Franck Mischler et Laurent Arbeit

Une ambassade gastronomique alsacienne à Plaza Culinaria 2010

Pour la 7ème année consécutive, le Salon des Arts culinaires et des Arts de la table “Plaza Culinaria” de Fribourg-en-Brisgau a accueilli de nombreux visiteurs (plus de 30.000 en 2 jours et demi) les 5, 6 et 7 novembre 2010. Ce rendez-vous transfrontalier gourmand devient incontournable.
Une ambassade gastronomique alsacienne et vosgienne était implantée sur plus de 400m², sous l’égide de l’association “les Étoiles d’Alsace”. 19 exposants s’étaient installés sur des stands et/ou derrière le piano du bien-nommé “Théâtre des Gourmets”.

Bienvenue au restaurant éphémère des Étoiles d’Alsace. Un concentré “d’Alsacianité”, un rassemblement des compétences artisanales, une union des forces gastronomiques, pour représenter avec authenticité, dynamisme et élégance, les richesses de notre terroir et les atouts de notre région.

Imaginez des tables dressées devant un piano rehaussé sur une scène pour faire place à un cook-show de chefs renommés, projeté sur un écran géant, animant le Théâtre d’odeurs alléchantes, de saveurs gouteuses et d’explications gourmandes. Une prestation suivie d’une dégustation du plat préparé et dressé en direct devant les gourmets-spectateurs, accompagnée d’un vin choisi par leurs soins.
Laurine Gutleben, Meilleure Apprentie de France, propose une dégustation au Théâtre des Gourmets
Sur les jours, les visiteurs qui s’attablaient ont ainsi pu goûter les recettes de Michel Husser, Olivier Nasti, Laurent Arbeit, Philippe Laruelle, Gilbert Koehler, François Paul, Anne Erwein, Jean Albrecht, Patrick Fulgraff, Jean-Pierre Bechler, Didier Lefeuvre, Bernard Leray, Jean-Michel Eblin, Matthieu Koenig, Grégory Poirot et Ludovic Kientz.

L’association des Étoiles d’Alsace, soutenue par AZ réception pour la logistique au service, offre depuis 6 ans à Plaza Culinaria une belle image de savoir-faire, d’unité, d’entraide, de convivialité et de générosité.

En ce samedi 6 novembre, le premier à entrer dans la danse est le président des Étoiles d’Alsace du Haut-Rhin, Gilbert Koehler.

Pendant qu’il s’affairait à confectionner un “Savarin de langoustine et foie gras au caviar de hareng”, l’animateur de radio allemand Klaus Gulker à présenter au public, son établissementl’Auberge du Cheval blanc (1* Michelin) à Westhalten, et la reprise par son fils Jérôme de l’hôtel-restaurant la Vallée Noble à Soulzmatt (68).

Savarin de langoustine et foie gras au caviar de hareng de Gilbert Koehler
Le chef est également vigneron et le plat a été servi avec un vin en provenance du domaine Pierre Koehler.


Olivier Nasti
C’est Olivier Nasti qui a pris le relais. Le Chef du Chambard à Kaysersberg, Meilleur Ouvrier de France 2007 a exécuté la “Noisette de chevreuil, chapelure aux griottes d’Alsace, Dampfnudel”, un classique de la table gastronomique.

Mais le chef étoilé n’est pas venu les mains vides et à l’occasion du dixième anniversaire de son établissement, qui se déroule tout le mois de novembre 2010, il a offert aux gourmets attablés le livre anniversaire “Dix (Nasti)s” (offert également à tous ceux qui viendront déguster le menu “10 ans au Chambard”).


Noisette de chevreuil, chapelure aux griottes d’Alsace, Dampfnudel  d’Olivier Nasti
Olivier Nasti, dont l’actualité est également marquée par la sortie de deux livres, ” Amuse-bouches d’Alsace ” et “Noir si Noir;, aime particulièrement revisiter les plats traditionnels du terroir alsacien.

A ses cotés durant la démonstration, Laurine Gutleben MAF (Meilleure Apprentie de France).
Le binôme ” MOF-MAF” a offert au public averti une exécution à quatre mains d’une belle complicité.


Puis vint le tour de Jean-Pierre Bechler, boulanger-pâtissier à Colmar, qui a diverti ses amis avec un ” test créatif “. Le commerçant volubile, également adjoint au maire de la ville de Colmar, s’est targué de faire un peu de “pub personnelle” à sa boutique, située rue Charles-Marie Widor.

Mais il venait avant tout présenter en exclusivité une pâtisserie inédite: le “Paris-Colmar”.
Une gourmandise baptisée en l’honneur d’une course reliant ces deux ville. Jean-Pierre Bechler a saisi l’occasion pour annoncer que la ville Colmar venait de signer avec de nouveaux partenaires pour relancer l’édition en juin 2011.

La patisserie : Le Paris-Colmar de Jean-Pierre Bechler
Composé de chocolat blanc et d’une mousse légère, le “Paris-Colmar” prend la forme d’une paire de baskets estampillée du logo de la boutique ainsi que de l’écusson de la ville de Colmar.

