Le chef Mory Sacko a ouvert en plein Sentier à Paris la troisième adresse de Mosugo, son restaurant de street food dédié au poulet frit. Au programme, burgers et classiques de la maison, mais aussi une recette spéciale pour cette adresse “chicken & waffles”, nouvel hommage à la soul food du Sud des Etats-Unis.
Qui aurait pu anticiper qu’une petite affaire née du confinement, du désir de continuer à cuisiner et à régaler ses clients, porterait les inspirations de Mory Sacko si loin ? Quatre ans après les prémices, il ouvre le troisième Mosugo, en complément de l’emplacement inaugural du 14e arrondissement, à quelques numéros de son établissement étoilé Mosuke, et de son restaurant des Galeries Lafayette le Gourmet.
Au cœur du Sentier, dans la nouvelle place forte de la street food et du fast good à la parisienne, la rue des Jeûneurs, Mosugo se mue en un restaurant où l’on aime s’attabler, ouvert midi et soir, sans oublier la fenêtre “take away” et en livraison directement ouverte sur la rue. À l’intérieur, le décor élégant et décontracté a été pensé avec l’architecte Aurélia Chalier, comme une volonté de plonger la street food dans une expérience de restaurant plus traditionnelle, avec ce que cela comporte de chaleur humaine et de confort. En puisant dans un panel de références et d’esthétiques qui constituent l’ADN de Mory, entre cultures d’Afrique de l’Ouest et amour du Japon, elle a su incarner son identité profonde par le décor et l’ ambiance. Le panneautage de fines baguettes de bois sur les murs rappelle les maisons traditionnelles japonaises, comme les abat-jours de papier, suspendus par des perles de bois qui évoquent l’artisanat africain et que l’on retrouve aussi dans ces rideaux qui divisent les espaces, toujours dans des tons naturels, du beige au terracotta, à l’image des touches de paille tressée. La vaisselle en inox vient en parfait contrepoint contemporain à ces influences, ce contraste souscrivant parfaitement à la formule du “cool” exigée par le monde de la street food.
Les fondamentaux de Mosugo restent inchangés, ce poulet frit mariné pendant 48 heures, à la panure extra-légère relevée aux épices cajuns, élément central de la soul food du Sud des Etats-Unis où le “fried chicken” est une religion. Il se déguste seul, glissé dans un moelleux pain bretzel ou dans un pain bun doré de la boulangerie Mamiche, et peut s’accompagner de frites de patates douces, de pommes de terre grenaille ou d’une sucrine braisée et d’un bissap maison. Ces classiques de Mosugo sont rejoints par le petit nouveau, le Chicken & Waffle. Un autre totem de la street food importé de l’Amérique, où le poulet frit de la maison se glisse entre deux gaufres croustillantes et tendres, inspirées de la recette des gaufres norvégiennes, lustrées d’un beurre aux épices cajun et accompagnées de sirop d’érable. Ce “waffle burger” existe aussi en version végétarienne, aux bananes plantains.
la déco ? des glyphes inspirés des kanjis japonais et des langues traditionnelles d’Afrique de l’Ouest.
Crédit photos ©Ilyastorie