Les fortes chaleurs caniculaires sont une tentation supplémentaire de s’installer sur la terrasse d’un glacier, qui privilégie la qualité des produits utilisés, l’originalité des saveurs et le fait maison. Voici une sélection (non-exhaustive) au gré des pérégrinations du mois de juillet pour rafraîchir les papilles et découvrir un éventail de parfum et de créativité à partir de 1,80 € la boule jusqu’à 2,50 selon les adresses.
C’est en traversant l’une des rues les plus touristiques de Colmar qu’une halte chez Gelatissimo invite à la découverte des recettes mascarpone-pomme-cannelle, céréales-fraise, noix-figue, pêche et melon ou encore la glace au sésame et celle au chocolat blanc-bretzel. Que d’originalité ! Repris en 2018, par Marie-Laure Yuksel et son mari, cette boutique de glaces artisanales ouvre dès le début des beaux jours et jusqu’à la fin du mois de septembre. Les glaces sont préparées sur place avec du lait de la ferme à Holtzwihr. Du haut de son labo, Marie-Laure suit les recettes tout droit venues d’Italie et apporte son savoir-faire avec un grain d’imagination pour la confection des glaces.
À Obernai, la pâtisserie Schaeffer conjugue 200 ans de réputation. L’enseigne familiale a été reprise en 2018 par Aude et son frère Sébastien Schaeffer. Les glaces sont élaborées à base de pulpe de fruit, de chocolat cluizel 72 % de cacao, gousse de vanille Bourbon et autres ingrédients haut de gamme. De qualité. Travaillés dans un laboratoire sur place et les recettes sont transmises de génération en génération, avec toujours une pointe de nouveauté ! 25 sortes de parfums différents à tester : forêt-noire, pêche des vignes, nougat, groseille, myrtille, réglisse et brisures de meringue, rhubarbe ou encore citron-basilic.
Dans cette rue parallèle aux grandes arcades, au cœur de Strasbourg, le Glacier Toscani sert en moyenne 1500 boules de glace par jour, durant la période estivale. 36 parfums gourmands et de qualité sont proposés sur la carte du jour : pamplemousse rose, tiramisu, gingembre, toscani (mélange de fruits exotiques), black cookie ou encore façon tarte aux citrons… Au total, une soixantaine de saveurs sont concoctées sur place. La glace au gingembre, par exemple… Cette racine confite est trempée dans un sirop de curcuma et mélangée avec de la fleur de lait. Le laboratoire se trouve juste derrière le point de vente. Faites un détour par « Amorino » pour leurs macarons glacés et une sélection de sorbets végans, Franchi installé depuis 1934 à Strasbourg qui propose une glace vanille à la truffe blanche d’été.
Petit retour dans le passé
Comme la crème brûlée et la tarte tatin, la glace à son histoire. Certains attribueront l’invention de la crème glacée aux Chinois, d’autres aux Perses… Tout a commencé à l’époque de l’antiquité. La neige provenant des montagnes était conservée dans des glacières creusées dans le sol et était ainsi dégustée avec des fruits et du miel. Le froid artificiel a été créé ensuite par la réaction du mélange, salpêtre (nitrate de potassium) et eau. Ce mélange à -10 degrés permettait alors de refroidir une préparation à base de lait de chèvre, de miel et d’écorces aromatiques. Importée en Italie par le célèbre Marco Polo au 14e siècle, cette succulente nouveauté est arrivée à la cour de France avec Catherine de Médicis et son pâtissier personnel. En 1686, l’italien Francesco Procopio dei Coltelli ouvre un restaurant à Paris, « le Procope » qui comptait à cette époque plus de 80 parfums sur sa carte ! Le Procope, était l’un des plus célèbres cafés-restaurants de la capitale. Fermé définitivement en 1890, le site est aujourd’hui occupé par un restaurant moderne qui porte d’ailleurs toujours le même nom.
Par Caroline Garranger