Olivier Nasti et les équipes viennent de découvrir le sujet et l'étal du marché scénographié par Frederic Jaunault.

Festivitas : Un concours des talents culinaires au féminin de toute beauté !

Dimanche 3 février 2013, le salon Festivitas à Mulhouse a accueilli la toute première finale du concours Festivitas les “talents culinaires au féminin” organisé par le parc Expo & Olivier Nasti et animé par Nicolas Rieffel.

Un concours de choc et de charme avec un quatuor de candidates bien connues des concours de cuisine amateurs et une brochette de femmes chefs exquises et talentueuses pour les coacher. Des tandems menés à la baguette par le maitre de cérémonie, Nicolas Rieffel, ex-Masterchef et fondateur de la marque professionnelle Life Is a game. “Si la vie est un jeu”, ce concours fut à la fois un plaisir des yeux et un divertissement culinaire pour les 500 spectateurs passionnés qui ont admiré les 8 femmes au fourneau et le sublime étal du marché concocté par Frédéric Jaunault MOF Fruitier-primeur, à la demande de l’organisateur de ce concours qu’il décline sur le salon festivitas à Mulhouse pour la troisième année Consécutive; il s’agit d’Olivier Nasti, chef étoilé du Chambard à Kaysersberg et MOF Cuisine en 2007.

Christelle Richert “surnommée Masterchef” a décroché cette belle victoire. En duo avec sa coach Elisabeth Biscarrat, elle-même gagnante de ce grand concours télévisé, elles ont su séduire le jury 100% féminin composé de Monique Jung, Simone Morgenthaler, Christine Hart et présidé par Sylvie Grucker.


Virginie Cortat Mantoani, Christelle Richert, Marie-Hélène Rechou et Joëlle Umbdenstock-Jessel, les quatre finalistes sélectionnées vendredi 11 janvier 2013 au Lycée Storck de Guebwiller (68) étaient prêtes à sympathiquement en découdre, mais avouaient leur stress puisque, si elles n’avaient aucune idée du sujet, elles avaient la certitude qu’Olivier Nasti leur réservait une surprise de taille, renouvelant à chaque fois le scénario des épreuves. Le chef étoilé Michelin a parfaitement conscience que ces amatrices sont aguerries aux concours, en ayant même remporté, pour certaines, quelques-uns.

Entre les candidates de la saison 3 de l’émission Masterchef et la gagnante de l’édition précédente, on se rend compte que les 4 finalistes ne sont pas là par hasard. L’une d’entre elles, Marie-Hélène Réchou est venue de la région parisienne. Car le saviez-vous, ce concours n’était pas réservé qu’aux Alsaciennes !

Nicolas Rieffel anime les Festivitas

Complètement déjanté pendant les deux heures d’animation, l’animateur Nicolas Rieffel, avait déjà mis le feu à la foire aux vins de Colmar cet été avec le concours DUEL EN CUISINE, où Christelle et Joelle s’étaient déjà affrontées. Mais, les deux candidates, qui s’étaient soutenues dans l’émission MasterChef, sont toujours en compétition dans une saine émulation.

“Comme vous” dit-il en s’adressant au public, “elles ne connaissent pas encore le sujet de cette finale. Elles ont une pression de dingue. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elles vont devoir réaliser trois assiettes, deux pour le jury dégustation et une pour la presse”.

Sautant à pieds joints sur le plan de travail, surplombant le marché des fruits et légumes dressé le matin même, se hissant à la hauteur du public qu’il réveille d’un “Mulhouse est-ce que vous êtes llllllllllàààààààààà ? Faaaiiiiiiites du bruit pour encourager les candidates” hurle-t-il dans une rock’n’roll attitude. Nicolas Rieffel en profite, il fait une vidéo et la diffuse sur les réseaux sociaux.

 

Festivitas : Un concours des talents culinaires au féminin de toute beauté !

S’amusant à tout instant avec les filles, Olivier Nasti et le public, baladant son micro pour interroger le jury et les coaches, Nicolas Rieffel donne vie à ces concours pour amateurs, qui doivent rester avant tout des rencontres, un spectacle, une émotion qui invite les candidates à se surpasser, transmettre leur passion et leur savoir-faire de “ménagères plus qu’averties”, au jury 100% féminin, déjà conquis par leur courage.

Quelques minutes avant de monter sur scène, les candidates et les coaches ont été réunies en coulisses par Olivier Nasti pour un débrief de la plus haute importance. Explication des règles, transmission de conseils et de consignes, mais surtout tirage au sort des équipes.

