Mini restaurant, maxi plaisir. La Vince’Stub, lovée dans la rue des petites Dentelles au cœur du quartier de la Petite-France à Strasbourg (67), mérite qu’on s’y arrête. Car à la table de Vincent Spenlé, on prend aussi le temps de prendre son temps…
Ici, tout le monde se connaît. Les clients sont des habitués : les voisins, les habitants du quartiers, les amis des amis et un bouche à oreille qui fait le reste.
Du plus loin qu’il s’en souvienne, Vincent Spenlé, le Chef, a toujours été attiré par la cuisine. «Enfant, j’adorais faire des gâteaux et je profitais de la ferme auberge familiale pour tester mes premières expériences en cuisine », raconte-t-il.
Avec son fromage blanc (façon Siesskas au sucre, au kirsch et à la crème fraîche) ou son croustillant au munster et au lard paysan, l’ardoise de la Vince’Stub réussit son petit clin d’oeil aux années ferme-auberge. Et c’est d’ailleurs cette ambiance à la fois familiale et festive que Vincent Spenlé a souhaité retrouver quand il a eu le coup de cœur pour son écrin situé dans le touristique quartier de la Petite-France.
Quand Bernard Vetter quitte l’Ancienne Douane colmarienne, Vincent Spenlé, le dernier arrivé, est prêt à faire aussi son baluchon. « Le patron m’a demandé de venir le voir et il m’a dit : on va prendre un nouveau Chef. Et ce nouveau Chef, c’est toi. J’avais à peine 19 ans. »
En 2009, il ouvre sa Vince’Stub. « Ce nom est apparu comme une évidence, car je voulais aussi apporter au lieu une consonance alsacienne». Seul en cuisine avec un serveur en salle, Vincent ne prend pas plus de 20 couverts par service.
« Pas question de pousser le client dehors. Je fais ce que je peux en le faisant du mieux possible, et c’est cette cuisine de proximité avec les gens, que j’aime bien. On essaye d’optimiser la place au maximum. Au début, je n’avais pas de cave et on stockait le vin sous les banquettes. »
A la Vince’Stub, il est taillé épais, légèrement snacké, relevé à la fleur de sel et au mélange de poivres.
Chez Vincent, la cuisine est de marché et le décor de saison. Dans quelques semaines, l’ambiance montagnarde (luge, patins à glaces, vieux skis, peaux de bête) s’effacera au profit du printemps, du jardin et des arrosoirs…
Par Patrick Schwertz
Crédit photos Patrick Schwertz et DR
La Vince’Stub
10, rue des Petites Dentelles, Strasbourg
03 88 52 02 91 (réservation obligatoire)
www.vincestub.com
www.facebook.com/Vincestub