Pour la première fois en pays de Rabelais, la Truffe Noire de Touraine tenait la vedette ce samedi 16 janvier dans les rues de Chinon. De 9h à 13h, à l’hôtel de ville sur la place de la mairie, une dizaine de trufficulteurs du Chinonais, rassemblés au sein du jeune syndicat de la Truffe Rabelaisienne, présentait la production 2015-2016 au travers d’un marché gourmand et de nombreuses animations.
Des lots de truffes seront également mis aux enchères par un commissaire priseur au profit de l’Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique Saint-Antoine de Chinon.
La matinée s’est clôturée par un déjeuner de gala, un repas « tout en truffes », réalisé par le cuisinier traiteur Tardivon (Villiers-86) accompagné de vins de Chinon dans les Caves Painctes de la ville
Une démonstration de cavage (le fait de trouver des truffes, NDLR) par une truie et des chiens truffiers.
Le menu tout en truffes, vins compris
Le Roi Rose mis en terrine (Chinon Rosé)
Sandre d’ici aux truffes de Rabelais (Chinon Blanc)
Quasi de veau en basse température, crème de Truffe noire (Chinon Rouge)
Le Roi des fromages, truffé, et salade d’hiver (Chinon Blanc)
Glace au Diamant Noir et pommes tièdes (Chinon Rosé Pétillant)
Le café noir
Un menu composé par le chef traiteur TARDIVON et son second Cyril, “présenté dans un lieu mythique, plein de saveurs plein d’odeurs et d’histoire”, selon le chef.
Renseignements sur www.truffe- rabelaisienne.com.truffe- rabelaisienne.com
La truffe noire en Chinonais
Plusieurs documents, contrats de fermage ou compte-rendu de récoltes attestent la présence ancienne de la truffe sur le territoire autour de Chinon. Le meunier-paysan comprend dès 1790, qu’il y a un lien entre le chêne, les Gallucheset l’apparition de la truffe. Il provoque alors la formation de truffières en reproduisant leur environnement naturel par des semis de glands : « les glands venus sur les chênes donnant les truffes, des semis furent faits dans les terrains calcaires voisins ».
On sait par exemple que le 17 août 1620, le roi Louis XIII de visite dans la région se voit offrir à 15h, une « collation de groseilles, truffes et poires »4. Dans un contrat de garde du Château de La Roche-Clermault datant de 1684 est stipulé que « Gabriel Bigot doit y récolter les truffes et les porter à son propriétaire, Mre Baltazard Le Breton, marquis de Villandry »
Un Syndicat pour valoriser la Truffe Rabelaisienne
Pour valoriser ce merveilleux met et ce terroir particulier, un syndicat de la Truffe Rabelaisienne nait en avril 2015, avec la ferme intention de faire s’épanouir ce merveilleux “tubercule” au sein d’une appellation en devenir et faire connaître la truffe au goût parfumé du pays transfrontalier de Rabelais. “La création d’un syndicat de la truffe rabelaisienne a pour ambition de « créer une appellation et pour le moins de promouvoir une truffe d’excellence issue d’une région, d’un terroir idéalement placé et qui est même, historiquement, le berceau de la trufficulture moderne », explique le trufficulteur de Ligré, et président-fondateur dudit syndicat, assisté de Louis Houette, le pépiniériste et producteur de chênes truffiers. (source NR 37)
Ce jeune syndicat, à l’initiative de trufficulteurs innovants, passionnés et de Rabelaisiens dynamiques, porte la volonté de promouvoir une « truffe d’excellence ». Cette promotion est basée sur 3 axes principaux : la création d’un rendez-vous annuel pour la célébrer à Chinon et la participation du syndicat aux grands événements culturels, le développement de la production et de la gastronomie dans une région qui bénéficie du Label Cité de la Gastronomie et de la valorisation du territoire par l’Unesco.
Le syndicat vise d’ailleurs à mettre en synergie tous les acteurs de la production locale pour partager les savoirs sur les pratiques agricoles et s’enrichir des expériences communes dans le but de produire plus et mieux, afin de répondre à la demande toujours croissante du consommateur.
Enfin, le syndicat approche au plus près les écoles de cuisine et les organismes présents sur le territoire comme l’IEHCA pour mieux faire connaître la truffe de Chinon et révéler une partie de ses secrets !
Composition du bureau :
Président + Trésorier : Serge Desazars / 06 60 63 22 33 / serge@desazars.com
Vice Président + Secrétaire : Louis Houette / 07 81 19 67 93 /louis@trufferabelaisienne.com
Secrétaire-adjoint : Charlie Pichonnière / 06 84 01 59 04 / charlie.vineos@gmail.com
Quelques chiffres en France en Touraine et à Chinon
La France est le premier producteur mondial de truffes (de 50 à 70 tonnes / an), suivie par l’Espagne en seconde position (40 à 50 tonnes / an) et l’Italie en troisième pays producteur (20 à 30 tonnes / an). L’Australie produit 10 à 15 tonnes par an.
450 Hectares de truffières en Indre-et-Loire. La trufficulture s’y est particulièrement développée à partir de 1976.
2/3 Des plantations à Chinon appartiennent à 10% des producteurs ; le 1/3 restant appartient à 90% des producteurs
100 Producteurs de truffes à Chinon.150 Hectares de truffières
7 Grammes de truffes par arbre planté en moyenne à Chinon. Certains trufficulteursobtiennent des résultats constants de 70g
à 100g par arbre planté…d’autres vont à des rendements exceptionnels de 400g / arbre planté. Des écarts de production très importants selon les truffières
Lire également
Le reportage de Guillaume Souvant sur News Republic
L’interview de Jacques Moulin, représentant de l’Association des Trufficulteurs de Touraine