 

DE G à D : Francette, Virginie, Elisabeth, Christelle, Aurélie, Joelle, Marie-Hélène et Nadia

Les binômes viennent d’être composés. De Gauche à droite sur la photo, on retrouve :

Virginie Cortat Mantoani et Francette Loewenguth (coach). La candidate Virginie s’était à la fois distinguée en remportant l’an passé, le concours Les Epicure/festivitas pour amateurs et en prenant la première place lors de la sélection au lycée hôtelier à Guebwiller. Elle a créé une page FaceBook où elle partage ses idées recettes. Son coach Francette Loewenguth est une professionnelle qui a crée son entreprise dans la région de Wissembourg et anime un club de cuisine des plus sympathiques à Altenstadt, organisant aussi des salons culinaires. Notez-vous déjà le prochain : les 9 et 10 mars 2013 à la Grange aux Dîmes et Place du Saumon à Wissembourg. (Renseignements 03 88 54 34 39)

Christelle Richert et Elisabeth Biscarrat, alias Masterchef 2012, la grande gagnante de l’émission sur TF1 est le coach de l’équipe. Son stage chez Lenôtre effectué, Elisabeth se forme professionnellement pour se lancer dans un projet d’ouverture d’un salon de thé, confiait-elle à partenaire Alsace 20. En attendant, elle répond présente à la sollicitation d’Olivier Nasti et prête main forte à une autre candidate Masterchef.
Si elle n’a pas remporté la saison 3, Christelle Richert se défend plutôt bien derrière les fourneaux. Concentrée, persévérante, aimant revisiter le terroir alsacien, elle avait participé aux précédentes éditions sur Festivitas, mais surtout, avait gagné le concours des Saveurs du Rhin organisé par l’association Les Etoiles d’Alsace.

 

les candidates et les coaches viennent de découvrir les produits et réfléchissent à une recette réalisable en 1h

Le 3ème binome se compose de Marie-Hélène Rechou et de Nadia Wurtz (coach) femme chef de cuisine au Violon à Bâle et membre de l’association des femmes chefs d’Alsace présidée par Sylvie Grucker. Les deux femmes chefs ont par la suite réalisé un cook-show à quatre mains, pendant lequel Nadia a raconté le cadre insolite d’une ancienne prison qui accueille aujourd’hui son restaurant. La candidate Marie-Hélène Rechou, se révèle pour la première fois en Alsace dans un concours de cuisine, se hissant déjà jusqu’en finale.

Enfin, le tirage au sort a réuni un 4ème tandem composé de Joelle Umbdenstock-Jessel et d’Aurélie Schneider (coach) femme chef de cuisine au Casino à Bâle, membre de l’association des femmes chefs indiscutablement, mais surtout gagnante de la première édition du concours des femmes chefs de cuisine d’Alsace, qui s’organise tous les deux ans sur le salon EGAST à Strasbourg. Joelle, quant à elle, joint son CV culinaire à celui de Christelle, candidate valeureuse de la saison 3 Masterchef, ayant participé à de nombreux concours, semble “abonnée à la seconde place” dit-elle gardant, en toutes circonstances, son joli sourire.

 

Dès leur arrivée sur le ring culinaire, réconfortées par les applaudissements nourris du public, le rideau se lève sur l’étal, et elles découvrent avec stupéfaction l’ampleur du choix des produits, dans une symphonie de couleurs et de saveurs.

Olivier Nasti leur présente le thème du concours. Elle disposent de 30mn pour faire leur marché et réfléchir ensemble, en duo, à une recette qui va devoir intégrer 7 légumes, dont 3 légumes cuits, 3 légumes en purée et 2 légumes crus. De plus, la recette sera composée d’un crustacé et d’un poisson. Le choix des fruits et légumes est pléthor quant aux produits de la mer, elles devront s’inspirer de Saint-Jacques, skreis, moules, soles, langoustines ou des homards. “Si il faut vous aider pour lever le poisson” leur dit Olivier Nasti, “pas de problème, vous pouvez me demander”. Et enfin pour accompagner le plat, les candidates ont du servir un risotto et le dresser sur une assiette à part.

Les 30 minutes règlementaires s’étant écoulées, elles rejoignent rapidement leur poste et commencent à entreprendre leur recette.

Ce concours de cuisine, spécialement destiné aux femmes, gourmets et cuisinières non-professionnelles, est organisé par FestiVitas, Salon International du Voyage, des Saveurs et du Vin. Le sujet de la finale du concours est emblématique du thème retenu, la cuisine alsacienne contemporaine, à partir d’un panier du marché. Olivier Nasti, Chef étoilé du Chambard et Meilleur Ouvrier de France, grand organisateur des concours de cuisine en Alsace, s’est inspiré du récent marché du Bocuse d’or, initié sur le salon du Sirha à Lyon par Frédéric Jaunault, MOF Fruitier-Primeur. Justement sa présence a été l’opportunité de dresser une scénographie maraîchère remarquable, un étal de fruits, légumes, herbes, et de racines.

De la fumée s’échappent des casseroles, les fruits et légumes s’épluchent, le chronomètre est étroitement surveillé par Emmanuelle Hermans, de chez Yvonne à Strasbourg. “Je suis là aussi pour remplacer un coach si besoin” explique-t-elle. Elle ne croit pas si bien dire. L’une d’entre elles, s’étant blessée, la dynamique Emmanuelle Hermans se plonge dans la recette, remplaçant provisoirement la chef en soin.

