La renaissance du Mas de Candille à Mougins

Un imposant portail en fer forgé, une majestueuse allée bordée d’oliviers, des cigales qui chantent… c’est dans ce cadre idyllique que l’on pénètre au Mas Candille. Idéalement situé à proximité du vieux village de Mougins, cet établissement iconique a toujours été une destination privilégiée de l’arrière-pays cannois.

L’entrepreneur Jean-Philippe Cartier et la famille Courtins-Clarins sont tombés sous le charme de ce lieu magique et se sont donc associés afin de repenser cet hôtel emblématique et redonner son éclat à cet écrin à la vue incomparable sur les collines de Grasse et le plateau de Caussols. Nicolas Gachet est le nouveau directeur et Romain Antoine, le nouveau chef de cuisine.

NICOLAS GACHET, DIRECTEUR DU MAS CANDILLE

Natif de l’autre sud, le sud-ouest, ce diplômé de l’école hôtelière de Toulouse a fait une grande partie de ses armes dans les rangs du groupe Barrière. Il y a eu le Normandy d’abord, à Deauville, puis le Gray d’Albion à Cannes à partir de l’an 2000. Directeur de l’hébergement puis directeur adjoint du Majestic, Nicolas Gachet a été à la tête des opérations du palace de la Croisette entre 2010 et 2017 avant de passer quatre ans comme resort manager à La Réserve de Genève. Très attaché à l’idée de travailler pour un groupe familial ayant des valeurs et une vision, c’est tout naturellement qu’il a pris la direction du Mas Candille au printemps 2024, après un passage de 14 mois à la tête des Sources de Caudalie en Gironde. De retour sur ses terres adoptives de la Côte d’Azur, il souhaite redonner au Mas Candille une place importante dans le paysage de l’hôtellerie du bassin cannois.

 LE MAS CANDILLE UN CHEF, DEUX TABLES

Au Mas Candille, l’offre gastronomique se place sous le signe de la Méditerranée. À l’heure du déjeuner, le restaurant Pool vous accueille sur de sublimes tables en marbre vert dressées autour de la piscine, avec une vue panoramique exceptionnelle sur les collines environnantes. Il est également possible de se restaurer à l’intérieur dans un Pool House entièrement repensé et dont la carte estivale est axée sur le partage. Laissez-vous séduire par la « vraie » salade niçoise, le ceviche de daurade, la salade de poulpe grillé mais aussi les gambas nacrées et le thon rouge de Méditerranée mi-cuit.

Lorsque vient l’heure du dîner, ce même restaurant devient Grill by the Pool et se transforme afin d’offrir une nouvelle expérience culinaire à nos hôtes. Le cadre se pare de lumières tamisées, de bougies, de musique live et, autour de la piscine, une ambiance chaleureuse s’installe tout au long du dîner. Vous y découvrirez une carte qui sublime les produits frais de la mer et les viandes savoureuses grillées au barbecue.

 Le restaurant La table des Pins est quant à lui situé face au mas principal, et vous invite à un voyage culinaire aux allures gastronomiques méditerranéennes. Dans ce restaurant, ouvert le soir uniquement, doté d’une magnifique terrasse avec vue imprenable sur les pins majestueux, Romain Antoine défend les couleurs de la gastronomie méditerranéenne. Très implanté dans la région, ce jeune chef talentueux s’approvisionne chez des producteurs locaux et privilégie le circuit court. Les viandes proviennent toutes des environs, les langoustes arrivent de Corse, les poissons sont achetés sur les criées de Sète et Marseille et très souvent de petits pêcheurs qui lâchent leurs lignes et leurs filets au large de Nice, de Monaco ou des côtes varoises.

UNE MÉTAMORPHOSE SIGNÉE PAR L’ARCHITECTE DÉCORATEUR PRODIGE HUGO TORO

C’est un enfant du coin, formé au lycée hôtelier de Nice. Ses premières armes en cuisine, il les fait chez Sébastien Broda, à l’époque du Park 45, au Grand Hôtel de Cannes. Passé ensuite par la Villa Archange de Bruno Oger, au Cannet, il prend tranquillement du gallon, démarrant chef de partie et terminant responsable du restaurant gastronomique doublement étoilé. « J’ai alors changé de cap » explique-t-il. « J’ai ouvert la Paloma, à Mougins. Nous avons eu une étoile en 2014 puis deux en 2016. J’étais second, avant de passer chef de 2017 à 2019 ». Mais à son jeune âge il décide de mettre les voiles et tente l’aventure ailleurs, loin de sa Côte d’Azur. Trois années au Lotus à Marrakech suffisent à Romain Antoine pour que le mal du pays ne résonne, et ne sonne le rappel vers son sud à lui. En 2023 le voilà dans le groupe la Môme pendant quelques mois avant que la résurrection du Mas Candille ne pointe son nez, et qu’il en devienne le chef au printemps 2024. À 33 ans, le voilà à la tête d’un nouveau projet d’envergure. Ses racines corses et savoyardes, tout comme son fort ancrage local, en font un personnage pivot pour le Mas Candille nouveau.

