Lundi 27 janvier 2020, Cyril Molard arrive au pavillon Ledoyen chez Yannick Alleno à Paris, pour la cérémonie de la sortie du guide des Grandes Tables du Monde. Il n’en revient toujours pas, les deux dernières années l’ont consacré dans tous les guides. En Novembre 2018, il décroche une seconde étoile au Guide Michelin du Luxembourg, en 2019, il est sacré chef de l’année par le Gault & Millau 2020 avec 18/20, tout comme son sommelier Anthony Masson est élu Meilleur sommelier de l’année Gault & Millau 2019. Une belle consécration pour cette maison qui vient d’achever des travaux.
« Nous sommes très honorés de faire partie de l’association les Grandes Tables du monde », reconnaît Cyril Molard. « C’est mon ami Emmanuel Renaut qui m’a parrainé, nous avons travaillé ensemble en Angleterre au Claridge, puis quand il est rentré en France, je l’ai suivi à Megève, puis il m’a recommandé auprès d’Édouard Loubet que j’ai secondé pendant un an »
Fils de charcutier, natif des Vosges, Cyril Molard s’est d’abord pris de passion pour le métier de charcutier, faisait la rencontre décisive avec le double Meilleur Ouvrier de France, l’Alsacien Guy Krenzer, qui lui préface sa carte de restaurant.
De retour dans sa région, il n’y reste pas longtemps. Le pays voisin lui offre d’autres opportunités, il rejoint la brasserie La Lorraine sur la place d’Armes, puis il prend les cuisine du restaurant gastronomique « La Pomme Cannelle » bien noté par les guides avant de s’installer à 10km de Luxembourg-ville à Moutfort, en rachetant le restaurant « La cheminée ».
Ma langue sourit fait référence à un conte pour enfant que le chef lisait à ses enfants, avec une petite Julie, qui, quand elle aime ce qu’elle mange «sa langue sourit ». Tombé amoureux de cette expression il en rebaptise sa maison.
Coté décoration, des récents travaux ont vu émerger un tout nouvel établissement, la salle a été complètement repensée, s’affranchissant du nappage, dans des tonalités épurées, égayée par des tableaux contemporains ultra-colorés.
La terrasse s’est transformé en véranda et devient attenante à la cuisine. La capacité de couverts est montée à une quarantaine de convives. Enfin la cuisine a été complètement restructurée, flambant neuve.
Les équipes de ma Langue Sourit jouent la proximité avec le client et chaque cuisinier vient en salle, expliquer son plat. C’est ainsi toute la brigade qui défile des amuse-bouche aux mignardises. Le chef vient aussi en salle. « J’aime ce contact direct et quand nous avons des groupes dans la véranda pour un apéritif par exemple, ils passeront par la cuisine pour rejoindre la salle. »
Ses assiettes, à l’instar des œuvres suspendues, sont colorées et des associations inédites retiennent l’attention. Ainsi, la préciosité de ces tartelettes de légumes, finement dressées, sa glace épinette (sapin/oseille) ou encore la glace raifort qui escorte son gâteau aux pommes, caramel beurre salé, marquent le gourmet.
Éric Parachini, le Maitre d’hôtel dépose le livre des mets, véritable album photos qui présente une carte “minimaliste”, puisqu’il s’agit surtout de choisir un nombre de plats, 3, 5 ou 7 et de laisser « carte blanche » au chef.
Par Sandrine Kauffer-Binz
Crédit photos Sandrine Kauffer-Binz sauf DR
MA LANGUE SOURIT
1 rue de Remich
5331 Moutfort – Luxembourg