 

Les filles s’activent derrière les fourneaux, elles se déplacent avec vélocité, cherchant soit du matériel, des ustensiles ou des produits à l’économat, elles doivent rester vigilantes, prudentes et limiter leurs déplacements sans perdre de temps. “Elles sont bien organisées” fait remarquer Olivier Nasti, ” Elles gèrent le manque de place.. mais elles doivent aussi faire preuve d’une capacité d’adaptation. Nous sommes sur un salon et je voudrais souligner qu’elles fournissement un travail remarquable.”

Pendant ce temps, Nicolas Rieffel en profite pour rappeler les différents points sur la grille de notation établie sur 110 points. Elle se distribue sur les critères suivants : 20 points pour le respect du thème, 30 pour l’assaisonnement, 20 pour la cuisson, 20 pour la présentation, 10 pour la chaleur et 10 points pour la netteté et la propreté du poste de travail.

 

Que pensent les filles du sujet du concours? Nicolas Rieffel les interrogent. “C’est super long de faire en une heure deux purées” stresse l’une d’entre elles, “Le sujet est compliqué si l’on considère les différentes cuissons et légumes obligatoires” surenchérit Joelle. Si en demi-finale, elle avait proposé un conceptuel Keb’Alsace, elle a réalisé avec Aurélie, “un tour du monde en 5 saveurs inspiré des 5 continents” pour rester dans le thème du salon.

Rejoignant Virginie, Nicolas décrit ce qui se prépare de bon chez l’ancienne gagnante du concours en 2012. Avec Francette, elles préparent un cabillaud à la citronnelle, sur un lit de crevettes, avec du fenouil, des pommes crues, une purée de carottes et une purée de patates douces et sa jardinière de légumes. Quel programme !

C’est avec plaisir que l’on retrouve un jury 100% féminin et alsacien. “J’observe des femmes très sereines” constate Monique Jung, ancienne propriétaire du Crocodile à Strasbourg. ” Je leur fais confiance” poursuit-elle, “elles ont l’air de s’être bien préparées. Et puis surtout je les admire, elles exercent un métier tellement difficile, je suis une FAN des femmes” s’exclame-t-elle sous les applaudissements.

Simone Morgenthaler se réjouit d’être dans le jury. “Je suis à un poste extrêmement confortable” dit-elle se remémorant ses années aux cotés du chef cuisinier Hubert Maetz dans l’émission Sür un Sies sur France 3 Alsace. “Je suis en admiration devant la valse des blouses blanches qui ont autant de talent.”
S’amusant de la position d‘Olivier Nasti, “véritable coq en pâte” parmi toutes ces femmes, elle relève que ce sont “toujours ELLES qui nourrissent le monde”.

A ses côtés, l’ex-journaliste gastronomique Christine Hart, également auteur de livres de cuisine, rajoute que “si ce sont toujours les femmes qui tiennent les casseroles, il est étrange d’observer de quelle manière les hommes récupèrent les fourneaux. Il faut être une guerrière pour faire le métier de cuisinière, parce qu’il faut s’imposer dans ce milieu d’hommes, si on veut atteindre un certain niveau”.

Enfin, la présidente du jury, Sylvie Grucker, chef du Pressoir de Bacchus à Blienschwiller, est très engagée dans la promotion de son association des femmes chefs de cuisine d’Alsace. Elle annonce que des statuts vont être déposés et que les femmes chefs de Suisse et du Luxembourg pourront bientôt les rejoindre. Elle présente également la jeune Marie qui a ouvert il y a un an son restaurant Côté Vigne à Kientzheim et qui va devenir membre.

 

L’épreuve touche à sa fin, il est temps de finaliser les dressages, poser les dernières herbes et d’envoyer son plat devant le jury dégustation.

Le duo gagnant a présenté “Une sole Masterchef ” farcie au fenoull, avec un glaçage à l’orange, des noix de saint-jacques, une purée de céleri et de pommes de terre, une purée de patates douces, avec des épices : du curcuma, du gingembre et de la coriandre. Le risotto dressé à part est au parmesan et aux petits pois pour donner de la couleur.

“Avec Christelle on s’entend bien” explique Elisabeth Biscarrat au jury, “On avançait vite, on était réactive, on était sur la même longueur d’ondes, mais c’est parce qu’on a le même parcours Masterchef.” précise-t-elle. “Au premier regard, on s’est comprise” rajoute Christelle, “on sait travailler proprement et s’organiser avec rigueur, et c’est avec MasterChef qu’on l’a appris”.

Bravo à cette fine équipe !

Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©V.Bleu/Sandrine Kauffer

Christelle remporte un séjour dans un hôtel de luxe à l’étranger et un stage en cuisine chez Olivier Nasti

Le Palmarès a été annoncé par l’ensemble du jury,

1ere place : Christelle Richert et Elisabeth Biscarrat (coach)

2ème place :Joelle Umbdenstock-Jessel et Aurélie Schneider (coach)

3 ème place : Marie-Hélène Rechou et Nadia Wurtz (coach)

4ème place Virginie Cortat et Francette Loewenguth (coach)

Joelle remporte un séjour à la Cheneaudière à Colroy-la Roche

 

le mot de la fin revient à Sylvie Grucker : “Sous son étoile et sa veste au col tricolore se cache un chef au grand coeur “