Lundi 8 mars, rendez-vous pris avec le chef Alsacien Jean-Georges Vongerichten au Mercer Kitchen au coeur de SoHo à Manhattan (New-York). Avec son restaurant éponyme 3 étoiles Michelin depuis 18 ans, membre des Grandes tables du Monde et 4* attribuées par le New-York Times, le célèbre chef, associé à Phil Suarez, additionne 27 adresses dans le monde entier comptabilisant 5000 collaborateurs et 220 millions de dollars de chiffres d’affaires en 2014.
A 57 ans, boulimique de travail, hyper actif, le chef cuisinier entrepreneur s’épanouit dans l’ouverture de restaurant, dénichant lui même les lieux, élaborant des concepts gagnants dans l’air du temps.
Nous le retrouverons au mois de juin en Alsace, invité par Marc Haeberlin et les Etoiles d’Alsace à participer à un menu élaboré en l’honneur du millénaire de la cathédrale de Strasbourg.
En 1991, le chef ouvre son bistrot “Jojo” (surnom donné par sa famille). “Cela a de suite bien marché avec une cuisine d’un bon rapport qualité/prix. La première guerre en Irak venait de commencer et la récession pointait. On y mangeait pour moins de 20$”. S’ensuivront l’ouverture de différents points de restaurations avec en apothéose en 1997, le Jean-Georges face à Central Park dans une des tours Trump, qui conserve 3* Michelin depuis 18 ans.
Pump room (chicago), Prime steack House et Jean-Georges steak House (Las Vegas), Matador Room, Market at édition, et Tropicale (Miami Beach), Dune et café martinique (bahamas), Jean-Georges, Mercato et Chi-Q (chine et Shangai), Sand Bar et On the Rocks (St-Barth), JG Tokyo (japon), Market (Mexique/Los Cabos) incarnent autant de concept culinaire du chef qui signe des cartes gastronomiques, bistronomiques, végétariennes, bio, street food, ou du marché avec les “ABC” de la ferme à l’assiette, le locavore en tête d’affiche pour les gourmets.
A 23 ans, il accepte de relever ce premier défi, saute dans l’inconnu vers l’Asie et met le pied dans la spirale des voyages culinaires, des expériences et du succès; de l’Oriental à Bangkok, à l’Hôtel Méridien de Singapour en passant par l’Hôtel Mandarin de Hong Kong, c’est en 1986, qu’il atterrit à NY avec une place de chef au restaurant Lafayette du Drake Swissotel
“Là-bas, c’était un choc culturel” raconte-t-il “Des nouveaux produits, des herbes, des épices, des saveurs, une source inépuisable d’inspiration.”
Le chef revient chaque année en Alsace. “Quand je viens c’est family time” dit-il. “Je vais voir ma maman, mon frère et la famille, je sors très peu”, reconnait-il.
D’ici là, installez-vous à la table du chef 3* Michelin à NY (voir le menu photographié)
Par Sandrine Kauffer
Crédit photo ©Sandrine Kauffer sauf DR