés anniversaires ÉPOPÉE 1902.
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Dans un cadre faisant la part belle à la scénographie vinique, d’une muséographie œnotouristique, le président Hervé Schwendenmann, vigneron de son état, a mis en exergue le fonctionnement de la coopérative, avec ses 360 adhérents, 145 salariés, 6 boutiques, (5 en Alsace et une à Gérardmer) et le fruit de 1300 hectares de vignes, dont 90 hectares sont accompagnés en biodynamie. Il y a 3 sites de productions et 3 grandes familles distinctes, les vins, les crémants et les eaux-de-vie. En tout, c’est 40 000 hectolitres qui sont vinifiés par an et par site, ce qui équivaut à 13,5 millions de cols produites par an, dont 6 millions de Crémants, répartis en 15 gammes.
Des chiffres en hausse
Bertrand Dufour, le directeur général de Wolfberger, s’est félicité des excellents chiffres de la société, qui malgré le covid, ont poursuit leurs progressions. Nonobstant la régression liée à la pandémie en 2020, le bilan de 2019 à 2021 est majoré de 3,5%. « C’est une marque de dynamisme », relève-t-il, « d’autant que nous avons négocié en export 8 nouveaux clients asiatiques, sans même y être allés. C’est révélateur de notre réputation ». Si en 2021, le chiffre d’affaires s’élevait à 51 millions, en 2022, il s’apprête à passer la barre des 60.
Wolfberger s’est séparé de ses marques distributrices. « Nous sommes montés en gamme avec un nouveau logo. La typographie gothique, caractéristique de l’Alsace, et le doublage des lettres ont été épurés et réinterprétés. Les volutes, rappelant à la fois les rameaux de la vigne et le perpétuel mouvement de dynamisme, qui berce la cave d’Eguisheim, sont désormais plus légères et moins présentes afin de mettre en exergue le nom Wolfberger.”
Telle une calligraphie, le logo demeure solide et stable renforçant l’élan et la signature de la coopérative plus que centenaire. Mais tout ceci ne pourrait être que de la littérature, si le socle de leurs valeurs, n’était pas chevillé au corps, ou aux pieds de vigne.
« 2022, année commémorative de notre 120e anniversaire, est l’occasion idéale pour présenter ce nouveau logo qui incarne complètement les valeurs de la maison, toute la force et l’esprit Wolfberger, sans bouleverser les repères et codes qui lui sont propres », souligne Hervé Schwendenmann, président-vigneron. Lorsque le logo se complète de la tiare du pape Saint-Léon IX, originaire d’Eguisheim, il revêt un caractère historique et quasi-spirituel.
L’environnement au cœur de la stratégie
Bien identifier l’histoire (ou l’épopée) d’une entreprise permet d’appréhender son fonctionnement, son questionnement et les choix stratégiques d’une évolution, à la fois à l’écoute des envies des consommateurs, des besoins des 360 familles de vignerons et des enjeux économiques et environnementaux. Les économies d’énergies sont profitables à la planète, raison pour laquelle l’entreprise centenaire est innovante dans ses prises de position durable. Wolfberger est une des rares entreprises vinicoles à être certifiées à la fois ISO 22 000 et ISO 50 001 (management des énergies). Elle est aussi en pointe sur les méthodes de viticulture raisonnée pour l’ensemble de ses 1300 hectares de vignes grâce à la certification AgriConfiance® depuis presque 10 ans. Il s’agit d’un contrat d’engagement réciproque et exigeant entre la cave et chacun de ses adhérents.
Résultat : en 5 ans, Wolfberger est parvenu à une baisse de 25% de l’utilisation de phytosanitaires et privilégie les solutions fiables autorisant des indicateurs irréfutables.
« Aujourd’hui, pionnière et volontariste, la Maison Wolfberger assume de s’engager sur une troisième voie de viticulture durable qui repose sur de vrais choix techniques et rigoureux, s’affranchissant des idées reçues et des pratiques ésotériques sans fondement scientifique » précise Hervé Schwendenmann, Président-vigneron de Wolfberger. En 2021, ce travail de fond est aisément validé par la certification HVE 3 pour 76% de ses surfaces. Plus que jamais puisant dans ses racines et animée de ses valeurs fortes, Wolfberger invente désormais la viticulture de demain en alliant science, technologie et méthodes environnementales alternatives.
« Les enjeux écologiques sont dramatiques », s’exclame Bertrand Dufour. « Wolfberger s’engage durablement, mais toujours dans le compromis et dans la recherche d’un équilibre entre agriculture raisonnée, rendements, rémunération des vignerons et intérêts de chacun : l’entreprise, le consommateur et la planète. Nous consommons 40% d’énergie en moins (eau, électricité) tout en faisant plus de cols. Avant de s’interroger sur la pertinence ou non des éoliennes ou du nucléaire, il y a des sujets concrets et des actions individuelles à l’échelle humaine et de l’entreprise, à engager.”
