Sur la scène d’EGAST, l’équipe de “La Pyramide” à Vienne, composée de Benjamin Patissier (Cuis), Mickael Bouvier (Rest) et Frédéric Schaetzel (Somm) a remporté la 3ème édition du Trophée Paul Haeberlin. Il fallait voir la scène nourrie de compétences, d’excellence, de valeurs, d’humilité, d’émotions avec l’ensemble du jury (dégustation et technique) les candidats, les partenaires et la famille Haeberlin venue remettre les différents trophées.
L’équipe Alsacienne “La Carambole” à Schiltigheim se classe seconde. Un grand bravo à Frédéric Lefevre (Cuis), Elisabeth Beck (Rest) et Jérôme Georges (Somm) pour leur performance. Sur la troisième marche du podium se hisse La Maison Lameloise à Chagny avec Yann Klein (Cuis), Yannick Cornu (Rest) et Sébastien Reymond (Somm).
Partenaire média, Le Journal de Julien Binz propose de revivre l’aventure du Trophée Paul Haeberlin 2014 en plus de 400 photos.
Le concours s’est déroulé toute la journée, débutant dès le matin pour la salle et la sommellerie par des écrits et des épreuves orales. Éprouvant, endurant, le Trophée Paul Haeberlin est “l’un des plus beaux concours professionnels”, s’exclame Régis Marcon, président du Jury, “c’est le seul à ma connaissance le seul qui réunisse les trois métiers complémentaires dans un restaurant; la cuisine, la salle et la sommellerie “, appuie celui qui a piloté la mission Marcon et qui n’a de cesse de promouvoir et valoriser les métiers de salle.
Puis le maître d’hôtel prend le relais, après avoir dressé et décoré une table ronde pour 8 personnes, soignant le nappage, la vaisselle, la vérification minutieuse de la verrerie, des couverts et autres accessoires de décor, finalisé par un arrangement floral, confectionné en direct sous l’œil avisé du jury.
Il développe ensuite l’argumentaire commercial en français et en anglais, entreprend avec technicité la découpe du turbot et le dressage sur assiette.
“Soucieux du bien-être de nos clients, nous accordons beaucoup d’importance à la cohésion de tous au cœur du restaurant , comme a su l’instaurer la famille Haeberlin”, disent-ils.
Pour notre plus grand plaisir, l’Alsacien Frederic Schaetzel, le sommelier a choisi Un Riesling Grand Cru Pfingtberg 2009 du domaine Valentin Zusslin. “Sa minéralité répond à la salinité des samossas aux huîtres chaudes, sa souplesse met en exergue, l’aspect riche et charnu du turbot. La puissance et la maturité de millésime 2009, développant des arômes de citrons confits, de poires pochées qui se lient à la suavité du soufflé de crustacés”, explique-t-il.
Le chef Frédéric Lefebvre a une prédilection pour les concours. Chef de la Carambole depuis 2008, l’équipe, tout en s’entrainant, a opéré un changement de site, investissant un tout nouvel outil de travail en janvier 2014. Et pourtant ils étaient fin prêts ! Quelques entraînements pertinents pour son plat et le chef qui a déjà participé au trophée Masse, Henri Huck et la Toque d’or international, s’est réjoui de participer avec son équipe au Trophée Paul Haeberlin. “Ce défi a aussi permis de souder l’équipe. Nous avions envie d’entreprendre un projet commun”, explique Frederic Lefevre, ” J’avais déjà fait des concours et je suis inscrit au MOF”, rajoute-t-il. Idem pour le sommelier Jérome Goerges, formé notamment à la Verte-Vallée à Munster auprès de Romain Iltis (ndrl qui a remporté le prix individuel en sommellerie lors de la première édition) aujourd’hui meilleur Sommelier de France officiant à l’Arnsbourg. Jérôme Georges a remporté le prix meilleur jeune sommelier de France 2013, organisé par la chaîne des Rôtisseurs.
Seule Elisabeth Beck s’est lancée dans une “grande première” et non les moindres. Seule femme en compétition, sa personnalité, son savoir-être et son efficacité lui ont permis de se faire remarquer.
” À l’image de l’auberge de l’Ill, fleuron de la gastronomie alsacienne, il nous tenait à cœur de contribuer à la reconnaissance de notre région, en suivant les pas de Paul Haeberlin”.
Leur turbot piqué au lard, cuisiné entier, lentement braisé dans un court bouillon au Chablis, a permis de conserver le moelleux de sa chair. Servi avec un jus de braisage parfumé au persil et à l’aneth, il était accompagné d’une huître impériale N°2 pochée, délicatement fumée au sarment de vigne enrobée d’une gelée au Rully blanc. Servie sur une fondue d’épinards et échalotes acidulée sur un pain de seigle, beurre demi-sel Bordier et cube de pamplemousse au vin rouge épicé.
Sébastien Reymond le sommelier a proposé quant à lui un Chassagne Montrachet 1er Cru les grandes Ruchottes, domaine Laurent et Fernand Pillot 2011.
La maison amie avec la famille Haeberlin a égélement participé au diner en l’honneur du 60ème anniversaire de Grandes Tables du Monde au palais Rohan, la veille du concours.
Le Trophée Paul Haeberlin est à la fois un hommage à un homme, une famille et une entreprise qui, à partir d’un village anonyme, ont patiemment, à force de travail, de savoir-faire, de rigueur, d’humilité et de gentillesse, atteint un niveau d’excellence reconnu sur toute la planète et rejaillissant sur l’Alsace entière.
Il y a un affect tout particulier autour de ce trophée. Pour la troisième année consécutive, le Journal JULIEN BINZ est au cœur de l’événement et de nombreux chefs et anciens membres du jury reviennent assister aux performances. Ainsi au micro d’Eric Vial se sont succédés pour témoigner de la valeur de ce concours et de leur amitié à la famille Haeberlin, Nadia Santini, Frédéric Anton, Nicolas Stamm, Dominique Loiseau, Eric Pras, Patrick Henriroux, Heiner Finkbeiner, Jean-Georges Klein, Cathy Klein, Annie Paul, Jacques Chibois, Emile Jung, et bien d’autre encore.
Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©Lukam/studio-Bergoend et JulienBinz