Krautergersheim en Alsace, capitale mondiale du chou à choucroute, est une étape incontournable pour les touristes qui se pressent à l’auberge du Chou’heim. Cette ancienne ferme dîmière a conservé tout le charme d’époque. Depuis le 19 mai 2021, la belle terrasse est ouverture et la vente à emporter se poursuit et dès le 30 juin, elle reprend sa vitesse de croisière, c’est-à-dire atteindre sa capacité des 150 convives en salle et 80 en terrasse.
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Le chef s’impatiente d’un retour à la normal. En effet, sans ce temple du chou, le chef va commander 80 kg de choucroute par semaine, chez les choucroutiers Meyer-Wagner et Angsthelm, pour la décliner en choucroute royale alsacienne, aux trois poissons (sandre, saumon, haddock), en galette, en quenelle, en soupe, en velouté, en salade crue, en croustillant ( tel un nem ), ou encore surmontée d’escalopes de foie gras poêlées et de pommes cannelle. Déposée sur une belle tarte flambée cuite au feu de bois, elle fait le lien entre deux grands classiques alsaciens.
Les fervents amateurs de choucroute seront comblés par des préparations plus innovantes avec des textures et associations étonnantes, comme ce capuccino de choucroute, dressé avec des copeaux de foie gras et des chips de magret de canard.
Le chef a promis de travailler sur la préparation d’un dessert, avec du chou à choucroute. Après tout, il a déjà servi avec succès sur sa carte des desserts, des spätzlés poêlés et caramélisés avec une compotée de quetsches et une boule de glace vanille.
La carte décline le terroir avec les tartes flambées, la salade de pot-au-feu, le hamburger alsacien au munster, le foie gras de canard marbré servi avec une brioche toastée, les escargots à l’alsacienne, l’onglet de bœuf à l’échalote, trois sortes de cordons bleus, le Waedelé braisé à la bière et au miel, les lewerknepfles ou le gratin de spätzles.
Pour finir tout en douceur, deux babas se disputeront vos faveurs : « l’alsacien », au marc de Gewurztraminer ou le « baba au kirsch » avec une crème vanille, des cerises au kirsch, surmonté généreusement d’une belle chantilly. La tarte aux pommes est flambée au calvados et de jolis sorbets arrosés clôturent la finale du repas « digestive ».
Car rien de tel qu’un petit « digeo », une liqueur ou une eau-de-vie de fruit, pour prolonger le plaisir d’être ensemble autour d’une belle table. Car ce rituel, permet indéniablement d’éterniser les conversations, les rires et les bons moments partagés entre amis.
La décoration du restaurant fait la part belle aux couleurs claires et chaleureuses tout en conservant l’esprit champêtre et authentique du lieu. Ses boiseries, ses escaliers, ses coins et recoins déploient de nombreux écrins intimistes. Depuis les tables installées en mezzanine, en passant par le caveau pour les groupes ou des tablées conviviales dans la salle du Kachelofe, on admire les objets chinés. Le visiteur photographie avec plaisir la collection de poules et de coqs français, la fourche, les moules à baeckeofe, ou encore de vieux pots en métal.
Cette somptueuse bâtisse impressionne, avec ces pierres anciennes au cachet certain, témoins de l’historicité des lieux. L’auberge du Chou’Heim était autrefois une ferme dîmière. On raconte qu’un dixième des récoltes stockées là, partait chez le seigneur habitant le Château qui siégeait à l’époque au centre de Krautergersheim. La demeure devient lieu de restauration qu’en 1990. Et le saviez-vous ? Les habitants de Krautergersheim sont appelés les « Chouvilloises », et les « Chouvillois », en référence au chou à choucroute.
Par Sandrine Kauffer-Binz
Auberge « Le Chou’Heim »
2, rue Clemenceau
67880 Krautergersheim
03 88 99 08 20
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