Mardi 9 avril, La Fédération des Chefs de cuisine restaurateurs d’Alsace a tenu son AG annuelle au Château de la confrérie Saint-Etienne à Kientzheim (68), précédée d’une AG extraordinaire en vue d’une modification statutaire. À l’ordre du jour, Joseph Leiser succède à Jacques Lorentz à la présidence de l’assemblée régionale et le titre de Maitre Restaurateur fait débat.
Un dîner de gala, élaboré par Gilles Seiler, -dont le restaurant les Trois poissons a brûlé en septembre 2012 -a ponctué l’après-midi studieuse.
Cela fait deux ans que Joseph Leiser était président de la Fédération du Haut-Rhin, et vice-président de la Fédération Alsace. Le 9 avril 2013, le patron du restaurant Zahnacker à Ribeauvillé s’installe à la présidence des deux départements pour une durée de trois ans.
En 2012, La Fédération des Chefs de cuisine restaurateurs d’Alsace a également présenté son nouveau logo, et son nouveau panonceau lors d’une manifestation au château du Haut-Koenigsbourg.
Des partenaires présents sont intervenus. CertiPaq a présenté les modalités de la certification, pointant ses objectifs : valoriser l’Alsace, ses produits régionaux et ses recettes, notamment en visibilité sur leur site Internet. “122 critères sont demandés pour le service”, précise Doris Saint-Eve. “42 pour l’hygière et 22 pour l’environnement “. Pour en faire la demande, il suffit de contacter madame Pasini pour obtenir le questionnaire préalable d’évaluation. “N’hésitez pas à solliciter la CCI pour entreprendre un audit blanc” conclut-elle. “Un rapport mentionnant vos écarts sera établi.”
“J’ai fait l’audit pour le titre de Maitre-Restaurateur et la certification en même temps” témoigne Joseph Leiser. “Cela ne m’a pas pris plus de temps, ni coûté plus cher. C’est une remise en question sur la qualité de notre établissement, qui valorise aussi le travail du personnel”.
“Nous avons la possibilité de corriger nos points faibles” rajoute un membre de l’assemblée. “Ceux qui respectent et appliquent la liste des critères de la certification sont des restaurants qui font le plein et ne connaîtront pas la crise”.
Mais, dans l’actualité, le titre de Maitre-restaurateur vient d’être mis en porte-à-faux, par l’annonce du Collège Culinaire de France (ndlr composé de chefs 3 étoiles Michelin). Lundi 8 avril, soit la veille de l’AG, les 15 membres fondateurs lancent le label de “restaurants de qualité”, valorisant le ” fait maison”, opposant les “commerçants restaurateurs” aux “artisans restaurateurs”. Pour y entrer, il faut être un vrai chef de cuisine, être coopté et cotiser 30€/mois. Pour y rester, il faudra obtenir au minimum 75% de satisfaction des clients, qui pourront voter sur Internet, ainsi que l’approbation des quinze chefs fondateurs du Collège culinaire, qui entend bien faire de cette appellation un véritable gage de qualité, un repère, une référence pour le consommateur.
Alors quid du titre de Maitre-restaurateur créé en 2007 ?
Roger Sengel, président du groupement des hôteliers, restaurateurs et débitants de boissons du Bas-Rhin intervient, indigné par l’annonce du Collège culinaire de France. De retour de Paris, ce dernier souligne la “situation transitoire” du titre. “Nous devons rendre un dossier pour le 22 avril”, précise-t-il. “N’ayez aucune crainte, je saurai défendre ceux qui ont fait la démarche de certification, vous pouvez compter sur moi. Tout au plus, on devrait changer le nom, mais il n’est pas question de refaire l’audit ni de repayer “, concluant avec mécontentement, “Si chaque association vient proposer un label qualité, on n’y arrivera jamais”.
Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©Sandrine Kauffer