Depuis environ un an et demi, Rebecca Sant et Franck Otto gèrent en duo le Bistrot du Quai à Strasbourg (67).
Toux deux ont à cœur d’installer pour quelque temps leur établissement dans le paysage du bord de l’Ill en proposant une cuisine de bistrot, maison, simple et goûteuse, française mais aussi mêlée de notes exotiques ou asiatiques, et sans cesse renouvelée.
Rebecca Sant et Franck Otto ont ouvert le Bistrot du Quai à Strasbourg à l’automne 2017, la première s’installant aux fourneaux, visibles depuis la salle où oeuvre le second.
Le restaurant propose à ses 35 convives potentielles une cuisine française aux accents subtilement exotiques. Rebecca Sant raconte : “Pour concocter mes recettes, je m’inspire de toutes les interactions avec l’environnement qui m’entoure : les voyages, les amis, mes envies, la météo, les rencontres…. L’objectif est que les clients soient sans cesse surpris par mes plats, alors je suis sans arrêt en quête de nouvelles idées. Mais, c’est un réel plaisir.”
Cette créativité s’exprime particulièrement à l’heure du déjeuner. Comme le Bistrot du Quai propose un seul menu du jour avec 3 plats au choix (viande ou poisson), Rebecca Sant tient à la variété et aux saveurs changeantes, à l’image du steak d’espadon mi-cuit au jus d’orange et citrons confits, lentilles noires et légumes glacés.
Compter 19,50€ pour la formule complète (entrée, plat, dessert), 17,50€ pour une version en deux temps et 14,50€ pour le plat seul.
Le soir, la carte se fait un peu plus classique : filet de bœuf grillé beurre Maître d’hôtel, pluma ibérique au chorizo, etc. Si elle change régulièrement, certains plats ou accompagnements sont déjà devenus presque incontournables comme les pommes de terre grenaille rôties au chorizo.
Côté poissons, la demande de la clientèle allant grandissante, Rebecca Sant lui fait une part de plus en plus belle mais toujours en essayant de proposer un produit différent : saint-pierre, aile de raie, limande-sole…et dans un esprit, et des prix, “bistrot”.
Le prix des plats à la carte tourne autour de 25 euros.
Et pour finir le repas, pourquoi pas un cheesecake au coulis de fruits, un entremet chocolat noisette glace vanille ou un riz au lait coulis de mangue ? Pour les notes sucrées, compter de 6,50€ à 8,50€.
Après un Bac en Arts appliqués, Rebecca Sant réalise que cette filière [ndlr : la communication] ne lui correspond pas vraiment. “J’avais envie de travailler sur des projets dont le résultat est connu quasi instantanément. En cuisine, vous créez, le client déguste et vous savez de suite si ce qu’il a dégusté lui a plu.”
Elle se lance alors dans un BTS Restauration au Lycée Alexandre Dumas d’Illkirch, puis s’envole vers Paris au Hyatt où elle passera presque deux ans. S’en suivront des expériences plus saisonnières, en Corse, en Savoie (Hôtel Maquis*** à Chatel) ou en Suisse . “Travailler dans les cuisines d’établissements très divers m’a permis de toucher à tout et d’apprendre.” explique la jeune cheffe.
De retour à Strasbourg, elle rejoint les fourneaux du Camionneur où elle rencontre son futur binôme, Franck Otto, fils des propriétaires de l’époque.
Celui-ci, après un CAP au Lycée Hôtelier d’Illkirch en alternance, travaillera plusieurs années dans cet établissement avant de décider de s’expatrier quelque temps en Australie puis en Nouvelle-Zélande. Où il retournera avec Rebecca Sant, rencontrée entre les deux voyages et décidée à le suivre dans cette aventure.
C’est en Nouvelle-Zélande que la cuisine de la cheffe s’imprègne d’influences asiatiques, tandis que Franck Ottoévolue en salle, passant de serveur à manager d’une équipe de 15 personnes, notamment au restaurant du Casino d’Auckland, un “fine dining restaurant”. “Cela peut-être assimilé à un établissement gastronomique français sur le plan du service avec une personne à chaque poste : sommelier, chef de rang, etc. Tout en proposant des plats simples mais réalisés à partir de produits de qualité : un steak, oui, mais un bon steak.” explique-t-il.
Revenus en France en 2016, ils se mettent en quête d’un lieu pour y installer leur propre affaire. “Nous avons ressenti un vrai coup de coeur pour cet endroit.” raconte le duo. “Tout nous plaisait : la localisation sur les quais, les baies vitrées, la cuisine en hauteur, etc.”.
Ils rachètent le fonds et réalisent divers travaux pour que le lieu soit à leur image. “Nous avons changé le sol, repeint le plafond et ouvert la cuisine pour qu’elle soit visible de la salle.” raconte Franck Otto. Le couple a aussi beaucoup chiné pour meubler le restaurant. Le bar, les lampes, le grand miroir, la desserte…ont été débusqués dans le sud de la France, où vivent aujourd’hui les parents de Franck Otto qui ajoute en souriant : “Le lustre est même celui de mon grand-père !”
Quant au nom de l’établissement, il était vite trouvé. “Nous proposons une cuisine de bistrot et nous sommes installés sur les quais. Quoi de plus naturel que de nommer notre restaurant le Bistrot du Quai ? Il semble d’ailleurs que cela ne soit pas le premier puisque nous avons découvert l’existence d’un bistrot des Quais ici même dans les années 1990.” conclut Franck Otto.
Par Isabelle Oche
Le Bistrot du Quai
11 Quai des Pêcheurs, Strasbourg