THE GLOW HOUSE,

C’est l’atout majeur de l’hôtel. Au bout d’une allée qui serpente entre les palmiers, surgit ce spa d’un nouveau genre. Clarins inaugure ici un concept entièrement développé autour du Glow, où les soins, le sport, la détente et la nutrition ne font qu’un. Hugo Toro a créé ce spa de toutes pièces. Il se compose en deux parties : d’abord un premier édifice comprenant la réception, les vestiaires, une salle de fitness et quatre chambres de soins toutes ouvertes vers l’extérieur ; et plus bas un second bâtiment, éco-responsable, léger en décoration intérieure, où l’on trouve un hammam, un sauna, et une piscine de 25 mètres, chauffée à l’année, qui se prolonge vers l’extérieur. Les sols en Opus Incertum de pierre, le comptoir en céramique et les enduits en terre rouge ou vert d’eau correspondent aux codes couleur qu’a donné le jeune décorateur à tout l’hôtel. L’identité Clarins est aussi là, évidemment, mais subtilement amenée, par touches légères. Le groupe a dressé une carte de soins riche, qui fait la part belle à des formules exceptionnelles, conçues à partir d’extraits de plantes puissants et d’huiles essentielles haut de gamme. Une nouvelle expérience technologique de LED’s à infrarouges est aussi en place dans ce spa indépendant de l’hôtel, mais qui en est aussi une pièce maîtresse.

Jean-Philippe Cartier à la tête d’un groupe hotelier

À 48 ans, Jean-Philippe Cartier incarne l’esprit entrepreneurial avec un engagement profond pour la France, la préservation de son patrimoine et à travers ses investissements dans des projets à impact. Son désir d’autonomie le pousse à fonder, à seulement 23 ans, AutoReflex.com, pionnier des petites annonces automobiles en ligne, revendu au groupe Axel Springer/Mondadori. Ce premier succès lui ouvre la voie pour créer, en 2008, H8 Invest, un holding diversifié comptant plus d’une trentaine d’investissements.

Reconnu pour son bon sens, son exigence et son intérêt marqué pour les projets à impact social et environnemental, Jean-Philippe Cartier a su exceller dans des domaines variés, de la production à l’acquisition de médias, en passant par la restauration avec, entre autres, des établissements prestigieux parisiens (Coco à l’Opéra Garnier et Loulou au Musée des Arts Décoratifs). Ses investissements récents dans des entreprises telles qu’Avrion Thérapeutics, développant des thérapies contre les maladies neurodégénératives, Kipli numéro 1 des matelas écologiques, et The French Bastards, révolutionnant les codes de la boulangerie, illustrent son attachement à des initiatives innovantes axées sur le bien-être social et environnemental.

Toujours dans cette dynamique et bien conscient du potentiel du patrimoine français, Jean-Philippe Cartier lance en 2014 un groupe hôtelier visant à redonner vie à des établissements de caractère. Parmi ses réalisations figurent l’Hôtel Mont Blanc à Chamonix, le Vieux Castillon en Provence, le Castel Beau Site en Bretagne et Les Hauts de Loire dans la vallée de la Loire. En 2021, il acquiert le légendaire hôtel Flaubert à Trouville-sur-Mer et instaure le Prix Flaubert en collaboration avec le producteur et homme d’affaires Pierre-Antoine Capton.

Aujourd’hui, la réouverture du prestigieux hôtel Le Mas Candille à Mougins, revêt une symbolique puissante. Réalisée en partenariat avec la famille Courtin-Clarins, la rénovation de cette institution azuréenne, réaffirme avec éclat l’engagement indéfectible de Jean-Philippe Cartier envers la préservation du patrimoine français. Elle illustre non seulement sa constance dans ses engagements et idées, mais aussi sa détermination inébranlable à suivre ses convictions avec cohérence et persévérance. Cette passion pour un entrepreneuriat responsable et son profond amour pour la France semblent indiquer un cheminement vers de nouveaux horizons. Quelles seront les prochaines étapes ? L’avenir seul dévoilera les possibles prolongements de son engagement sans faille, peut-être dans des sphères de responsabilités encore inexplorées.

 

A 38 ans, Prisca Courtin est présidente du conseil de surveillance du groupe Clarins et direc- trice de Famille C Participations, la structure d’investissement de la famille Courtin. Après des études de commerce, elle fonde à 24 ans la première chaine parisienne de bars à ongles à l’anglo-saxonne. Forte de cette première réussite, elle rejoint Clarins pour s’investir dans le développement de l’activité Spa ; elle en prend la direction en 2015 avec le Retail, mais aussi la marque myBlend lancée par son père Olivier. Sa nomination à la tête de Famille C Participations voit l’affirmation d’une stratégie d’investissement industriel de long terme et l’ouverture du groupe Clarins à de nouvelles géographies : acquisition d’Ilia Inc. en 2022, prise de participation dans Pai Skincare, investissement au sein du groupe hôtelier Evok Collection, acquisition de Château Beauséjour Duffau-Lagarrosse (Premier Grand Cru classé à Saint-Emilion). Prisca Courtin est aussi à l’origine du projet Mas Candille en partenariat avec Jean-Philippe Cartier, fondateur du groupe hôtelier H8 Collection.