Dans un élan de générosité, le pâtissier a offert une chaussure à tous les convives, en les invitant dans un grand éclat de rire à choisir ” un pied droit ou gauche” ….selon la sensibilité politique”.

Il a cédé ensuite sa place à Bernard Leray, chef étoilé de la “Nouvelle Auberge” à Wihr-au-Val (68)

L’esprit du terroir revisité résonne au Théâtre des Gourmets. Les escargots de la Weiss sont à l’honneur, valorisés dans une soupe, accompagnés de leur jus ainsi que d’une tartine. Le tout servi sur un plateau.


Soupe d’escargots par Bernard Leray
“Tous les produits sont déclinés dans la soupe et sur la tartine”, a indiqué Bernard Leray, par ailleurs en pleine préparation d’un concours prestigieux.

Il a pris le temps d’un “cook-show” (ndrl : démonstration culinaire) pour réaliser un plat actuellement à sa carte et réserver avec l’appui de ce journal une spéciale dédicace pour sa fille en Australie….

Mathieu Koenig fait alors son entrée.
C’est en toute discrétion que le chef membre des Etoiles d’Alsace officie à ” l’Arbre Vert”, une adresse gastronomique située sur la route des vins à Berrwiller (68).


Duo de sandre farci aux escargots et anguille fumée, choucroute croquante et beurre blanc au Crémant par Mathieu Koenig
Réservé, Mathieu Koenig révèle sous les feux des projecteurs une interprétation d’un “Duo de sandre farci aux escargots et anguille fumée, choucroute croquante et beurre blanc au Crémant ” .


Puis vint le tour de Didier Lefeuvre, ancien chef du Château d’Isenbourg et travaillant aujourd’hui sous l’enseigne ” Le Chalutier ” à Benhwihr-Gare (68).

Ce membre des Etoiles d’Alsace depuis de longues années a remplacé au pied levé, le chef du Maximilien, Jean-Michel Eblin, avec l’aide du commis de Zellenberg, Lucas Gaertner.


Pastilla de poitrine de pigeon, jus de betterave aigre doux, purée de potimarron et coing par les chefs Eblin/Lefeuvre
Ainsi la ” Pastilla de poitrine de pigeon, jus de betterave aigre doux, purée de potimarron et coing” est une création exclusive pour le salon. Et c’est au Théâtre du Gourmet qu’il fallait être pour la déguster.


Franck Mischler
Si c’est à Franck Mischler, que revenait l’année dernière la coordination derrière le piano Maestro, c’est son père Fernand Mischler, présent les trois jours qui a veillé au bon déroulement des opérations.

L’actuel président des Étoiles d’Alsace, a œuvré avec l’indéfectible complicité de Maurice Roeckel, secrétaire général de l’association

Pour l’occasion, l’ancien chef de l’Auberge du Cheval Blanc à Lembach (aujourd’hui reprise par Carole et Pascal Bastian) s’est installé derrière les fourneaux pour remplacer Laurent Arbeit, le jeune chef de [l’Auberge Saint-Laurent à Sierentz, retenu par ailleurs.

“Je n’aurai pu rêver de meilleur ambassadeur pour l’auberge Saint-Laurent ! “, s’est réjoui Laurent Arbeit, après avoir échangé avec Fernand quelques mots au sujet de la recette.


Belles langoustines mi-cuites, crème onctueuse à la châtaigne, mouillette au pain d’épices par Mischler/Arbeit
Fernand Mischler a interprété la recette de la maison de Marco Arbeit : “Belles langoustines mi-cuites, crème onctueuse à la châtaigne, mouillette au pain d’épices”.
Un proche ami du président commente :” En cuisine il y a de grands créatifs et de grands interprètes “.

Soutenu par l’animateur de radio allemand Klaus Gulker, chargé d’animer la soirée, il a rapidement été rejoint par Didier Lefeuvre (le Chalutier) et Lucas Gaertner (le Maximilien).


L. Gaertner (Maximilien), D. lefeuvre (Chalutier) et F. Mischler ( président des Etoiles d’Alsace) dressent les langoustines de l’Auberge St-Laurent
Les valeurs des Étoiles d’Alsace se sont alors manifestement exprimées. Quelle leçon de solidarité que de voir trois chefs besognant pour faire honneur à la cuisine d’un 4ème (excusé), s’activant et composant chacune des assiettes “

Au moment de l’envoi, les bras s’entrecroisent, les assiettes se dressent façon banquet, il faut envoyer !
20 assiettes sont réclamées ! Pour commencer…


La soirée s’est terminée dans la convivialité en dégustant le dernier plat réalisé. “Il n’a pas perdu la main le président !” s’est exclamé en riant un de ses proches amis. Les vins n’étaient pas en reste, proposés en accompagnement de chaque plat et en accord avec chaque mets.

Les clients s’attablaient aux côtés des chefs, qui profitaient de l’occasion pour se retrouver, les uns venant déguster les préparations des autres. Une véritable constellation des Étoiles d’Alsace.