Stefano D’Onghia en salle. Son fils Sébastien seconde le chef Jean-Michel Feger. Cédric Simiou signe les desserts

Il Cortile ” La seule table italienne étoilée en France “

Dans notre revue de presse cette semaine, Gilles Pudlowski fait l’éloge de Stefano D’Onghia, ” élégant moustachu, grande gueule et coeur d’or ” patron du restaurant Il Cortile à Mulhouse (68) ” La seule table italienne étoilée en France ! “

Il est, au coeur de la vieille ville de Mulhouse, dans une halte contemporaine aux jolis luminaires, avec poutres peintes en blanc, mobilier design, mise de table soignée, le maestro de l’Italie heureuse. Et surtout le seul étoilé de son registre en France. Bref, un cas unique.

Stefano D’Onghia, élégant moustachu, grande gueule et coeur d’or, tint jadis une boutique de produits transalpins (La Ville de Trieste).

Il a fait des stages chez Pascal Fayet au Sormani de Paris.
Il anime, aujourd’hui, sa salle avec une fougue rare, tandis qu’en cuisine son fiston Sébastien relaie le chef Jean-Michel Feger, formé au Moulin du Kaegy de Steinbrunn-le-Bas, livrant, avec la ténacité d’une équipe soudée, une cuisine fine, rayonnante, ludique, ensoleillée.

Il y a le carpaccio de truffe noire avec son fin raviolo al dente à la tomme du Piémont, les ravioli de brocolis et anchois en tempura, comme les faisait la maman D’Onghia à Noci, à une portée d’arbalète de Bari, le si fin risotto Carnaroli, cuit croquant aux truffes, le croustillant de bar au fenouil et palourdes, qui font autant de jolis exercices de style sur le thème de la Botte gourmande.

Ni chichis, ni lourdeur, ni fioritures. Mais des mets superbes, légers, vifs, précis, accompagnés de crus de la Botte, méconnus et de haute volée : voilà le style qui se propose ici.

Le traminer de Basilicate signé Re Manfredi, le suave La Frosca de l’Azienda Gini ou encore le cabernet-sauvignon Armaleo du domaine Palazzone en Ombrie font des escortes de classe.

Les desserts, signés Cédric Simiou, autodidacte surdoué du genre, revoient les issues sucrées sur un mode digeste et frais.
La variation sur le thème du cappuccino (avec son admirable glace au café au lait), le tiramisu au kiwi un brin acide ou la raviole translucide aux agrumes sont autant de petites choses divines en version légère et fraîche.

On quitte le Cortile, au coeur du vieux Mulhouse, à regret, son patio aéré, ses teintes douces, l’accent chantant du maestro de salle, avec des envies de vacances entre Trani, Lecce et Alberobello. `

Une ambassade étrangère ? Plutôt une table amie qui donne envie de retrouver les saveurs de l’Italie heureuse. A deux pas du Rhin et de la route des vins, ce petit miracle transalpin fait figure de divine surprise.

Par Gilles Pudlowski
Crédit photo : Maurice Rougemont

Menus : 29 (déj.), 59, 75 E. Carte : 45-75E.

Il Cortile,
11, rue des Franciscains, Mulhouse, (Haut-Rhin).
03.89.66.39.79.
www.ilcortile-mulhouse.fr/