On entre au Mas Candille par le haut, et puis on descend à travers un lacis de chemins tracés dans la végétation. La Bastide est le premier édifice que l’on remarque, imposant, tout en longueur, et qui abrite 21 chambres. On aperçoit déjà au loin le spa Clarins et sa grande piscine bordée de transats, idéals pour des bains de soleil face aux vallées grassoises. De l’autre côté de cette bastide, la seconde piscine est l’objet central d’un premier restaurant où l’on déjeune en terrasse. Il faut ensuite descendre d’un cran pour apercevoir la belle orangeraie flambant neuve. Sous cette verrière un peu rétro et ombragée se tiennent les séminaires et les conférences en hiver, les cours de sport et le kid’s club en été. Plus bas encore vient le Mas, véritable cœur de l’hôtel. 19 chambres y sont réparties, autour de la réception. C’est aussi dans le Mas que l’on trouve le bar et La Table des Pins, le restaurant gastronomique. Six suites de 70m2 sont enfin réparties dans les deux édifices les plus bas de ce domaine de 4,5 hectares, où l’on zigzague le nez au vent, sans jamais perdre son chemin.

Du Mas Candille d’avant, il ne reste plus grand-chose. Une âme peut-être, un squelette cer- tainement, des bribes parfois. La décoration de l’hôtel a entièrement été repensée par Hugo Toro. Le jeune architecte d’intérieur fougueux, déjà star dans le domaine, plein d’idées à l’es- prit, est parti d’une feuille quasiment blanche, et y a mis des couleurs. « J’ai voulu redonner à l’hôtel une véritable allure de mas provençal, tout en y ajoutant une touche américaine pour le faire aussi ressembler à une grande villa californienne » explique-t-il pour résumer son travail. Derrière les murs qui sont restés identiques, tout a changé. Hugo a créé des chambres et suites lumineuses, enveloppantes et pleines de chaleur. Les moquettes et rideaux ont été peints par ses soins avant d’être reproduits, le mobilier de chêne teinté sort aussi de son imagination et lui-même a chiné tous les objets éparpillés en guise de décoration. Sur les terrasses, seules les chaises bombées en ferronnerie sont des vestiges du Mas Candille de l’ancien temps.Partout ailleurs Hugo y a mis de l’ocre, du brun, différents jaunes, des verts divers, et même du marbre rose de Norvège dans les salles de bain.

 

Les parties communes aussi ont une identité forte, toujours avec des tons doux mais solaires. Chaque élément a été pensé pour créer un décor agréable été comme hiver. « Il fallait faire du Mas Candille un lieu ancré, dans lequel les hôtes s’installent durablement, souvent pour plusieurs jours. Il m’a donc fallu utiliser des codes du passé, que j’ai ensuite twistés à ma façon pour créer un lien avec le présent » détaille Hugo. Dans un coin du restaurant principal, une belle cheminée en céramique verte a été conservée. Elle est désormais accolée au bar qui lui est neuf, mais paraît avoir toujours été là. Sous un plafond décoré d’une fresque végétale d’Hugo, les murs sont ha- billés des pages d’un herbier. Et puis partout des objets anciens, des lampes parfois vintage, et une flopée de vieux livres dans la bibliothèque où l’on s’enfonce sur une confortable banquette molletonnée. Tout dans cet hôtel est en équilibre entre hier et aujourd’hui, mais toujours plein de tonalités chaleureuses qui évoquent autant la Côte d’Azur que les collines de Los Angeles.

Son histoire est unique. Hugo Toro vient d’ici et d’ailleurs, d’un père français et d’une mère mexicaine dont il a hérité de cette passion pour le beau. Très tôt, il apprend donc à devenir un esthète. Plus tard, l’école Penninghen lui enseigne les codes et les règles de l’architecture d’intérieur. Il ajoute ensuite l’architecture à son arc en complétant sa formation à l’Université Angewandte Kunst de Vienne, et à la mythique UCLA américaine.

Du haut de ses 35 ans, le voilà désormais star des décorateurs, et appelé sur plusieurs fronts. La Villa Albertine rénovée à New York, c’est lui. Le restaurant Midland Dining Room de la gare St Pancras à Londres aussi. Le futur Orient Express La Minerva à Rome, c’est encore lui. Les projets se succèdent sans jamais rassasier ce boulimique de travail, obsédé du détail.

Sur tous ces projets, comme au Mas Candille, Hugo Toro utilise son incomparable talent pour créer des espaces singuliers. Là où il passe, le visiteur vit un voyage entre des influences européennes et latino-américaines, des références historiques et contemporaines et une ré-interprétation de l’existant. Il crée un savant mélange de rigueur et de décontraction dans les formes et les volumes, sans jamais perdre de vue la force du soleil, pour mieux faire entrer la lumière.

www.mascandille.com/