Lundi 12 mars, Gilles Pudlowski présentait son nouveau Palmarès du Guide Pudlo Paris 2012, publié chez Lafon à l’Hôtel Scribe managed by Sofitel. à Paris, une jolie adresse au “caractère historico-gastronomique” selon les mots de son directeur, Vincent Arnaud.
C’est Kei Kobayashi, restaurant Kei, (1er) qui décroche le titre de cuisinier de l’année, après avoir gagné, il y a quelques jours, sa première étoile Michelin, mis à l’honneur avec Akrame Benallal, Restaurant Akrame, (16e) nommé Jeune chef de l’année
“La moisson exceptionnelle en tables simples ou de prestige, en nouveaux 1, 2 ou 3 assiettes, en belles marmites encore qui montrent que le rapport qualité/prix demeure au premier plan des préoccupations des restaurants” annonce Gilles Pudlowski dans la préface de son guide, ne pouvant se soustraire à l’exercice de style de l’éloge des plus grands, chefs, reconnus aussi bien par leur pairs français que par les gourmets à l’étranger, avant de se pencher plus sérieusement sur l’avenir des belles tables classiques et éclectiques, dans une période de crise latente et patente.
Nos lauréats de l’année, Kei Kobayashi dans le 1er, Akrame Benallal dans le 16e, David Toutain dans le 6e, en sont de fières et brillantes illustrations. (…) Et les jeunes chefs, qui ont appris chez les grands, n’hésitent pas à prendre les commandes de la mode, sans tomber dans le chichi, les paillettes ou l’esbroufe. Nos tables étrangères de l’année, laurées et promues (indienne, avec Ratn dans le 8e, libanaises, comme Al Mankal dans le 16e ou le Rameau d’Olivier dans le 8e, sans omettre RAP dans le 9e ou Bizan dans le 2e) indiquent aussi que les saveurs, d’ailleurs se portent toujours bien dans Paris, ville ouverte, curieuse de ce qui se croque et se dévore dans toutes les langues.
“Nous n’avons pas multiplié les rois de la boulange pour le plaisir” poursuit le critique gastronomique, “Quand Paris est en crise, les queues s’allongent devant les boulangeries. Nous n’avons pas su choisir entre un artisan mode et neuf du Paris bobo qui bouge (Christophe Vasseur), un beau gosse doué et médiatique formé à belle école (Gontran Cherrier) et un artisan de bouche zélé fort discret de banlieue (Pascal Lecouflet). Et pourquoi ne pas couronner, côté fromagers, des vieux de la vieille, comme les Maret, qui éveillent le 16e au bon goût avec leurs pâtes de terroir, autant qu’un franc-tireur de charme comme Charles Varin-Bernier, qui vante et affine le meilleur du meilleur face aux halles de Levallois ?
Chacun, tour à tour, les lauréats rejoignent l’orateur de la soirée, portant leur belle veste siglée “Le Pudlo Paris 2012”, pour recevoir l’assiette emblématique du critique, blanche cerclée cette année saumaunée, relévé de jaune, aux couleurs du guide, millésime 2012. Une soirée qui s’est prolongée dans les salons du Scribe qui a déjà avaient accueilli le lancement officiel de la fête de la gastronomie septembre dernier.
Sandrine Kauffer avec Gilles Pudlowski
Photos ©Maurice Rougemont