Au terme de plusieurs mois d’intenses entraînements, coaché par Éric Pras et Christian Née et avec le soutien de Christian Tetedoie, de Régis Marcon et d’Éric Fréchon, Jérôme Jaegle n’a pas démérité de sa quatrième position. Le connaissant exigeant, déterminé et pugnace, l’alsacien Jérôme Jaegle n’a rien lâché. Il s’est donné à fond, bloqué dans une bulle de concentration, imperturbable sauf quand la sonde a lâché, pour envoyer le meilleur dans les temps impartis : en 5h35 très précisément.

Les horloges et chronomètres en tous genres se comptaient par box pour atteindre le nombre de 18 chez le candidat français. La prestation était orchestrée comme un ballet musical où chaque seconde était dédiée à un geste technique distinct. Le coach, Eric Pras (Lameloise à Chagny), fiches techniques sous les yeux, suivait la progression, tout en l’encourageant. La sueur perlait sur son front, le regard s’assombrissait, telle une machine il exécutait ses opérations, tel un guerrier il combattait le temps, le stress et la pression.
Il savait que Christian Tetedoie était dans le public, ainsi que la brigade du restaurant éponyme et que tous les supporters venus nombreux pour lui crier son soutien : “Allez la France” et “Allez Jérôme” s’échappaient avec régularité des gradins.

Voici le plat avec lequel il a obtenu “le prix spécial viande”.

“Il faut goûter le plat par la poésie des mots”, dit Vincent Ferniot avant de commencer à lire et à feuilleter le très joli dossier de Jérôme Jaegle.

Le plat se nomme “L’agneau des prés salés”, avec le goût iodé (qui rappelle le littoral), des rognons et du raifort comme on peut retrouver dans la tradition de l’Est de la France, dont est originaire Jérôme Jaegle.

On apprécie le “Parmentier d’épaules au citron de Menton”, le “petit ragoût façon Grebisch”, le “croque-monsieur sorti de terre”, avec des légumes de saison, la courge muscade, le céleri ou la truffe et une “Harmonie de salsifis et coings” qui se marie très bien avec des légumes salés.

“La Lotte paysanne traitée dans la passion des tradition paysannes” est une évocation des maraîchers.

On peut lire dans le dossier : “La farce s’inspire du boudin, la queue de langoustine est en nougatine d’ail et l’ail a pour but de contrebalancer le goût rond de la langoustine. (…) On a aussi travaillé autour des éléments qui se développent cachés dans la terre, comme la pomme de terre, qui incarne cet exemple parfait et nous avons choisi d’y associer la truffe, dont la saison de maturité est à son apogée. (…) On y associe le poireau que l’on retrouve souvent dans les soupes de campagne françaises quand il fait froid. À côté, un zéphyr de tourteau au caviar d’Aquitaine est accompagné d’une salade de jeunes pousses et de Crosne acidulé.

Voici le Palmarès complet

1. Danemark : 1014/ Concours viande : 505 / Concours Poisson : 509

2. Suède : 987 / Concours viande : 488 / Concours Poisson : 499

3. Norvege : 978 / Concours viande 490 / Concours Poisson : 488

4. France : 933 : Concours viande ;: 460 / Concours Poisson 473

5. Finlande : 928 : Concours viande 450 / Concours Poisson : 482

6.Suisse, 7.Irlande, 8. Allemagne, 9.Japon, 10.USA, 11.Pays-bas, 12. Canada, 13, Royaume uni, 14. Belgique, 15. Italie, 16. Chine, 17. Espagne, 18. Malaisie, 19. Argentine, 20. Australie, 21. Guatemala, 22. Uruguay, 23. Pologne, 24. Indonésie