Deux cépages emblématiques alsaciens sont très demandeurs d’eau. Le réchauffement climatique impose de nouvelles réflexions. En matière d’innovations technologiques, Wolfberger a investi dans des stations météo sophistiquées, qui équipent les parcelles et permettent une maîtrise optimale et une réduction des doses appliquée. En cours de saison, cette diminution peut atteindre jusqu’à 60%, lorsqu’elle est associée à des techniques extrêmement précises de pulvérisation. Cela passe par l’étude et l’expérimentation de divers outils mécaniques guidés sur des tracteurs ou embarqués sur des robots enjambeurs autonomes, ainsi que de différentes solutions de désherbage électrique ou à l’eau chaude. Les avancées agronomiques s’associent aux évolutions numériques et robotiques : les adhérents développent l’usage de produits de bio-contrôle, stimulateurs des défenses naturelles de la plante d’origine naturelle (extrait de pectines de fruits et chitosan issu des carapaces des crustacés).
En parallèle, les investigations de la cave alsacienne portent sur des mises en culture de nouvelles variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium : Floréal et Voltis. Ces variétés issues de sélection et de croisement traditionnel, sans mutations génétiques permettent de réduire de 85% la fréquence des interventions de traitements. L’objectif est de confronter la qualité de ces cépages résistants obtenus par l’INRA au terroir alsacien et au changement climatique qu’il subit.
Qui dit approche scientifique au service d’une viticulture durable, dit aussi logique de préservation d’un patrimoine génétique végétal. La vision à long terme de Wolfberger permet d’investir dans la création d’un important conservatoire ampélographique (le plus grand en Alsace à ce jour) autour de la cave de Colmar afin de mettre en réserve la diversité génétique des plus belles et des plus anciennes parcelles des adhérents. Cette bibliothèque végétale constitue un réservoir supplémentaire pour assurer la qualité des plantations futures et envisager l’avenir de l’Appellation.
Deux cuvées ÉPOPÉE 1902 pour fêter les 120 ans de Wolfberger
C’est au cœur des caves historique, cerclées par des centaines de foudres, hauts de plus de 3 mètres et d’une capacité de 100 hectolitres, que toute l’équipe de Wolfberger a dévoilé les deux flacons d’exceptions ÉPOPÉE.
Les caves sont magiques, un vrai labyrinthe datant de 1954, qui traverse la route, sous terre. Des vestiges des années 1970, jusqu’à la « chapelle » moderne qui élève des tours cylindriques, des cuves thermorégulées (14° à 16°) de plus de 10m de hauteur et d’une capacité, allant jusqu’à 2325 hectolitres. Vertigineux.
La chapelle concentre, enterrée en toute confidentialité, 12 000 hectolitres de Gewurztraminer, de Riesling et de Pinot Gris. « Elles sont toutes pleines » précise Émilie Lejour, œnologue, « car nous réduisons les intrants et le CO2, 90% du travail se fait dans les vignes ».
En fin de visite, l’heure de la dégustation de deux cuvées « ÉPOPÉE 1902 » a sonné. C’est 1344 jéroboams de crémant et 1100 magnums de pinot gris Grand Cru Rangen, qui seront commercialisés à partir du mois de mai 2022.
« Le Crémant d’Alsace extra Brut ÉPOPÉE 1902 est composé de 67% de Chardonnay et 33 % de Pinot Blanc », explique Émilie Lejour. Ils ont été récoltés à la main, les 4 et 5 septembre 2017, pour être tirés en format Jéroboam le 5 juin 2018. Après un repos de 42 mois sur lies, il présente des notes élégantes de fruits blancs. Il offre une belle attaque en bouche avec des notes toastées, subtilement vanillées finalisant avec une persistance fraîche, saline et cristalline. Ses arômes de coing et noisette s’accordent avec les plats de la mer, mais rien de ne presse, car il bénéficie d’un excellent potentiel de garde.
Prix de vente 89€ : Boutique
En version Magnum le Pinot Gris Grand Cru Rangen 2019 ÉPOPÉE 1902 est issu du Rangen de Thann, récolté manuellement et encordé en porte palox par Hervé Schwendenmann sur 3 jours en octobre 2019, les raisins sont pressés lentement pendant 4 heures. Il se différencie par une fermentation alcoolique en cuve inox thermo-régulée à 16° sur 6 à 8 semaines. L’autre partie est vinifiée en barrique de 500 litres. Cette méthode lui confère ce profil “sec” plus gastronomique. En format Magnum, il est certifié Agri-Confiance et HVE.
Le Grand Cru Rangen sublime la complexité aromatique du Pinot Gris, avec des notes de torréfaction et de fruits secs. Après aération, des notes florales et poivrées apparaissent. Il s’agit d’un vin d’exception produit en 1100 exemplaires avec un très beau potentiel de garde de 20 à 30 ans.
Prix de vente 49€ : Boutique
Par Sandrine Kauffer-Binz
Plus de renseignements www.wolfberger.com
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