Au cœur de la vallée Noble sur la route des vins d’Alsace, c’est dans le charmant village de Westhalten (68) que Raymonde et Gilbert Koehler nous donnent des nouvelles, inaugurant il y a quelques jours leur belle salle de restaurant avec tous les amis de l’auberge du Cheval Blanc. L’an dernier, ils venaient d’obtenir une 4ème étoile hôtelière NN pour leur hôtel de 11 chambres, avec vue sur un jardin privé bordé d’un petit étang.
Lumineuse, moderne et sereine, c’est un véritable coup d’éclat qui vient valoriser le bois massif, qui trônait en salle, flanquant un coup de rajeunissement élégamment dosé, rehaussé par de belles tonalités contemporaines, osant le mariage avec du gris perle et du fuschia. L’esprit de la salle “alsacienne” avec ses poutres apparentes, et l’âme des lieux sont bien préservés. Le cheval blanc fait peau neuve, galopant vers sa nouvelle destinée.
100.000€ ont été investis pour relooker complètement la salle ; du sol au plafond, du mobilier, aux accessoires déco avec des tableaux spécialement peints par Angèle Obrecht, se confondant avec le style imaginé par Isabelle Mariotte, architecte d’intérieur de Soultzmatt.
La mise aux normes des sanitaires et l’accessibilité aux handicapés ont également fait partie du cahier des charges. Trois semaines ont été nécessaires pour finaliser les travaux, dans le temps imparti des congés d’hiver 2013.
” Cela faisait quelques années que nous souhaitions refaire la salle” raconte Gilbert Koehler, “Les travaux avaient été décidés avant le retrait du macaron Michelin en 2012”. Inutile de tergiverser sur cette étoile conservée pendant 22 ans (1990-2012) semble chuchoter le chef. “Nous aurions été heureux de la garder, mais nous ne sommes pas malheureux de l’avoir perdue. On fait avec. Nos clients sont revenus plus nombreux pour nous témoigner leur soutien”, reconnaît le chef.
“Aujourd’hui, la nouvelle salle attire aussi une nouvelle clientèle. Elle est rajeunie, plus moderne, plus lumineuse, tout le monde est satisfait”, rajoute-t-il, narrant son envie de conserver ce mur circulaire en bois massif, “démodé” certes mais de qualité, qu’il avait fait posé en 1976. “J’y tenais”, dit-il, “J’étais vraiment soulagé de le voir intégré dans la nouvelle décoration, repeint et conservé dans le projet de l’architecte.”
Si le nombre de couverts se maintient à 60, les assises, quant à elles, redoublent de confort, rehaussées de fauteuils en simili cuir. “Nous avons changé le mobilier et les objet déco” précise Raymonde Koehler. Des voilures, aux rideaux, des luminaires aux tableaux, de la moquette aux coloris muraux, chaque détail forme l’ensemble d’un tout harmonieux et cohérent avec la personnalité des hôtes de ces lieux.
Les sanitaires détonnent. La mixité des commodités, la touche de masculinité conférée par la virilité de ce gris anthracite épouse, équilibre et finalise la féminité de la salle.