Le lundi 7 avril 2014, le traditionnel banquet de Printemps du club Prosper Montagné Alsace s’est tenu chez Laure et Fabien Mengus, restaurant le Cygne à Gundershoffen (67), 2 étoiles Michelin. Le banquet fut précédé par 7 nouvelles intronisations de gastronomes (3) et de professionnels (4) lors d’un cocktail apéritif dans les jardins de l’hôtel-restaurant Au Moulin, à Gundershoffen chez Annie et François Paul. Ont rejoint le club Prosper Montagné; Eric Girardin, Yannick Germain, Benoit Fuchs, René Fieger, Frederic Scheurer, Yann Beyer, et Frédéric Garnier.
C’est sur terres, dans son jardin, devant l’authentique Hôtel Au Moulin, à la lueur d’un soleil couchant, surplombant les prés et les chevaux environnants, que le “Maitre des lieux”, François Paul, également président du club Prosper Montagné Alsace, a procédé aux intronisations avec le concours de Gérard Kritter, secrétaire général de l’association.
Dans ce cadre bucolique et champêtre, 3 gourmets ont été mis à l’honneur avec notamment un ancien vainqueur du concours du meilleur gastronomie d’Alsace et finaliste de l’émission Masterchef saison 4, mais également 3 chefs étoilés Alsace et Yannick Germain, qui revient à peine du Congrès des Maitres Cuisiniers de France à Las Vegas, intronisé.
Un à un, les récipiendaires ont été appelés, présentés à l’assemblée et se sont vus attribuer une écharpe médaillée ainsi qu’un diplôme. Puis toute la communauté des gastronomes du club s’en est allée, au son des corps de chasse vers le restaurant étoilé, voisin et familier, attendus par Laure et Fabien Mengus, avec un menu dégustation plébiscité qui souligne la devise de Prosper Montagné : “On ne fait du bon qu’avec du très bon”.
Eric Girardin, Restaurant Girardin – La Casserole à Strasbourg
A l’origine, cela s’appelait La Casserole. C’est devenu Girardin – La Casserole.
Au début, il était électromécanicien, suivi d’une formation bac pro restauration. En 2002, le grand saut de débutant en cuisine !
En 2008, 1 étoile au Guide Michelin. Voilà résumé, Eric Girardin.
Avec son épouse Marylin, ils exploitent un établissement situé au centre de Strasbourg et ce qu’ils proposent aux gastronomes va bien au-delà d’un simple repas.
Il s’agit plutôt d’un voyage, du temps volé au rythme effréné de la Ville, d’une cuisine qui n’est pas traditionnelle et qui s’alimente de vrais produits.
Eric Girardin créé des plats nobles et harmonieux avec une dextérité saisissante. Tout est pensé : de l’accueil du client à la présentation des plats, le tout dans un décor délicieux et délicat, pur et minimaliste.
François Paul et Olivier Nasti, ses parrains, ont eu une bonne idée de proposer la candidature d’Eric Girardin en tant que membre professionnel.
René Fieger, Restaurant Umami à Strasbourg (quartier Petite France)
Umami, voilà un nom de restaurant peu banal dans l’environnement des tables gastronomiques de notre Région. Mais que signifie Umami ?
Terme japonais qui désigne une 5ème saveur identifiée par le Professeur IKEDA en 1908 après avoir goûté un bouillon d’algues ! Cette 5ème saveur, que certains chefs recherchent comme leur graal : une saveur originale ni acide, ni amère, ni sucrée, ni salée.
Nous n’entrerons pas ce soir dans une discussion sur les typologies du goût, mais nous allons vous présenter René Fieger et son épouse Jessica, qui ont transformé une ancienne winstub de la rue des Dentelles en un lieu plutôt intimiste agrémenté de notes japonaises. Intimiste dans le sens où le nombre de places offertes n’est guère plus important qu’il n’existe de saveurs… (maximum 16 places).
La cuisine savoureuse et contemporaine croise les goûts d’ici et d’ailleurs et a, un an seulement après l’ouverture de l’établissement, décrochée la 1ère étoile Michelin en 2009. Le parcours de René Fieger passe par le Cheval Blanc à Lembach, l’Auberge de l’Ill, l’Oasis à La Napoule, le Canada, l’Australie, l’Asie et le Relais Princesse Maria Leczinska. Parrainé par Fernand Mischler et Babette Lefebvre, le label Prosper Montagné peut, sans hésitation, tenir sa place dans cet établissement.
Yannick Germain, L’Auberge du Bœuf à Sessenheim,
Dans cette auberge familiale qui date du 19ème siècle, se marient tradition, modernité et gastronomie depuis 4 générations. C’est là que Yannick Germain officie depuis une quinzaine d’années derrière les fourneaux. Formé chez Fernand Mischler à Lembach et «Aux Acacias » à Niederbronn, Yannick occupe son premier poste de commis à l’Hostellerie Levernois de Beaune (2 étoiles Michelin), le second poste en Suisse chez Jean-Jacques Rovelli, à l’Hôtel (5 étoiles) Crans Ambassador de Crans Montana.
La cuisine proposée par Yannick Germain se classe dans la catégorie de ” fine cuisine de terroir” réalisée à partir des plus beaux produits. Cet amour du produit lui a été transmis par son grand-père auprès de qui déjà, haut comme trois pommes, il savait qu’il serait cuisinier. Promu Jeune Talent Alsace 2012 par le Guide Gault et Millau, Promu Jeune Chef de l’année dans le PUDLO 2013. il remporte le concours du meilleur foie gras d’Alsace en 2012, organisé par la Fédération des Chefs de Cuisine Restaurateurs d’Alsace. Il devient Maître Restaurateur en 2012, et vient d’être Intronisé Maître Cuisinier de France lors du dernier Congrès Internationa à Las Vegas. Parrainé par Pascal Bastian et Jean-Marc Kieny, avec son épouse Claudine, Yannick Germain pourra apposer avec fierté le panonceau du Club Prosper Montagné à l’Auberge au Bœuf de Sessenheim.
