La seconde demi-finale de l’émission Chef à bord sur Alsace 20 vient de se dérouler lundi 13 mai chez Jean-Marc Kieny, chef étoilé Michelin, restaurant La Poste à Riedisheim (68). Deux binômes se sont affrontés sur le même sujet des paupiettes et du millefeuille à la fraise, mais coup de théâtre, l’un des deux a switché un équipier.
Si Martin Winter et Gilles Weeber s’étaient présentés en duo lors des premières sélections, Gilles Weeber a été retenu professionnellement ce lundi, remplacé au pied levé par son papa, Marc Weeber.
De l’autre côté du fourneau, nous retrouvions les locaux de l’étape ; les Sundgauviens Zoe Kettela et Philippe Coulon.
Installés dans la salle de restaurant, métamorphosée pour les besoins du tournage, le jury, toujours composé de Fernand Mischler, Emile Jung, Alain Bohn et Jean-Louis Steffen, a départagé les candidats lors de la dégustation. Entre temps, ils ont reçu la visite des parents de Jean-Marc Kieny et de son frère Laurent Kieny, pâtissier de renom situé juste en face du restaurant.
Arrivés dans la matinée, les 4 demi-finalistes avaient les bras chargés de produits et d’ustensiles en tout genre.
L’équipe des garçons était partie en compétition avec un léger handicap. Le strasbourgeois Martin Winter a dû composer sans son binôme Gilles, remplacé par son papa, Marc Weeber.
Sourire aux lèvres, sans stress apparent, -et pourtant….-, c’est dans la bonne humeur et en toute décontraction qu’ils ont pris possession de la cuisine de Jean-Marc Kieny, “secondés” par Arnaud, “mis à leur disposition”. L’ambiance était si détendue que le chef, Maitre-Cuisinier de France est intervenu. “Je vous rappelle que vous êtes dans un concours. C’est sérieux, je vous demanderai de rester concentrés, il y a un jury avec des chefs renommés qui vont goûter votre travail”, leur martèle Jean-Marc Kieny. Du coup la pression augmente, le silence se rétablit, les têtes se baissent, les gestes techniques reprennent de plus belle et c’est reparti. “C’est un concours pour amateurs certes”, reconnaît le chef, “mais ils sont dans une cuisine professionnelle et des chefs se sont mobilisés pour cette épreuve”.
“On s’était bien préparé, on a cherché des conseils et nous sommes venus en repérage”, raconte Zoé, “mais finalement on a quand même du improviser pour finir dans les délais.
“J’ai réalisé de nombreux essais pour la cuisson des paupiettes, mais je ne savais pas encore comment j’allais les dresser aujourd’hui” poursuit Philippe Coulon. “Je suis très content de ma farce composée d’échalotes, champignons, lard paysan fumé, de veau, de la chapelure ciboulette, et persil”, énumère-t-il.
“Notre point fort était l’association fraises-basilic et la présentation des paupiettes à la japonaise. Nous avons longuement réfléchi au dressage, souhaitant moderniser ce plat traditionnel”, expliquent-ils face à la caméra d’Alsace 20.
Jean-Marc Kieny, un des trois parrains de l’émission, va entrer en scène dans les prochains jours pour coacher le binôme finaliste.
“J’ ai pu les observer pendant l’épreuve et je sais qu’il faudra travailler sur l’oganisation et la propreté des postes de travail” constate Jean-Marc Kieny, qui prend d’ores et déjà son rôle de coach très au sérieux. “Je veillerai également à bien les recadrer, en leur rappelant que notre objectif est de remporter cette finale. On va se donner à fond, à 100%” appuie-t-il, se projetant dans la compétition. “Je me suis pris au jeu”, reconnait le basketteur, “travailler en binôme avec un coach, c’est un travail d’équipe, où chacun a une place déterminée, avançant dans la même direction, avec un seul mot d’ordre “Un pour tous et tous pour un ! “”
Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©JulienBinz