Stephan Bernhard vient, avec son épouse Sophie, de fêter les 20 ans de son restaurant Le Jardin de France à Baden-Baden (Allemagne).
Avec une étoile au Guide Michelin, ce restaurant est comme un petit bout de France outre Rhin, une ambassade de sa gastronomie. Tout cela grâce au talent et à la philosophie du chef pour qui le goût et le partage sont essentiels.
Stephan Bernhard est entré dans la gastronomie un peu par hasard, s’essayant à la cuisine sans vraiment savoir ce qu’était un restaurant. Et il a adoré !
C’est avec Patrick Durot, ancien propriétaire du restaurant Lindelplatzel à Mittelbergheim et son chef spirituel qu’il fait son apprentissage. « Il m’a expliqué comment trouver sa voie culinaire. C’est aussi là que j’ai appris à aimer les produits et travailler avec les gens.» se souvient Stephane Bernhard.
Après quelques expériences chez des chefs étoilés, Jean-Pierre Egert lui confie la gestion de la cuisine du Valet de cœur à Ribeauvillé. Grâce à cela, il se forme à la gestion d’un restaurant, son objectif. Atteint en 1998, quand Stephan Bernhard et sa femme Sophie s’installent à Baden-Baden.
Pourquoi cette ville ? « Parce que j’y ai trouvé l’opportunité de travailler de beaux produits, que Baden-Baden ne comptait pas de restaurant gastronomique à l’époque mais que la clientèle était présente. » Un an plus tard, le Jardin de France est distingué d’un Macaron Michelin.
Aujourd’hui, Stephan Bernhard exploite 2 établissements en plus du Jardin de France qui reste le plus important avec 50 à 60 couverts : La société, un hôtel de 13 chambres et La table, un restaurant d’une trentaine de couverts, également à Baden-Baden.
Depuis un an, Stephan Bernhard est aussi consultant culinaire pour le Relais de la Poste de Caroline Van Maenen, qui souhaitait donner une ligne à sa cuisine et l’asseoir dans la durée. Le chef explique : « Cette mission demande du temps mais elle me permet de sortir de mon restaurant, de voir d’autres facettes du métier et de rencontrer d’autres cuisiniers, dont des plus jeunes. Mon expérience de chef d’entreprise me sert pour mettre des choses en place, comme une relation avec des fournisseurs que je connais bien. Cela permet aussi de garder une ouverture d’esprit, de se remettre en question.
On comprend facilement pourquoi Stephan Bernhard a peu de temps pour participer aux événements du Club Prosper Montagné Alsace même s’il en aime la culture, la devise [ndlr : on ne fait du bon qu’avec du très bon] et y croiser des gastronomes en plus des cuisiniers de métier. « J’ai peu de contacts avec les autres restaurateurs alsaciens.
Les rencontres du Club sont donc l’occasion d’échanger car nous avons les mêmes visions de la gastronomie et les mêmes préoccupations. » dit-il. Stephan Bernhard a plusieurs souvenirs sympathiques en lien avec l’association mais celui qui lui revient tout de suite à l’esprit, c’est le banquet à l’Hôtel du Moulin et Au Cygne en 2014, “une belle journée et un bon déjeuner”, sourit-il.
Sophie, l’épouse de Stephan Bernhard, gère l’aspect administratif et financier, ce qui permet au chef de se consacrer à la cuisine. « Parce que c’est la base de mon métier. Aujourd’hui, je prends plaisir à faire ce que je fais entouré d’une bonne équipe dont certains membres sont là depuis longtemps.» précise-t-il.
Photos Samten Norbu
Le Jardin de France
Lichtentalerstr. 13, Baden Baden