Benoît Fuchs, Restaurant Le Gavroche à Strasbourg
Si la discrétion devait être récompensée, je pense que Benoît Fuchs et son épouse Nathalie décrocheraient la médaille d’or. En effet, voilà une excellente table strasbourgeoise qui a fait sa renommée parle bouche-à-oreille. Situé dans une rue qui ne paye pas de mine (rue Klein à deux pas de la place d’Austerlitz), c’est là que Benoît et Nathalie ont décidé en janvier 1991 d’installer leur piano dans ce qui était alors une crêperie.
Aujourd’hui parrainé par Jean-Michel Eblin et Hubert Maetz, le parcours professionnel de Benoit Fuchs lui permet d’afficher des passages entre autres, au Buerehiesel, Restaurant Kong Hans à Copenhague, l’Hostellerie du Rosenmeer à Rosheim, l’Hôtel des Neiges à Courchevel, de la Chenaudière à Colroy la Roche, etc… Toutes ces expériences lui permettent d’offrir aux gastronomes une cuisine de terroir au goût du jour récompensée par l’obtention d’une étoile guide Michelin en 2013.
Le Club Prosper Montagné Alsace a également plaisir à accueillir parmi ses membres professionnels, Benoît Fuchs.
Frédéric Scheurer, meilleur gastronome d’Alsace 2012 et Masterchef saison 4
Même si la cuisine a toujours été présente dans sa vie, Frédéric a longtemps cherché sa voie. Diplômé en droit et en communication politique, il devient Responsable en Communication, mais souhaite changer de vie et décide de lancer son projet culinaire. Son ouverture aux autres et sa curiosité lui permettent de construire son univers.
La cuisine est une histoire passionnelle qu’il vit depuis tout petit. Ses grands-parents avaient un restaurant, lui voulait faire l’Ecole Ducasse ou Ferrandi et en rêve encore maintenant. Il participe ainsi à de nombreux concours comme « Tous en cuisine », « Duel en cuisine », « Chefs à bord », et c’est en 2012 qu’il devient lauréat du Concours Prosper Montagné avec son baeckeofe de poissons d’eau douce. Et en 2013, il se classe 2ème avec le sauté de lapin, kasknaepfle et une garniture au choix. Il remporte également le concours du meilleur baeckeofe d’Alsace au salon culinaire de Guebwiller avec un baeckeofe de cuisses de grenouilles.
C’est en avril 2013 qu’il apprend qu’il fait partie des 18 candidats sélectionnés pour participer à l’émission Masterchef. Durant Masterchef, il se dépasse, se surpasse et a sans cesse à cœur de mettre à l’honneur son Alsace natale, ses produits et ses savoir-faire. Il se bat et met comme un lion et atteint la place de demi-finaliste. Tout au long de son parcours télévisuel, c’est avec sincérité, tendresse et passion qu’il prend du plaisir et fait découvrir son univers culinaire. Comment pourrait-on qualifier Frédéric Scheurer ? « Ce n’est pas un Chef, mais plus tout à fait un amateur non plus ». En référence à Ratatouille, disons : « un petit Chef ». Il devient membre du club Prosper Montagné Alsace parrainé par Gérard Bannwarth et Gérard Kritter
Maître Frédéric Garnier, notaire à Schiltigheim
S’il n’avait pas embrassé la carrière notariale, il aurait aimé exercer la profession d’inspecteur chez Michelin ! Initié très jeune au plaisir de la table par des parents gastronomes, Frédéric Garnier a toujours considéré les chefs comme des artistes à part entière, capables en l’espace d’un laps de temps très court, de faire voyager et rêver leurs clients.
A ses yeux, certains chefs sont comparables à des magiciens-alchimistes capables de transformer et magnifier un ingrédient du quotidien en quelque chose d’unique, d’inoubliable. Frédéric Garnier n’hésite pas de faire de grands détours pour aller essayer de nouvelles tables et retourner chez celles qu’il affectionne.
Mais attention, si les magiciens en cuisine suscitent son admiration, il n’affectionne guère les illusionnistes. Il devient membre du club Prosper Montagné Alsace parrainé par André Obermeyer et François Paul, président du club.
Yann Beyer – Maison Léon Beyer à Eguisheim
Dans la famille Beyer, après le grand-père et le père, donnez-moi le fils !
Eh oui, voilà déjà la 3ème génération qui va être membre du Club Prosper Montagné. Yann-Léon est né le 11 février 1976, grand millésime alsacien ! Tout petit, il dormait souvent dans son couffin à côté ou sous la table de bons restaurants, pendant que ses parents indignes se faisait plaisir ! Par l’odeur et les bruits, ce fut le début de son éducation gastronomique…
Quelques années plus tard, dans une auberge des bords de Saône, ses parents découvraient qu’il était né jour pour jour, ½ siècle après Monsieur Paul qui, amusé, devint son parrain en gastronomie. Après de solides études en œnologie à l’Université de Dijon, puis de Bordeaux, il revint au bercail et entama sa vie active. Aujourd’hui, Président du Directoire, il dirige avec passion, la Maison Léon Beyer, et assume son grand plaisir, bons vins et gastronomie. Je pense que son grand père, Léon Beyer, doit être fier de voir de là où il est, son petit fils suivre le chemin tracé. Il devient membre du club Prosper Montagné Alsace, parrainé par Emile Jung et Marc Beyer.