Les Alsaciens étant de grands gourmands, il existe une multitude de petits gâteaux de Noël appelés Bredele. Ils forment à eux seuls une grande part du patrimoine culinaire alsacien, tant ils varient par leurs formes et par leurs saveurs. Avant d’être croqués, ils sont déjà une véritable fête pour l’œil !
En dialecte, leur nom varie selon que l’on est Haut‐rhinois (bredala) ou Bas‐Rhinois (bredele) et, à Strasbourg, on les appelle bredle… “Bredele” vient du mot allemand “Brot” qui signifie “pain”. Ce sont donc littéralement des “petits pains”. Leur petite taille est leur point commun à tous, puisqu’elle ne dépasse pas 3‐4 cm, que ce soit en hauteur, en largeur ou en diamètre.
Cela s’explique par le fait que, jusque dans les années 1950, les bredele servaient aussi à décorer le sapin de Noël. Pendant longtemps, les décorations du sapin faisaient office de cadeaux : les bredele et les petits pains d’épices étaient souvent les seuls présents que recevaient les enfants puisque les ingrédients entrant dans leur composition étaient rares et chers (farine blanche, fruits confits, épices, sucre de canne, beurre).
D’autres indices sur la fabrication des bredele sont révélés par les moules qui servaient à les façonner. Les plus anciens retrouvés aux abords du Rhin datent du 14e siècle. Et la première recette de bredele à être mentionnée dans des écrits du 16e siècle est celle du “Anisbrod “, littéralement “pain à l’anis “, l’ancêtre des actuels Springerle et Anisbredele.
A partir du 19e siècle certains ingrédients de base deviennent plus accessibles, comme le sucre de canne, la farine, le beurre, les fruits à coques et les épices. La créativité et l’inventivité des boulangers alsaciens n’a alors plus de limites, et de multiples recettes de petits gâteaux très variés voient le jour.