Sébastien Schmitt, Le Clos de la Garenne, l’un des jeunes Chefs de l’année du guide PUDLO Alsace 2013, s’est établi en 2000, avec son épouse Virginie sur les hauteurs de Saverne, sur la route qui mène au Château du Haut-Barr, réhabilitant une ancienne colonie de vacances. Les lieux ne manquent pas de charme, tant avec un intérieur cosy, boisé, ambiance chalet savoyard, qu’à l’extérieur, valorisé par ce magnifique parc, vaste d’un hectare, arboré, avec ses deux dépendances, son herbier, son jacuzzy. Des chambres, une vue panoramique s’offre sur la ville de Saverne, dont l’emblème, une licorne bondissante, évoque aussi cette bière blonde alsacienne, crée en 1845.
Par la suite, il rejoindra un court temps la brigade d’Emile Jung au Crocodile pour un stage de formation, guidé par les excellents conseils du chef alors triplement étoilé. “Je voulais apprendre, j’observais et tous les jours je prenais des notes” souligne-t-il, mettant à profit les 4 mois séparant la fermeture de la Carpe d’or et l’ouverture du Clos de la Garenne.
Le Chef “rock’n’roll” selon ses termes, sort des sentiers battus en termes de cursus et de formation. Sa cuisine instinctive et créative ne s’appuie pas sur des recettes préétablie. “Je n’écris pas les recettes. Cuisiner, c’est aussi faire preuve de logique. Par contre, je dessine les assiettes. J’ai toujours aimé dessiner” poursuit-il parcourant la salle du restaurant gastronomique et révélant qu’il en a imaginé les plans.
Seule la recette du foie gras cuisiné au porto rouge, poivre et épices, “toujours moulus fraîchement pour exacerber la quintessence du produit” s’exclame Sébastien Schmitt, demeure inchangée, mais elle est déclinée au gré des saisons.
Pour suivre poissons et viandes rivalisent avec par exemple le Homard chaud, sa purée de rutabaga et ses marrons poêlés, ou encore le tartare d’avocats et steack de la mer mi-cuit, et son caviar avruga, à moins de commander la blanquette de lotte aux petits oignons. On s’empresse de choisir la caille désossée farcie au foie gras et raisins, accompagnée d’une compotée de coings, purée de patate douce et de rutabaga.
Ainsi le Dampfnudel caramélisé et ses mirabelles de Papy Nicolas, la madeleine et ses amis, les douceurs de Garenne ou la polenta pistache, pruneaux et quetsches au cognac, glace cannelle, sauront ponctuer un remarquable diner à la table du Clos de la Garenne.
Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©SK
Le Clos de la Garenne
88, route du Haut-Barr
67700 Saverne
Tél. 03 88 71 20 41
Fermé le mercredi, samedi midi et dimanche soir.
Chambres : 37-95 €
Menus : 48, 56, 64, 80 €
Carte : 40-75 €
Site: www.closgarenne.fr