“La HACHE”, rôtisserie depuis 1257, est l’un des plus vieux restaurants de Strasbourg, ayant appartenu à Fred-Pierre Tenconi, il est resté fermé pendant une dizaine d’années, avant de renaître en 2010, sous l’impulsion de Franck Meunier, dirigeant du groupe FHB (La Barco Latino, l’Atlantico, les Aviateurs, la Salamandre, à la hache).
Pour cet Alsacien, formé chez Antoine Westermann, au Buerehiesel, ancien patron du Cruchon à Strasbourg rue des Pucelles et du domaine de la Matelote à Obenheim, l’accueil est primordial.
Le maître des lieux raconte avec entrain l’authenticité du parquet gondolant, majestueusement centenaire, le rajout des chiens assis, l’exposition d’œuvres, de sculptures, autant d’empreintes discrètes d’Art et de contemporanéité, choisis avec soin par Franck Meunier. “Il est jusque-boutiste” raconte Pascal Groh, qui a suivi les travaux de rénovation. “Franck Meunier a le souci des détails; du nappage à l’éclairage, rien n’a été laissé au hasard.”
Les matériaux s’entremêlent, s’abandonnent se fondent et se confondent pour envelopper la salle d’une ambiance singulière, chaleureusement authentique, subtilement historique de la “Belle Époque”.
Cet appareil fait la part belle à la cuisine spectacle, mais dépourvue de toute fumée ou odeur, grâce à une hotte aspirante, qui agrémente l’installation.
Mais la cuisine peut se faire plus légère avec les salades gourmandes (Périgourdine, “à la hache” saumon fumé), des poissons de mer, nage de lotte, pavé de saumon à l’oseille, ou poêlée de Saint-Jacques au Safran, avec une attention particulière pour les végétariens.
Mais, aujourd’hui ce qui importe, “c’est d’asseoir la réputation de la Hache, afin qu’elle devienne un vrai rendez-vous strasbourgeois” souligne Pascal Groh, et il faudra compter sur l’engagement et l’implication de l’affable et aimable responsable de salle.
Par Sandrine Kauffer
Crédit Photos ©SandrineKauffer