Le 7 juin 2017, ouvrait le bistrot d’Antoine, une belle adresse de quartier, située à deux pas de la cathédrale. Le chef et propriétaire Antoine Kuster, fort d’un CV bien étoffé, concocte une cuisine du marché, bourgeoise et généreuse, servie dans un cadre et une ambiance décontractés. En Janvier 2021, elle vient d’être récompensée d’un BIB Gourmand du Guide Michelin. 72 nouveaux “Bibs” ont été attribués dans toute la France, un seul en Alsace et c’est à Strasbourg, 3, rue de la Courtine qu’il va faire rayonner un excellent rapport qualité-prix.
C’est une sélection de petites tables qui répondent toujours au même critère quand on veut être un « Bib gourmand » : il faut proposer au moins un menu (entrée, plat et dessert – hors covid) ne dépassant pas 35€ en province et 39€ à Paris.
Dans un univers bistrotier et boisé, (l’ex-restaurant A bout de soufre relire) la salle, sous la houlette de Pierre Ohmann, (cornichon masqué, café de Bâle et l’atelier du goût), expose des plats de belle facture signé par le chef-propriétaire, Antoine Kuster.
Formé chez Julien à Fouday, passé par le Crocodile à Strasbourg, (1* michelin) intégrant l’équipe qui a participé au Trophée des Frères Haeberlin en 2016, se hissant sur la seconde marche du podium ( relire ), Antoine fut également le second de Cyril Leclerc au château d’Adoménil puis s’est forgé sa première expérience de chef de cuisine sur le Ponant (bateau de croisière de luxe), parcourant le monde entier, explorant des saveurs et techniques culinaires étrangères, qu’il met en scène dans son bistrot
Membre du Collège Culinaire de France, le chef source les bons produits, proposant à la belle saison une terrasse qui longe la maison, tandis que les fêtes de fin d’années verront se profiler quelques pâtés en croûte de toute beauté.
Au bistrot d’Antoine, chaque saison a son charme, y compris celle de la vente à emporter, où le chef mitonne des plats canailles et ensoleillés à emporter.
« Ma cuisine est bourgeoise et généreuse », explique-t-il. Les assiettes sont colorées, dynamiques, bien construites, finement dressées, à l’instar de cet artichaut « Prince de Bretagne, vinaigrette en corolle de fleurs, ou ce pavé de thon déposé sur un lit de taboulé à la Libanaise, réunissant une palette d’herbes (coriandre, persil plat et cerfeuil). Les cuisses de grenouilles ont le goût du soleil avec une persillade aux tomates confites et à l’ail, tandis que la salade tiède de pied de cochon, sauce ravigote, ou le persillé de bœuf black angus sauce béarnaise sont aussi appétissantes que gourmandes. Côté sucré consulter sur le menu sur l’ardoise qui sera déposée sur votre table. Il vous permettra de choisir entre une ile flottante, les fraises et pralines roses, la fraicheur abricot-menthe ou la mousse chocolat crumble cacao. À moins de se laisser tenter par le culminant soufflé Grand Marnier. Avec le café, chacun savoure une madeleine au miel, qui fort de son succès, est également en vente à emporter, tout comme le pâté en croûte au foie gras de canard et ris de veau, lorsque les fêtes de fin d’années pointent le bout de leur nez.
Par Sandrine Kauffer-Binz