Mardi 2 mai 2017, plus de 600 personnes se sont pressées au George V à Paris pour découvrir le nouveau palmarès de Gilles Pudlowski. La cérémonie organisée comme chaque année par Sonia Dupuis (Cook and Com) a mis à l’honneur le nouveau palmarès révélé par Gilles Pudlowski.
Avec la présence remarquée sur scène de Marc Veyrat, Christian Le Squer et Alain Passard, sans oublier Yannick Alleno, Thierry Marx, Vincent Ferniot, Guillaume Gomez, nombreux chefs non promus sont venus applaudir ce palmarès millésimés 2017.
Et Gilles Pudlowski énonce son podium, narrant l’ouverture du Ritz en grande pompe l’été dernier avec le talentueux Nicolas Sale ou encore les jeunes pâtissiers chics souvent formés dans les palaces qui ouvrent boutiques avec un succès incroyable comme Yann Couvreur.
Paris reste une fête, mais Paris est un modèle, un exemple, un symbole ! Reine de la gastronomie mondiale, Paris abonde en juins chefs créatifs”, dit-il prenez par exemple David Toutain, le cuisinier de l’année et Akrame au come back retentissant, Laurent Magnin (-30 ans) formé chez Violier qui éclate à l’Arcane, sans omettre David Bizet à l’Orangerie du Georges V.
Cuisinier de l’année David Toutain restaurant David Toutain
On l’a sacré à ses débuts – il fut la révélation de l’année au Pudlo 2012 alors à l’Agapé Substance – retrouvé rue Surcouf, salué d’emblée, comme il se doit. L’enthousiasme ne faiblit pas avec celui qui paraît lancer des éclairs de génie dès sa mise sur orbite comme chef à part entière. Ce Normand de l’Orne, passé successivement chez Bruneau, Veyrat, Passard, Corton, Mugaritz, a poursuivi son chemin, voyagé, regardé, compris. Chez lui, il réalise des menus de haute voltige. L’élève surdoué est devenu un maître, égale, avec son menu mystère, son ami Barbot de l’Astrance, passé lui aussi à l’Arpège, jouant ici la déclinaison du produit, au plus près de sa fraîcheur, de sa rigueur, de sa limpidité. Ce que livre ces temps-ci, David Toutain est non seulement du grand art virtuose, mais dépasse les limites. Un repas, ici, est comme une sonate, une fugue, une symphonie. Il est temps de chanter la gloire de David Toutain !
Révélation de l’année 2017 David Bizet L’Orangerie
“Il a réussi son déménagement au sein du somptueux hôtel de la Monnaie. On monte désormais les grandes marches solennelles de ce palais xviiie et l’on découvre ce cadre sobre revu contemporain dans les tons noirs, ces salles élégantes, qui ont vue sur la Seine. La décoration de Jean-Michel Wilmotte sait faire modeste pour laisser toute la place au fleuve de Paris. Tons gris ardoise, oeuvres d’art contemporaines, mise de table soignée, cuisines vastes – de vrais labos qui contrastent avec les fourneaux étriqués de la rue Troyon : la cuisine qu’on aimait rue Troyon prend ici une nouvelle dimension. Pas seulement grâce au design côté vaisselle et objets de table de Bruno Moretti et aux belles assiettes de présentation de Virginia Mo, mais parce que la manière Guy Savoy, jouant le juste, le vrai, le frais, le distingué jamais guindé, le rustique chic et le flamboyant raisonnable éclate ici en pleine lumière. Le service est au petit point, le public aux anges, Guy Savoy a son meilleur. Bref, la fête est garantie.”
Come Back de l’année 2017 : Akrame
Evénement de l’année 2017 Nicolas Sale La Table de l’Espadon
Rapport qualité prix de l’année 2017 Daniel Rose Chez la Vieille « Adrienne »
Table étrangère de l’année 2017 Maria et Dina Nikolaou Evi Evane
Table étrangère de l’année 2017 Denny Imbroisi IDA
Jeune chef de l’année 2017 Laurent Magnin L’Arcane
Sommelière de l’année 2017 Caroline Furstoss Jean-François piège et Paz Levinson Virtus
Que Jean-François Piège soit l’un des tous meilleurs chefs de Paris, on le savait. Que son service était au diapason, on ne l’ignorait pas. Mais on n’a pas oublié non plus les grands vins servis au verre par la malicieuse Caroline Furstoss, sa sommelière d’élite, déjà en sa compagnie chez Thoumieux, qui connaît tous les vignobles comme sa poche et sait assortir vins/mets avec rigueur. Caroline n’a pas oublié son Alsace natale, mais sait aller au-delà : avec le riesling de Boxler à Niedermorschwihr, le clos de la roche de David Duband, le château d’Yquem 2008 et bien d’autres merveilles, elle vous épate et vous éblouit. Grâce à elle, on sort étourdi de ce « grand restaurant » si charmeur, sachant simplement avec certitude qu’on y a fait, à coup sûr, l’un des grands repas de l’année.
Paz Levinson
La sensation du moment : cadre façon couloir, mobilier high-tech dépareillé, faux couple argentino-nippon en cuisine, qui a travaillé chez Mauro Colagreco, plus, bien sûr, une sommelière fortiche en salle, meilleure sommelière d’Amérique et récente 4e au concours du meilleur sommelier du monde. Accrochez-vous. Chiho Kanzaki et Marcelo Di Giacomo vont vous épater avec leurs assiettes, fines, fraîches, pleines de tonus et sans chichis. Quant à Paz Levinson, elle va vous éblouir avec ses flacons surprises qui font merveille sur les mets du moment. Pernand-vergelesses du Moulin aux Moines, riesling 100 Hügel d’Hesse-Rhénanie signé Wittmann, jerez d’El Maestro Sierra, gamay de Fully en Valais ou sangiovese il nero de Casanova jouent sous sa houlette experte les contrepoints racés. Une grande dame du vin.
Boulanger de l’année 2017 Anis Bouabsa « Au Duc de la Chapelle »
Poissonnier de l’année 2017 Christophe Hierax La Vendéenne
Boulanger de l’année 2017 Joël Defives MOF / Thierry Marx la Boulangerie
Chocolatier de l’année 2017 Maison Chaudun Alexia Santini
Chercheur de miel de l’année 2017 Alexandre Stern
Pâtissier de l’année 2017 Yann Couvreur