Bienvenue à L’Elsasser Winstub à Offenbourg, chef-lieu de l’arrondissement de l’Ortenau dans le pays de Bade-Wurtemberg en Allemagne, “à l’étranger”, pourrait-on dire, mais à seulement 25 mn de Strasbourg.
Mais cette information spatio-temporelle est inutile puisque les Alsaciens aiment traverser la frontière pour se promener à Offenbourg, flâner dans son centre historique, faire du shopping et prendre le temps d’un Kaffee-Kuchen l’après-midi.
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Hans Roschach a repris le restaurant Durbacher hoff le 1er octobre 2012, mais l’établissement existait depuis une vingtaine d’années. “Nous avons fait des travaux d’embellissement” raconte le journaliste gastronomique, “Avant il accueillait les 2000 ouvriers du secteur. On y servait des sandwichs et de la petite restauration et il y avait une salle de jeu. C’était une autre ambiance. Nous souhaitons redonner une bonne réputation gourmande à cette adresse.”
Photographe de formation, travaillant dans l’édition (pour Bordas) mais aussi dans la publicité, c’est dans les années 80 qu’il fait son 1er reportage au Saint-Sépulcre à Strasbourg, “la plus connue des winstub alsacienne en Allemagne” nous assure-t-il. Et ce sera le début de sa carrière de journaliste gastronomique, parcourant notre région pour dénicher les bonnes adresses. Passionné par l’histoire culinaire française, il se souvient, avec émotion, de ses premières rencontres avec Emile Jung, alors au Crocodile et le regretté Paul Haeberlin, de L’auberge de l’Ill.
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Hans Roschach aime l’Alsace, sa culture et sa gastronomie. “Je suis Alsacophile” s’exclame-t-il dès notre arrivés. Je suis très content surtout quand les Alsaciens sont chez nous, en Bade.” Immédiatement, nous sommes à l’aise dans ce décorum étonnant, inspiré des anciens rocks-café, balustrade boisée, saxophones exposés, mais quoi de plus naturel pour ce patron musicien, jouant passionnément de cet instrument jazzy.
Les Alsaciens l’auront vite compris, ils vont se sentir comme chez eux, ici, bercés par nos chansons françaises, remarquant le tableau de notre magnifique cathédrale ou la grande photo de l’auberge Saint-Martin. Les références à notre région sont nombreuses. D’ailleurs, en cuisine, on retrouve l’Alsacien Pascal Meyer, apprenti à la Maison Kammerzell, qui après son service militaire a voyagé, cuisinant la bouillabaisse pour Mireille Mathieu ou Johnny Halliday sur l’île de Port-Cros, voisine de Porquerolles, passant par la Suisse, épousant une Allemande et s’installant sur l’île de Sylt, la plus grande des îles allemandes de la Mer du Nord, dans un hôtel de luxe où, dit-il, “J’avais la chance de cuisiner de très beaux produits”, complétant ensuite son parcours par la gérance d’un bistrot français.
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Avant de rejoindre Hans Roschach, il travaillait depuis huit ans au restaurant Au bois vert chez Sylvie à Oberschaeffolsheim. Aujourd’hui à 53 ans, Pascal Meyer est prêt à relever ce nouveau challenge; redonner une réputation gourmande à la winstub alsacienne d’Offenbourg.
À la carte des mets, on retrouve en entrée une soupe à l’oignon et ses croûtons au fromage, des escargots déclinés en coquilles ou en sublime velouté, un tartare de harengs marinés, sans oublier le presskopf ou la salade mixte alsacienne. Le filet de sandre au Riesling, les tartes flambées joliment gratinées, les bouchées à la reine, un bon beackeoffe, ou la matelote en suggestion, sont un ravissement, un non-dépaysement réussi.
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On se fait plaisir avec une escalope de veau à la crème aux morilles ou ce généreux cordon bleu de porc ou de veau au munster, des filets de boeuf, des faux-filet, et à chaque fois la qualité de la viande et son origine sont soulignées. “Nous avons comme spécialité les abats et les rognons de foie d’une extrême fraicheur ! ” précise Pascal Meyer. On ne badine pas avec la qualité, mettant en avant le fait maison. “Je cuisine minute” précise le chef “et je n’ai pas de bain-marie” assure-t-il, capable d’envoyer seul, une quarantaine de couverts.
La carte des vins restreinte invite des domaines Alsaciens sélectionnés par Hans Roschach, d’ailleurs membre de l’ASA (Association des Sommeliers d’Alsace) depuis une dizaine d’années, intrônisé, se souvient-il sur les recommandations du chef Norbert à Bergheim.
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Nous partageons avec Hans Roschach la passion pour notre si belle région, ses traditions, son terroir et sa gastronomie. Les relations alsaco-germaniques et gastronomiques vont encore se renforcer, scellées amicalement par un partenariat éditorial entre Le Journal de Julien Binz et la page “Elsass” de Hans Roschach, qui paraît tous les samedis dans la Mittelbadische Presse
Par Sandrine Kauffer
Crédit photos ©Sandrine Kauffer
Elsasser Winstub im DH
Rammersweierstrasse 66
79 259 Offenbourg
0781 284 287 91
www.durbacherhof-offenbourg.de
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